Le cavalier du septième jour de Serge Brussolo

Editeur : H&O éditions

Je n’avais jamais lu de roman de cet auteur pourtant prolifique, qui œuvre dans des domaines aussi variés que les romans pour la jeunesse, les romans fantastiques, de science-fiction ou romans policiers. C’est plutôt dans le genre fantastique qu’il faut classer ce Cavalier du septième jour.

La vieille Maggie, ancienne artiste sculpteuse de totems, que tout le monde croit folle, regarde dans l’eau du lac pour apercevoir un visage, celui d’une noyée. Puis elle se rend compte que c’est son visage qu’elle observe, ridée par les ondulations de l’eau. Elle rentre chez elle, regardant derrière son dos si elle est suivie. Elle cherche à protéger Ichika, jeune fille qu’elle a recueillie, presque adoptée, après la mort de ses parents. Maggie est persuadée qu’Ichika peut les protéger du Cavalier du septième jour.

Maggie voue une haine féroce contre Daryl, jeune orphelin aussi, qui est tombé amoureux de Ichika. Daryl a réussi à intégrer une université, se passionnant pour des cours de psychologie. Son professeur le convie à une expérience de mentalisme et se découvre des dons, un instinct lui permettant de voir, sentir quand une personne est malfaisante. Une agence gouvernementale l’engage alors pour dénoncer de futurs potentiels terroristes.

Tout ce petit monde vit à Pueblo Quinto en Amérique latine, où les croyances des indiens Wataphas font craindre la malédiction du Cheval Nocturne. Manito Caldéron y dirige un haras et croit dur comme fer à cette légende. Il recueille Ichika et veille à ce qu’elle reste vierge pour conserver son pouvoir de protection. La bluette entre Ichika et Daryl risque de mettre en danger le village mais peut-être aussi la Terre entière.

Ce roman est constitué de trois parties différentes et sa construction peut paraitre surprenante. Dans la première partie, l’auteur nous décrit les personnages principaux, insistant sur leur passé. Dans cette moitié de livre, l’auteur n’entre pas dans les détails mais décrit factuellement le parcours des protagonistes dans un style fluide, passant en revue les événements qui les ont faits se rencontrer.

Puis, ce que nous avions considéré comme situation établie va être modifié par des révélations sur les relations entre les personnages. Nous prenant à revers, nous sommes évidemment en proie à des doutes, nous demandant si ce qui nous est raconté est véridique ou pas. Si cela apparait comme des nouveautés et remet en cause nos certitudes, le style toujours aussi rapide nous fait déboucher sur une fin explosive.

D’une lecture agréable, ce roman se veut un pur divertissement et remplit sa fonction de nous procurer quelques heures de plaisir. Plaisir qui tient surtout à l’imagination folle de l’auteur, capable de nous faire accepter des personnages totalement dingues, quitte à créer des créatures irréalistes mais bigrement impressionnantes voire effrayantes. Ce cavalier du septième jour propose une lecture fort distrayante.

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4 réflexions sur « Le cavalier du septième jour de Serge Brussolo »

      1. « le labyrinthe de pharaon » m’avait bien plu (lu en 2000), « dortoir interdit » était assez drôle (lu il y a longtemps aussi) et il y avait quelques longueurs dans « pèlerins des ténèbres »… J’ai remis ma mémoire à jour et mon livraddict aussi 😆

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