Barouf de Max Obione

Editeur : Editions In8

Collection : Court-circuit

Cela faisait un petit bout de temps que je n’avais pas lu de roman de Max Obione. Je le considère comme un auteur de roman noir et de polar injustement méconnu. Pourquoi ? Parce qu’il écrit sans concession, dans un style plein de verve et « rentre-dedans ». Ce roman entre totalement dans cette catégorie.

4e de couverture

Il n’y a pas plus indépendant que le journaliste Bob Mougin. Le reporter havrais n’a pas son pareil pour fourrer son nez dans les affaires douteuses et les révéler dans Web Hebdo, le journal alternatif qu’il a lui-même monté. On n’est jamais mieux servi… Quand un parc éolien surgit dans les vertes prairies du pays de Caux, il n’hésite pas une seconde, enfourche Rosalinde, sa moto mythique, et part prendre le pouls des autochtones. Tandis qu’à la ville, des oiseaux décapités viennent ensanglanter la jolie place de la mairie, à la campagne, quelques rétifs s’opposent à l’implantation des géants ailés, qui défigurent le paysage et vrombissent à rendre fou. Ils osent mettre en question le tout éolien pourtant prôné comme une alternative crédible au tout nucléaire : de véritables criminels climatiques. Et si le criminel était ailleurs ?

Note de l’éditeur

Fidèle à son tempérament libertaire, Max Obione n’hésite pas à prendre le parti qui contredit la bien-pensance écologique sur l’énergie éolienne terrestre, au titre du grand barnum du développement durable. Il manie la langue avec subtilité, donne libre court à son écriture, laisse éclater un humour foutraque et jouissif. Ses nombreux personnages sont croqués en quelques lignes, ses digressions pimentent le récit, et son attachement à la ruralité normande transparaît tout au long de la fiction.

Mon avis :

Il existe pléthore de petits polars mettant en scène des héros, tels que des détectives privés, des journalistes ou même simplement des redresseurs de tort (Le plus connu étant surement Gabriel Lecouvreur, dit Le Poulpe). Max Obione en invente un nouveau, et il se nomme Bob. Bob est journaliste et tient un hebdomadaire sur internet. Son crédo : Enquêter dans son voisinage, aller remuer la merde dans le caniveau d’à coté. Et comme il est doué pour faire parler les gens, il arrive à déterrer de beaux scandales. Par contre, il est moins doué pour les bagarres …

Ici, Max Obione remet les points sur les i, et de belle façon. Vous croyez que l’énergie éolienne est propre ? Que nenni ! C’est surtout un bon moyen de faire de l’argent sale. Bob Mougin va donc interroger les gens du cru, et en particulier le comité opposé à l’installation d’un champ d’éolienne, et découvrir un pan dont on ne vous parle pas. Il n’est pas question de critiquer les écologistes (qui entre parenthèse feraient mieux de prôner l’économie d’énergie !), mais de montrer ce qu’on ne nous dit pas.

Sinon, c’est un polar au style vif, très agréable à lire, avec son lot de dialogues, de rebondissements, d’action pour arriver à un épilogue tout à fait amusant et montrant avec beaucoup d’humour et d’auto-dérision qu’il faut arrêter de se prendre la tête. Vous ne comprenez pas ? C’est parce que j’ai oublié de vous signaler que Bob Mougin écrit des polars ! Bref, une lecture fort divertissante que je vous conseille.

Allez jeter un oeil chez l’éditeur i

5 réflexions sur « Barouf de Max Obione »

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