Voilà une bonne façon de conclure la cinquième année de Black Novel : parler de bons romans. Eh oui, dès le premier mai, je ferai l’annonce officielle de sa sixième année d’existence, et comme tous les ans, j’organiserai un concours. Mais vous en saurez plus le 1er mai prochain.
Deux nouvelles rubriques ont vu le jour ce mois-ci. L’une s’appelle Hommage et met en avant un auteur qui a disparu. C’est parce que j’ai eu l’occasion de discuter avec Abdel Hafed Benotman que cette idée m’est venue, et que j’ai décidé de parler de Garde à vie de Abdel Hafed Benotman (Syros). Par la même occasion, une rubrique Espace Jeunesse est venue égayer Black Novel, parce que, pour les jeunes, il sort des romans qui sont passionnants. J’ai lu et beaucoup apprécié Un cri dans la nuit de Marin Ledun (Syros), à un point tel que certains passages m’ont stressé !
Comme chaque mois, de nouveaux auteurs sont apparus ici, et L’Étrange histoire de l’ours brun abattu dans les quartiers espagnols de Naples de Antonio Menna (Liana Levi) m’a fait forte impression. C’est drôle, c’est enlevé, c’est vivant et ça donne envie de lire la prochaine production de cet auteur. Quant à Les ténèbres et rien de plus de Julia Tommas (Anne Carrère), c’est un thriller qui va ravir les fans du genre et à propos duquel j’en attendais plus. C’est stressant, ça va vite et c’est divertissant.
Black Novel parle aussi des Poids Lourds, des auteurs connus et reconnus dans le genre. Ce mois-ci, en attendant le prochain Ellroy, j’aurais parlé de La voie des âmes de Laurent Scalese (Belfond) qui est un fantastique roman, simple et beau qui est aussi un hommage au roi Stephen King. Et j’aurais été heureux de parler de deux auteurs que j’adore et qui ont sorti de solides polars, à savoir Red Fury de George Pelecanos (Calmann Levi) qui nous fait faire un retour dans les années 70, et Missing : New York de Don Winslow (Seuil) qui introduit un nouveau personnage fort excitant.
Il y a des auteurs que je suis, dont je lis les nouveaux romans, parce que, à un moment donné, leur univers s’est calqué sur ma perception et que, par voie de conséquence, je suis devenu fidèle à leur production. Il en va ainsi de Gilles Vincent à qui j’ai décerné un coup de cœur pour son impeccable et implacable thriller Hyenae (Jigal). Aller simple pour Nomad Island de Joseph Incardona (Seuil) lui nous a emmené en vacances sur une ile, dans une forme d’hommage aux séries des années 80. Une valse pour rien de Catherine Bessonart (Editions de l’Aube) est la troisième enquête de Chrétien Bompard, et je souhaite qu’il revienne avec son humour cynique et moins de déprime. Quant à La pieuvre de Jacques Saussey (Toucan), il démontre une nouvelle fois que cet auteur est une perle et probablement un des meilleurs conteurs français à l’heure actuelle.
Le titre du chouchou du mois d’avril revient donc à Trait bleu de Jacques Bablon (Jigal) parce que c’est un premier roman, parce que son ton est personnel, parce que son auteur a su digérer la culture du roman noir américain pour en faire une œuvre totalement propre à lui, parce que j’ai été impressionné par le talent qui se dégage de ces quelques pages, parce que c’est trop bon.
Je vous donne rendez vous le mois prochain pour un nouveau titre de chouchou, et d’ici là, n’oubliez pas le principal : lisez !