Le mois de mai, c’est normalement un mois où les températures remontent, où l’été se profile. Pour moi, c’est surtout le mois de l’anniversaire du blog. Eh oui, Black Novel a pris un an de plus, ça lui fait maintenant 7 ans. C’est donc l’occasion pour moi de vous remercier une nouvelle fois de passer chez moi lire mes avis.
Avec ses journées fériées, le mois de mai est traditionnellement pour moi un mois rempli de lectures et de chroniques. J’aurais donc eu l’occasion de chroniquer des grands formats mais aussi beaucoup de romans au format poche, ce qui n’est pas un mal pour votre portefeuille ! Mais honneur avant tout au coup de cœur (le deuxième de 2016 seulement !) et c’est pour une réédition en grande pompe puisqu’il s’agit de Fausse piste de James Crumley (Gallmeister). Quelle géniale idée de ressortir ce roman dans une nouvelle traduction et de l’agrémenter de dessins en noir en blanc qui mettent tout de suite dans l’ambiance. C’est un roman à ne pas rater, assurément, de ceux qui ont construit la légende du polar.
Parmi les billets sur les romans en grand format, je noterai le dernier roman en date de Sam Millar et troisième enquête de Karl Kane, Un sale Hiver (Seuil) qui est une enquête noire comme sait le faire si bien cet auteur irlandais pas comme les autres. Il y aura eu aussi des romans des auteurs dont j’ai décidé de lire leur production car je crois en leur capacité à écrire un grand livre. Ainsi, dans Alice change d’adresse (HC éditions), Michel Moatti délaisse Londres pour un roman purement psychologique, une plongée dans un esprit malade qui se révèle bigrement original. La rose oubliée d’Alexandre Geoffroy (Ex Aequo), deuxième roman de son auteur, démontre par sa facilité à mener son intrigue, que l’on peut en attendre beaucoup à l’avenir. Gisants les Rouen de Roland Sadaune (Val d’Oise éditions), dont je suis de plus en plus fan part d’un fait réel pour nous emmener dans un mélange des genres entre roman policier, thriller, roman noir et course poursuite, sans oublier une excellente psychologie des personnages. Enfin, Froid comme la mort d’Antonio Manzini (Denoel) qui est la deuxième enquête du vice-préfet Rocco Schiavone est un pur roman policier et une nouvelle fois une franche réussite.
En ce qui concerne les romans au format de poche, ma préférence va à Quelques pas de solitude de Pascal Dessaint (Editions de la contre-allée), où l’auteur se livre à nu, une novella tout en subtilité que j’aurais plaisir à re-parcourir à l’occasion. Effroyables jardins de Michel Quint (Folio), c’est un classique de la littérature, ou du moins il devrait être classé comme tel. C’est une terrible histoire qui se déroule sur une terrible période et c’est écrit avec tant de minutie, tant de précision que l’on ne peut qu’être ébahi par le talent démontré. Du coté des lectures plus légères, j’ai été plus emballé par Qu’ils crèvent de Michel Vigneron (Pole Nord éditions), qui est une plongée réaliste dans les bas-fonds de Cayenne, avec un univers ultra-violent, que par L’ange noir de John Connoly (Pocket), dont l’intrigue m’a paru trop tirée par les cheveux.
Le titre du chouchou du mois revient tout naturellement donc à un premier roman : Cavale pour Leïa de Marius Faber (Toucan). Car c’est un roman de pure action, 100% adrénaline, qui va à 100 à l’heure et que l’on peut arrêter une fois qu’on l’a commencé. Tout au long des 500 pages, l’auteur montre une facilité et une maîtrise impressionnante et l’on est heureux et soulagé de l’avoir fini, épuisé de bonheur.
Voilà, je vous donne rendez vous le mois prochain pour un nouveau titre de chouchou. D’ici là, n’oubliez pas le principal, lisez !