Bouclons donc cette onzième année par le mois le plus pauvre en termes de nombre d’avis publiés ce mois-ci. Par manque de temps, je ne vous aurais proposé que sept avis, sept romans variés, internationaux et qui tous méritent le détour.
Commençons par mon coup de cœur, mais pas du mois. Lors de ma première lecture, j’avais déjà mis un coup de cœur à ce roman que j’aime tant. Malheureusement, le plantage de mon ordinateur m’a fait perdre mon billet, et dégouté, je n’ai jamais pris la peine de le réécrire. Alors que sort le troisième tome des enquêtes de Sean Duffy (dont je vous parlerai le mois prochain), j’ai donc relu Dans la rue, j’entends les sirènes d’Adrian McKinty (Livre de poche). Mes impressions n’ont pas changé, c’est bien un fantastique roman policier qui nous plonge dans l’Irlande du Nord de 1983, alors que débute la guerre des Malouines. Jetez vous sur cette trilogie qui rend hommage au genre tout en écrivant l’histoire de la guerre civile irlandaise.
Restons en Europe, du coté de la France, en Picardie plus exactement, avec Pleine balle de James Holin (Editions du Caïman) où l’auteur nous convie à une course poursuite de plus de 200 pages sans que l’on s’ennuie une minute. Un sacré coup de force qu’il vous faut absolument découvrir !
Paris, ah Paris ! c’est là que se situe l’enquête de Le gibier de Nicolas Lebel (Editions du Masque), avec deux nouveaux personnages puisqu’avec son changement de maison d’édition, Nicolas Lebel nous offre deux nouveaux enquêteurs. L’auteur nous propose des énigmes, des courses, des traits d’humour et surtout évoque l’Apartheid à travers un projet hallucinant. Une très grande réussite.
Du coté de la Suisse, L’ivresse des flammes de Fabio Benoit (Favre) est un roman choral, minutieusement construit, minutieusement écrit et nous invite à une poursuite d’un pyromane tout en faisant des incursions en Sardaigne où la mafia veut y implanter son trafic de drogue. Un très bon polar, surprenant.
On descend pour faire une halte du coté de l’Italie, dans le Piémont plus exactement, avec Le mangeur de pierres de Davide Danilo (Glénat). Doté d’une écriture minimaliste et flamboyante, ce roman nous propose de passer un moment avec des passeurs habitant un petit village. Si le rythme est lent, l’action rare, ce roman vaut surtout pour son écriture.
Enfin, le Oldies du mois est une fantastique histoire, grande par ses personnages, grande par son scénario. Lors de la conquête de l’ouest, on chargeait des hommes de ramener les femmes rendues folles par la dureté de la vie, les Homesmen. Sauf qu’ici, c’est une ancienne institutrice accompagnée d’un bon-à-rien qui vont s’y coller. Dois-je encore insister pour que vous le lisiez ? Ça s’appelle Homesman de Glendon Swarthout (Gallmeister)
Le titre du chouchou du mois revient donc à La patience de l’immortelle de Michèle Pedinielli (Editions de l’Aube). Nous retrouvons Diou de retour sur ses terres natales en Corse pour une enquête qui la touche de près. Outre l’intrigue fort bien menée et qui parle si bien des paysages et des secrets familiaux, ce roman est juste incroyable, inoubliable, en particulier son troisième chapitre et la fin, terrible.
J’espère que ces avis vous auront été utiles dans le choix de vos lectures. Je vous donne rendez-vous le mois prochain, pour un nouveau titre de chouchou. Et puis, nous aurons eu l’occasion de fêter l’anniversaire du blog (12 ans déjà !) avec une trilogie complète à gagner. Je ne vous en dis pas plus, c’est pour très bientôt. En attendant, n’oubliez pas le principal, protégez vous, protégez les autres et lisez !