Le chouchou du mois de juin 2016

J’ai envie de dire qu’avec le mois de juillet qui arrive, il est temps de penser aux lectures de vacances. Et pour éviter de surcharger les bagages, pour ceux qui partent, quoi de mieux que des romans au format de poche. Pour ceux qui ne partent pas, quoi de mieux que d’alléger le budget Culture. C’est un peu le thème de ce billet quand je regarde les billets que j’ai publiés durant ce mois de juin.

Mais avant tout, honneur à un roman que j’ai trouvé magnifique. Il s’agit de Antonia de Gildas Girodeau (Au-delà du raisonnable). L’auteur, avec une anecdote trouvée sur une femme qui avait prévenu en avance des massacres à venir au Rwanda, créé un personnage féminin comme on en rencontre peu. Evitant de prendre parti, il nous montre, nous fait vivre 20 années de la vie d’une femme, ancienne terroriste en fuite, qui découvre son humanité au contact des populations africaines, en étant institutrice pour une association catholique. Et elle découvre aussi les dessous pas propres de la politique. C’est un roman d’une rare justesse, extraordinaire.

Quand on parle des romans de poche, j’aurais publié beaucoup d’avis sur des novellas, ce roman court qui a vu le jour chez nous il y a quelques années. J’aurais donc donné mon avis sur :

Le mythe d’Isaac Becker de Reed Farrel Coleman (Ombres noires) qui est une illustration des conséquences du mensonge et de l’impact sur des vies.

Le journal du Parrain – Une enquête de Mike Hammer de Mickey Spillane & Max Allan Collins (Ombres noires), une histoire inédite du célèbre détective

Mortelle sultane de Marek Corbel (Horsain), une novella qui se passe après les attentats de Charlie sur une fuite de voleurs d’une bijouterie

CAT 215 d’Antonin Varenne (Manufacture de livres), une plongée dans la guyane des orpailleurs toute en couleurs et en sueurs.

J’ai aussi été gâté avec les romans de poche, tels L’alignement des équinoxes de Sébastien Raizer (Folio), qui créé un univers décalé et déstabilisant, ou L’homme qui valait des milliards de François Darnaudet (Wartberg), un polar qui se passe dans le monde des mathématiciens et qui est formidablement bien mené, ou même Barouf de Max Obione (Court Circuit) qui va vous dire toute la vérité sur les éoliennes à travers l’enquête d’un journaliste. Sans oublier le roman Oldies du mois, Que la bête meure de Nicholas Blake (Bibliobus), qui est une vraie affaire au prix où il est vendu !

Pour autant, n’oublions pas les romans en grand format où là aussi, j’ai passé un excellent moment, que ce soit le fantastique Le chant de la Tamassee de Ron Rash (Seuil) qui positionne l’Homme au milieu de la Nature de façon impressionnante, que ce soit Hostis corpus de Christophe Reydi-Grammond (Piranha) qui est un roman politique très intelligent dans le monde catholique, que ce soit Maudits soient les artistes de Maurice Gouiran (Jigal) qui revient sur les œuvres d’art volées aux juifs pendant la deuxième guerre mondiale, ou bien le premier roman d’un auteur à suivre à mon vis Le Français de Roseville d’Ahmed Tiab (Editions de l’Aube) qui prend le temps de nous faire vivre son pays d’une façon incroyablement suggestive.

Le titre du chouchou du mois revient donc ce mois-ci à Les lucioles de Jan Thirion (Lajouanie), ce fantastique roman qui nous décrit à travers les yeux d’un enfant, la montée d’un parti extrémiste dans un pays désabusé. C’est un roman subtil, intelligent, et malheureusement le dernier de son auteur.

J’espère que vous trouverez de quoi alimenter votre soif de lecture. En attendant le mois prochain, n’oubliez pas le principal, lisez !

7 réflexions sur « Le chouchou du mois de juin 2016 »

  1. Vive la rubrique  » chouchou  » qui nous permet, du coup, de réviser, nous aussi, si on n’a pas tout noté !!!
    J’aurais parié que ton chouchou serait  » le français de…  » Mais j’avais oublié  » les lucioles  » 🙂

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