Après Tout ce qui meurt et … Laissez toute espérance, voici la troisième aventure de Charlie Parker. Cet ancien policier qui a connu la douloureuse disparition de sa femme et de sa fille, tuées par un psychopathe, a ouvert son cabinet de détective privé, et est revenu dans sa ville natale. Ne s’occupant que de petites affaires de mœurs, il essaie tant bien que mal d’oublier son drame personnel.
Au nord du Maine, sur les rives du lac Saint-Froid, des ouvriers se déplacent dans le froid et le brouillard pour continuer leur travail d’installation de lignes téléphoniques. La pelleteuse fait son travail, creusant des ornières pour préparer les tranchées. Lyall Dobbs remarque quelque chose et demande au contremaitre
- Y a un cimetière dans le coin ?
- Non
- Ben, y en a un, maintenant.
Ils viennent de découvrir un grand nombre de squelettes.
Un homme se présente chez Charlie Parker. Il se nomme Quentin Harrold et travaille pour Jack Mercier, ancien sénateur. Il lui demande d’élucider la mort de Grace Peltier, la fille de son meilleur ami Curtis Peltier. Grace et Charlie s’étaient connus au lycée. La police s’accorde à conclure à un suicide, mais Jack Mercier n’y croit pas. Charlie, non plus. Grace travaillait sur la disparition d’une secte, les Baptistes d’Aroostock. Malgré ses réticences, Charlie va enquêter et être confronté à un de ses pires ennemis.
Avec une intrigue qui se rapproche de la deuxième enquête de Charlie Parker, celle-ci est indéniablement plus musclée et costaude. John Connoly joue sur nos peurs ancestrales, celles des araignées, pour bâtir des scènes visuelles tout simplement géniales. Le principe est toujours le même : il prend une de nos habitudes quotidiennes et créé des passages angoissants au possible. J’en prends pour exemple ce passage où Charlie Parker va relever son courrier dans sa boite aux lettres et découvre une araignée … génial !
En centrant son sujet sur les sectes, John Connoly nous construit une nouvelle fois une intrigue fouillée, complexe avec un super méchant, répugnant au possible. Celle-ci avance doucement, à coup de scènes marquantes. Mais là où Charlie Parker subissait son chemin dans les précédents, j’ai eu l’impression qu’il retardait le moment de la confrontation finale … et quelle confrontation !
N’oublions pas les deux amis tueurs et gays de Charlie Parker, qui nous permet de mettre à la fois de l’action et de l’humour avec des dialogues truculents. Eux aussi vont souffrir dans cette aventure où la violence va se déchainer. Avec ce roman, John Connoly nous offre un pur thriller noir où il donne libre cours à son imagination débridée et son talent de conteur. C’est du pur divertissement et du pur plaisir de lecture.
A bientôt donc pour Le baiser de Caïn !
plus tu lis du Connolly, plus je t’aime ! j’arrive pas à expliquer ce phénomène ! 🙂
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C’est quand même un peu de ta faute. Et plus je lis Connoly, plus je l’aime, et plus je t’aime aussi. Finalement, c’est presque du Harlequin, quoi ! 😉
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Si tu embrasses Caïn, dis-lui de pas trop faire chier son frère, Abel 😀
J’ai laissé Charlie Parker, je devrais me refaire un Connoly !
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Tu l’as déjà donnée, cette excuse ! Carton jaune pour le moment … non mais !
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Al Zheimer a encore fait des ravages !
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