Le mois de février est un mois court mais c’est surtout un mois que je trouve fatigant avec son sale temps et ses journées courtes. Malgré cela, j’aurais tout de même trouvé mon premier coup de cœur de l’année en la personne de Les nuits de Reykjavik de Arnaldur Indridason (Métailié). Certes l’auteur est connu et reconnu grâce à son personnage Erlendur. Mais ce roman, qui montre la première enquête est tellement passionnante et parfaite dans sa façon de mener l’enquête, c’est tellement pétri d’humanisme que je pouvais faire autrement que de lui décerner un trophée personnel.
La rubrique Oldies quant à elle revenait sur un roman qui date un peu, mais qui s’avère intemporel ; il s’agit de Journal d’une fille de Harlem de Julius Horwitz (Points). A la façon d’Anne Franck, il nous écrit le journal d’une jeune fille qui veut s’en sortir. L’immersion est tout simplement totale et le résultat impressionnant. Cette lecture fut aussi l’occasion de rendre hommage aux 35 ans de Points Policiers.
Je tenais aussi à signaler une lecture que je n’ai pas chroniqué, car la nouvelle est trop courte pour en faire un billet. Malgré cela, en une vingtaine de pages, l’auteur arrive à créer un univers, un paysage, et à nous entrainer dans une vague d’émotions dramatiques. La cavale de Billy Micklehurst de Tim Willocks (Allia) nous conte la rencontre de l’auteur avec un SDF et c’est tout simplement délicieux. L’interview qui complète ce petit livre est aussi très instructive.
J’ai aussi chroniqué deux titres de la collection Polaroid de L’atelier In8, en parlant de deux titres écrits par Jean Bernard Pouy, à savoir Calibre 16mm et Le bar parfait. Ce sont deux romans ou plutôt deux nouvelles comme le Maître sait le faire, si simples, si évidentes et pourtant si bien faites.
Enfin, j’ai encore une fois réservé la place belle pour les auteurs français, et dans un grand nombre de genres différents. Je suis passé du thriller psychologique avec Miettes de sang de Claire Favan (Toucan) qui est très bon, au roman policier historique avec Les chants de la mort de Nicole Gonthier (Pygmalion) qui ravira les amateurs du genre, du roman d’aventures à suspense avec Six fourmis blanches de Sandrine Collette (Denoel Sueurs Froides) qui est formidable, au polar exotique avec Les temps sauvages de Ian Manook (Albin Michel) pour lequel je suis resté plus sceptique.
Le titre du chouchou du mois revient donc fort logiquement à La ville des morts de Sara Gran (Editions du Masque). Dans ce roman, Sara Gran ouvre une nouvelle série, créé un nouveau personnage et le ton est suffisamment original pour que nous soyons dès le départ charmé par cette intrigue et horrifié par ce qu’elle décrit.
Je vous donne rendez vous le mois prochain. D’ici là, n’oubliez pas le principal, lisez !