Editeur : Pygmalion
Traducteur : Thibaud Eliroff
Attention, coup de cœur !
La couverture me tentait peu, la quatrième de couverture non plus. Il aura fallu les avis de mon amie Suzie, de ma femme et du boss d’Unwalkers pour me décider à le lire. A peine ouvert, je n’ai pas pu le lâcher. C’est un premier roman incroyable.
2016, Eddie Munster est devenu professeur d’Anglais. Il n’a jamais quitté sa petite ville natale, comme tous ceux de sa bande de potes, sauf un. Un événement dramatique a eu lieu dans cette ville : Une jeune fille a été retrouvée découpée dans les bois. On n’a jamais retrouvé sa tête. Eddie va faire un effort de mémoire. Pour lui, le drame n’a pas eu lieu avec le meurtre, mais avant, lors de la fête foraine, quand il avait 12 ans.
1986, Ils étaient cinq, avaient tous douze ans, ils étaient inséparables. Dans la bande d’Eddie, il y avait Gros Gav, surnommé comme ça pour son embonpoint, Mickey Métal et son appareil dentaire, Hoppo le solitaire et taciturne et Nicky la fille du pasteur. Il y a eu une fête foraine, en ce jour de printemps. La présence d’un albinos habillé en blanc étonne tout le monde. Un accident a lieu dans le manège de montagnes russes, un wagon se détache et une jeune fille a la jambe coupée. L’albinos demande de l’aide à Eddie pour faire un garrot et sauver la jeune fille. Il se présente alors à Eddie : il s’agit du professeur M.Halloran. Eddie quant à lui trouvera un surnom pour la jeune fille : la Fille du Manège.
2016, Pour payer les intérêts de l’emprunt de la maison familiale, Eddie loue une chambre de sa maison à Chloé, une jeune femme de 20 ans. Ce matin-là, il reçoit une lettre … En allant au travail, il passe par le pub et retrouve Gros Gav dans son fauteuil roulant et Hoppo. Gav l’accueille avec un coup de poing. Il accuse Eddie de ne rien avoir dit. Eddie plaide coupable : cela fait 2 semaines qu’il sait que Mickey Métal va revenir en ville.
Jamais, je dis bien, jamais je n’aurais laissé passer autant de temps entre la fin de ma lecture et la rédaction de mon avis. Pourquoi ? Je pense que c’est parce que je ne savais pas comment rendre hommage à ce livre, et surtout exprimer ce que j’ai ressenti en tournant chaque page. Ni roman noir, ni thriller, ce roman est une histoire contée d’une façon exceptionnelle.
Car CJ.Tudor nous convie à un voyage géographique et temporel, géographique car situé en Grande Bretagne, temporel car nous allons retourner dans les années 80 mais aussi retourner en adolescence. On y trouve les bandes de copains, les sujets de discussion que l’on a avant d’entrer dans l’adolescence, les questions que l’on se pose, les réponses que l’on n’a pas, et la démonstration que la vie, que l’on croyait formidable grâce à la protection des parents, peut s’avérer cruelle voire mortelle.
Tous ces thèmes sont bien connus dans la littérature et ont déjà été maintes et maintes fois traités. Mais il y a dans ce roman une honnêteté, une volonté de ne pas se cacher, de jouer cartes sur table, d’être factuel en disant tout tel qu’on l’a vécu et ressenti. Tout tient dans cette fluidité du style, dans cette évidence de dire des choses simples sans jamais tomber dans la facilité. Il y a du Stephen King dans cette évocation de l’adolescence, du Thomas H.Cook dans cette construction parfaite, du Megan Abbott dans la psychologie de ces jeunes gens, ou même du Jax Miller dans cette peinture d’une ville. Mais il y a surtout du CJ.Tudor qui a su puiser de l’inspiration dans le style de ses prédécesseurs pour se créer son propre espace à elle et nous le faire partager.
J’ai été ébloui, époustouflé, ébahi devant tant d’évidence, je me suis retrouvé impatient de retourner là-bas, de retrouver Eddie et sa bande, de partager leurs jeux, leurs voyages à vélo dans les bois, de décoder leurs messages à base de bonhommes dessinés avec de la craie. Et puis, après les chapitres liés à la nostalgie, je me suis incarné dans Eddie, la quarantaine, solitaire, cherchant à faire œuvre de mémoire envers les drames qui ont émaillé leur adolescence.
Habituellement, je ne mets jamais de coups de cœur pour un premier roman, (vous avez bien lu, c’est un premier roman !). Parce que j’y trouve toujours un petit quelque chose, un détail, qui dépasse, qui me manque. Là, ce roman s’apparente pour moi comme le premier roman parfait, un livre qui appelle les souvenirs de tout un chacun, sans pour autant verser dans le sentimentalisme, une belle histoire que l’on n’oubliera jamais. C’est de la grande littérature, tout simplement. Coup de cœur !
Ne ratez pas les avis du Boss d’Unwalkers, de Sangpages, du Dealer de lignes, et de Garoupe
Bon, j’avais envie de le lire… ça se confirme donc ! Merci pour cet avis !
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Salut Dup. Je ne fais qu’ajouter ma maigre contribution à la déferlante d’avis dithyrambiques (et mérités) pour ce premier roman. Il est incroyable et cette auteure a tout d’une grande dame de la littérature. J’espère te voir à Lyon ! A bientôt
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Je pense y faire un tour dimanche après-midi, après la foule. Tu y seras encore ?
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Non et je me demande si je ne vais pas carrément annuler ma venue. C’est trop le bordel (le train) !
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Il n’était pas prévu dans mes tablettes. Avec ton avis enthousiaste et ton envie si belle de partager tes émotions, je me le garde pour cet été.
Mille mercis amigo !
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Ce roman est extraordinaire, exceptionnel. A ne pas rater, cher ami
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je le lirai, grâce à toi (et je me régale d’avance)
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😉
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Ah que ca fait envie. Et hop dans la PAL .
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Merci de ta confiance ! Un autre coup de cœur devrait bientôt arriver … 2018 a l’air d’être une sacrée année. A bientôt
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Whaouh je m en voudrais de râter ce premier roman devant ce superbe billet enthousiaste. Dans la PAL
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Merci pour ce compliment ! Ce roman devrait t’enthousiasmer !
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Je le note du coup ! Tant d’enthousiasme 😊
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Énorme, énorme, énorme !
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On va essayer de ne pas l’effacer !
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Évite d’acheter une éponge avec le livre !
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Pas de panique, j’ai toujours détesté aller au tableau, que ce soit pour y écrire ou pour le nettoyer !
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Quel panard j ai pris avec cette lecture. Addictif. Une vraie réussite avec une intrigue solide, des personnages forts, des rebondissements surprenants, une certaine nostalgie, des thématiques fortes (IVG, religion, différence…). Franchement un grand … non un énorme premier roman. J ai hâte de lire le suivant. Merci beaucoup pour cette découverte, une de plus grâce à ton site et aux autres sites de polar. Amitiés.
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Salut Olivier toutes les personnes qui ont lu ce livre l’ont adoré. Un grand roman sans aucun doute ! Merci de ton commentaire. A bientôt
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