Editeur : L’Iconoclaste
J’ai tellement entendu parler de ce roman en bien, dont la fidèle Belette, que je me devais de le lire. Pour un premier roman, c’est une bombe, qui vous prend à la gorge du début à la fin … et quelle fin ! Si ce roman a reçu le prix du roman FNAC, ce n’en est que justice, tant ce roman est marquant.
La narratrice, dont on ne connaitra jamais le prénom, a 10 ans et vit chez ses parents avec son petit frère Gilles. Sa mère est effacée, elle l’appelle l’amibe. Et on ne communique pas avec une amibe. Quant au père, il est violent et passionné de chasse. Il part d’ailleurs en safari et il ramène toujours des animaux empaillés qu’il stocke dans la « chambre des cadavres ».
Malgré l’ambiance menaçante du foyer, les deux enfants sont heureux, jouent tout le temps ensemble. Un été, le marchand de glace va se prendre une soupape dans la tête et mourir devant les enfants. A partir de ce moment, l’adolescente va se rendre compte que Gilles a changé : il ne rit plus, ne joue plus, ne parle plus. Elle va tout faire pour changer le passé, revenir au temps où ils étaient heureux.
Elle va aussi ressentir la menace peser : celle qui émane de la chambre des cadavres. Elle croit entendre le rire de la hyène, a peur des tête de lion, et ébahie devant la défense d’éléphant. On dit que la voisine est magicienne. Alors elle va lui demander comment fabriquer une voiture qui revient dans le passé, comme dans Retour vers le futur.
Qu’il est difficile de faire parler une enfant, quel pari risqué de choisir cette narration à la première personne avec tout ce que cela implique de phrases simples, de descriptions imagées et de sentiments exacerbés. Ce premier roman est un pari réussi, c’est une bombe du début à la fin.
On y trouve au début quelques maladresses comme si l’adolescente ne savait pas bien exprimer ses sentiments, dérouler son histoire. Puis, les années passant, le style s’affirme, l’intrigue se fortifie, et surtout les scènes deviennent de plus en plus prenantes, de plus en plus fortes émotionnellement.
On suit cette adolescente, on la voit grandir, avec pour seule motivation améliorer la situation, sauver son petit frère. Et on y croit, on serre les dents, on l’encourage même, on est horrifié par tous les événements qu’elle subit, les coups ne parvenant pas à la mettre à terre mais la rendant encore plus forte, plus déterminée.
Il y a une belle galerie de personnages secondaires dans ce roman même si j’aurais aimé que certains soient plus développés. Mais il restera en moi cette plume à fleur de peau, cette belle âme à fleur de peau qui va nous conter une histoire terrible et nous la rendre belle. C’est un roman rare, de ceux que je garde sur ma table de nuit, pour en relire certains passages. Il est impossible que vous n’aimiez pas ce roman.
Ça n’a pas été un coup de cœur pour moi mais je l’ai quand même aimé.
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On ne peut pas avoir des coups de coeur tous les 4 matins !
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Quel billet! Je me tiens toujours un peu loin dans un premier temps de ces romans encensés…sinon j’en attends trop, et je suis presque toujours déçue. je me le garde dans un coin de la tête pour plus tard.
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Mais pas trop loin, hein ?
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Ah ah, non pas trop 😉 ils sont dans mon carnet…tout près!
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Il est magnifique, ce roman !!! Une claque et je m’étais plus attachée à l’héroïne qu’a Turtle de « My absolute… » 😉
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Salut Belette, j’ai adoré les 2 romans avec une préférence (énorme) pour My absolute darling … mais on en a déjà parlé !
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Bien sûr, je le savais 😉
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