Au programme de la rubrique Oldies, je vous propose une curiosité, à savoir un roman policier grec de 1928. Je devrais plutôt dire un polar, puisqu’il n’y a pas vraiment d’enquête ni de policier. Et je peux vous dire que j’ai pris mon pied !
L’auteur :
Paul Nirvana est un des pseudonymes de Petros K. Apostolidis, célèbre auteur grec. Il est né en 1866 à Mariupol, Ukraine et mort le 28 Novembre 1937 à Athènes, Grèce.
Le père de Nirvana était originaire de Skopelos, sa mère de Chios. Comme un enfant, Pavlos Nirvana est parti de sa ville natale, pour la Grèce et a vécu au Pirée. Il a étudié à l’Université d’Athènes en Médecine, et fut diplômé en 1890. Il est entré au service de la Marine et devint médecin. En 1922, il a pris sa retraite du service militaire. Il a également travaillé comme journaliste et est devenu à partir de 1928 membre de l’Académie d’Athènes.
Pavlos Nirvana a touché tous les genres de la littérature: il a écrit des histoires courtes, des pièces de théâtre, des poèmes, des essais, des critiques, des romans, des satires et des textes historiques contemporains. Il a publié son premier recueil de poèmes en 1884.
Paul Nirvana a reçu en 1923 une récompense pour son œuvre littéraire.
(Source Wikipedia Allemand traduit par Google traduction et adapté par moi-même)
Quatrième de couverture :
Psychiko, le tout premier polar grec, est un véritable bijou. Anti-héros et probable cas clinique, Nikos Molochantis, jeune rentier désœuvré, est prêt à tout pour obtenir son quart d’heure de célébrité. Il a donc la brillante idée de se faire passer pour l’assassin d’une femme retrouvée morte dans un quartier d’Athènes.
Grâce à la presse fascinée par cette affaire, Nikos se retrouve enfin sous les feux de la rampe, suffisamment près de la guillotine pour être une vedette. Le stratagème parfait… À ceci près qu’il risque de fonctionner au-delà de ses espérances.
Paru en 1928 sous forme de feuilleton, Psychiko met en place une mécanique infernale, où une police apathique affronte un faux coupable en quête de gloire.
Mon avis :
La première chose qu’il faut savoir à propos de ce roman, et qui est indiqué par le traducteur Loïc Marcou à la fin du livre, c’est que ce roman était publié en feuilleton dans des revues hebdomadaires. Malgré cela, on n’y ressent aucune coupure, tout y est cohérent et cela se suit comme s’il avait été écrit en un morceau, si j’ose dire.
C’est donc un texte qui nous présente un jeune homme en mal de reconnaissance. Etant riche ou du moins très aisé, il voudrait être connu, reconnu, adulé. Alors il s’invente assassin d’une jeune femme retrouvée dans un parc. Il imagine un scenario, ne connaissant pas la victime, et met son meilleur ami dans la confidence. Ce qui est drôle, c’est qu’il va se faire arrêter par la police alors qu’il est victime d’un vol et qu’il va alors dérouler son scenario presque sans le vouloir !
C’est bien l’humour qui ressort dans cette prose, cet humour décalé. Tous ceux qui aiment les situations absurdes vont adorer car on est là dans une intrigue qu’aurait pu reprendre Raymond Devos. C’est aussi une charge sarcastique contre la bonne société grecque : l’exemple de Lina Aréani, une jeune femme riche qui s’ennuie, va créer un comité de soutien uniquement parce qu’elle voit dans son crime une œuvre romanesque.
Je tiens à souligner le formidable travail du traducteur qui a su nous faire ressentir tout le sel de cette plume, et retranscrire cet humour décalé. C’est aussi un roman qui m’a beaucoup fait penser à Candide de Voltaire. C’est vous dire la qualité et le niveau de cette œuvre. D’ailleurs, je dis « cette œuvre » car vous pourriez bien avoir entre les mains un Classique de la littérature.
Nota : Psychiko est le nom d’un quartier d’Athènes. Pas mal, comme nom, non ?
Ne ratez pas l’avis de mon irremplaçable mentor Claude Le Nocher
Il est déjà dans ma wish-list !!
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Tu prends de l’avance sur moi ! 😉
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Oui, ainsi je vais chez toi en toute tranquillité !! Sans t’accuser de me faire monter la PAL.
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Ton mentor, ça alors, c’est trop d’honor, monseignor ! Non, juste suggérer, partager, proposer, mettre en avant des romans sortant du lot, c’est déjà bien.
Amitiés, mon cher Pierre.
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Salut Claude, ce petit trait d’humour, je l’ai rajouté au dernier moment car j’ai trouvé que nous avions beaucoup de lectures en commun. Amitiés
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Des couvertures très vite identifiables chez Mirobole
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Les couvertures, oui. Ce qu’il y a à l’intérieur est original !
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