A sang et à mort de Sandrine Durochat

Editeur : Jigal

Parmi les dernières sorties de début 2022 chez Jigal, il y a ce roman d’une auteure que je ne connais pas. La curiosité a donc guidé mon choix et comme d’habitude, je n’ai même pas lu la quatrième de couverture. Accrochez-vous, ce roman ne respecte pas les limitations de vitesse !

Dans les alentours de Grenoble, une AUDI A3 et un 4×4 s’enfoncent dans une forêt. Trois hommes sortent de véhicule tout-terrain, puis dégottent deux jerricans pleins d’essence pour  asperger l’AUDI. A ce moment, on entend des bruits dans le coffre, quelqu’un qui tape. Aziz, l’homme des basses besognes du clan Malik Chenouf, sort du coffre Zito, un adolescent déjà bien abimé par un passage à tabac et lui demande de servir à passer un message à Precious, son chef. Le message est simple, le gamin retourne dans les vapeurs d’essence et la voiture est enflammée.

Olivier Gimenez attend la retraite avec impatience. Il effectue un de ses derniers convois d’argent dans le fourgon blindé. Jean-Luc et Antoine, ses deux collègues, sont inquiets quand il leur annonce qu’une voiture les suit. Ils se font bloquer dans une rue à sens unique et des braqueurs les menacent. Parce que le jeune Antoine se fait tabasser, Olivier Gimenez se fait flinguer à l’AK47.   

Le commandant Franck Hirsch et ses lieutenants Zerguit et Combe arrivent très vite sur le lieu du casse, accueillis par Gabriel Farge. Gabriel Farge est marqué par une affaire lors de laquelle il a tué une personne. Puis Hirsch et ses sbires font le point dans la voiture : ils ont sorti l’AK47 des scellés contre quelques liasses. Il va falloir gérer l’affaire et peut-être même s’arranger pour récupérer les neuf millions d’euros dérobés.

On reconnait tout de suite l’influence de Sandrine Derochat, celle des meilleures séries policières (pour moi en tous cas) dont bien entendu, The Shield. On a affaire à un groupe de flics pourris qui profitent de chaque cas pour se faire du fric. Autour d’eux, on y trouve deux clans qui se font la guerre. Tout ceci donne un décor de la ville de Grenoble bien peu enviable.

Ce roman est en fait un roman de personnages. Dans mon petit résumé, j’en fais apparaitre une petite dizaine. On en trouvera au total une vingtaine, qui vont se rencontrer, se séparer, se croiser, pour faire avancer l’intrigue vers une fin violente. Mais Sandrine Durochat préfère insister sur la vitesse de l’action, sur la brutalité des personnages et du contexte, plutôt que sur des descriptions sanguinolentes. Elle décoche ses phrases comme des uppercuts.

Cela donne un roman résolument moderne, écrit comme on regarderait une série policière. Les scènes s’amoncellent, les cadavres aussi et chacun dans cette histoire cherche à s’en sortir en n’ayant pas toutes les cartes en main. Ce roman ressemble à une voiture lancée à vive allure dont on aurait oublié les freins. Et à la fin, on ressent le besoin de souffler un peu, après ce sprint de presque 250 pages.

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