Ce billet est un peu spécial à l’heure où le blog va fêter ses 10 années d’existence. Mais nous aurons le temps d’en parler en temps voulu, soit dès mercredi prochain. Pendant ce mois d’avril, je me suis fait aider par des invités de marque. Outre Suzie qui me fait l’honneur de billets (quasiment un par mois, et je l’en remercie), c’est mon fils qui s’est invité sur Black Novel. Et pour un père, il n’y a pas plus beau cadeau qu’un avis écrit par ses propres enfants. D’ailleurs, n’hésitez pas à leur laisser un commentaire, ça leur fera plaisir !
Suzie donc est venue nous parler du petit dernier sorti à l’atelier Akatombo, Rouge est la nuit de Tetsuya Honda (Akatombo). C’est un premier roman d’une série avec un personnage féminin fort que Suzie vous conseille très fortement et que je vais bientôt lire !
Mon fils Nathan a tenu à vous partager son avis très détaillé de Les quatre élus de Brandon Mull (Bayard), avec toute sa sensibilité liée à son âge. J’ai lu aussi ce roman, qui est un roman d’aventures où 4 jeunes gens vont s’unir pour lutter contre les envahisseurs et je dois dire qu’on y prend beaucoup de plaisir. Il est à noter que la scène de combat final est très réussie.
Ma fille Clara nous avait déjà proposé son avis sur le tome 1 des cousins Karlsson. Depuis elle a bien grandi et nous propose son avis sur Hunger Games de Suzanne Collins (Pocket). Elle nous conseille fortement ce roman, émotionnellement fort, avec un thème de manipulation des masses par des jeux télévisés. Elle a adoré les romans, et les films et je peux vous dire qu’elle a préféré les livres. Alors, n’hésitez pas !
J’aurais mis à l’honneur un auteur qu’il faut que vous découvriez si vous ne le connaissez déjà. Pierre Pouchairet est un ancien policier qui a bourlingué et est devenu depuis un auteur de polars prolifique. Dans ses romans, les intrigues sont remarquables, son style est d’une fluidité impeccable et ses personnages sentent le vécu. Avec Haines, il nous offre un roman policier pur jus avec une vraie intrigue et des personnages plus vrais que nature. Quant à A l’ombre des patriarches, c’est à Jérusalem qu’il nous emmène pour nous plonger dans une zone de chaos, et c’est un roman très instructif et très bien construit, complexe comme la situation géopolitique de cette zone du globe.
Restons dans la sphère géopolitique avec le deuxième tome de la trilogie sur le terrorisme de Frédéric Paulin. Passé l’effet de surprise du premier, Prémices de la chute de Frédéric Paulin (Agullo) s’avère non plus une surprise, mais une confirmation du talent de l’auteur, une qualité de narration impressionnante et une faculté à placer l’Humain au milieu d’une situation inextricable, tout en nous apprenant les origines du terrorisme. Ce roman est une pierre fondatrice de plus dans cette trilogie qui va faire date !
Restons un peu dans le Noir. Ma rubrique Oldies, consacrée aux romans anciens de plus de 10 ans a parlé de Lune d’écarlate de Rolo Diez (Gallimard – La Noire), le chef d’œuvre de son auteur, selon Claude Mesplède. A travers la vie d’une jeune fille élevée comme une princesse et d’un truand de bas étage, ce roman montre comment les gouvernements capitalistes utilisent les gens à leur profit. Pour peu que l’on accepte la forme littéraire et les paragraphes longs, c’est une pépite noire, sans espoir.
Du côté des romans policiers, j’ai jeté un œil chez les petits éditeurs pour deux belles découvertes. Théâtre au sang d’Eliane Arav (Le chant des voyelles) nous plonge dans le monde du théâtre avec une trame classique et un humour sarcastique plein d’auto dérision. Le train pour Tallinn d’Arno Saar (La fosse aux ours) m’a plus passionné par son sujet et son contexte : celui de l’Estonie et de sa séparation avec l’empire soviétique. Si l’on ajoute le personnage principal Marko Kurismaa et son dénouement, c’est un excellent roman que je vous conseille. On a hâte de suivre sa deuxième enquête.
Qui a dit que les thrillers n’avaient rien à dire ? Pas moi ! Aidé par une intrigue forte et des personnages poussés à leurs limites dans des situations inédites, deux romans nous montrent que l’on peut aussi dire des choses importantes et alerter l’opinion publique. M le bord de l’abime de Bernard Minier (XO éditions) nous montre une entreprise de développement informatique en train de créer l’Intelligence Artificielle. Et le message sur les risques liés au BIg Data et l’utilisation des données est éloquent, frappant.
Quant à Et le Mal viendra de Jérôme Camut & Nathalie Hug (Fleuve Noir), roman auquel j’attribue le titre de chouchou du mois, il nous informe sur la nécessité de donner l’accès à l’eau potable pour tous autour du globe, que cela devrait être un combat universel et obligatoire. Malgré une structure complexe, c’est un roman extraordinaire et humaniste au message fort, auquel j’adhère totalement.
J’espère que ces avis vous auront été utiles dans vos choix de lecture. Je vous donne rendez-vous dès mercredi prochain, le 1er mai, pour fêter le dixième anniversaire de Black Novel. Et n’oubliez pas le principal, lisez !