Editeur : Eaux troubles
Pour les lecteurs peu avides d’humour en dessous de la ceinture, Stanislas met en introduction de son roman un avertissement :
« Dans cette époque où dès que l’un cause, l’autre se sent fortement offensé …
Dans cette époque où dès que tu poses un mot sur le papier, tu dois bien faire gaffe à ne blesser personne …
Dans cette époque où pour un vocable mal employé, tu peux être menacé de procès …
J’arrête ici cette liste, juste pour te dire que j’emmerde la bienséance, le politiquement correct et encore plus la censure !
De même, il me semble normal de te prévenir, à part mes amis, tous les personnages de ce roman sont fictifs. Si quelquefois il y avait un individu assez prétentieux et bas du front pour se prendre pour un des héros de cette aventure, qu’il se dégonfle l’ego et ferme sa gueule, ça lui évitera d’être ridicule.
Ton Requiem. »
Requiem, prêtre exorciseur des cons et malfaisants, membre du service secret du Vatican, doit résoudre une affaire de vol. L’héritage de Laurent Gérard, vieillard logé à l’EHPAD des Joyeux Macareux à Névez en Bretagne qui devait revenir à l’Eglise a été détourné au profit d’une sombre association. Le chanoine Pichon a alerté le Sodalitium Pianum et voici donc notre Requiem sur la terre des menhirs.
Faisant appel à son acolyte Falvo, il se présente à l’EHPAD avec un CV qui ferait rougir des fraises : maquilleur sur des films pornographiques gays, assistant d’un vétérinaire pour les inséminations artificielles puis garçon d’amphithéâtre. Son nouveau nom est du même ressort : Nikos Lebelle. Et c’est Rozenn, une superbe créature, aide-soignante qui le découvre. Devant le peu de candidatures, M. Guenanten l’embauche et Requiem peut commencer son enquête.
Mon Dieu, pardon Patron, comme dirait Requiem, que j’ai eu du mal à trouver ce roman. Et c’est bien dommage, tant je suis amateur des aventures de Requiem, pour son coté anticonformiste, anti-pourris. L’air de rien, derrière son coté « je défouraille les personnes bien-pensantes », il y a une intrigue, une vraie construites à base de scènes toutes plus drôles les unes que les autres, un mystère et un hommage au travail difficile des aide soignants.
Que vous dire de plus ? Sans même exagérer, ce roman comporte un éclat de rire garanti à chaque page … et encore je ne me suis pas forcé. J’ai trouvé aussi que Stanislas Petrosky, s’il rend hommage à Frédéric Dard, s’en démarque pour trouver son propre style, avec des expressions ou même des descriptions irrésistibles.
Evidemment, tout cela n’est pas sérieux, mais ce roman donne une vraie bouffée de bonne humeur, et garde le rythme du début à la fin, avec sa dose de clins d’œil à quelques auteurs, de réparties, de femmes belles à tomber, et de chansons issues du répertoire français et mentionnées en titres de chapitre. Requiem, c’est du dépoussiérage pour nous rappeler qu’il faut arrêter de se prendre au sérieux.
J’aime bien l’humour dans un livre, mais j’ai un peu peur du too much. À tester, j’en suis sûre, ce sera le meilleur moyen de savoir si ça me plaît !
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Écoute, j’adore l’humour, dans tous les genres. J’ai lu tous les Requiem et à chaque fois, j’éclate de rire tout seul. Et pour les grognons je leur laisse les Musso Lévy Dicker. Lis le, c’est énorme.
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🤣 je ne lis pas les trucs de grognons (à quelques rares exceptions près). Bon, je suis convaincue !
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Excuse moi. Je ne te visais pas, mais ceux qui dénigrent la littérature humoristique. Chacun a le droit de lire ce qu’il veut.
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Ha mais je ne le prenais pas mal du tout, ça m’a même plutôt fait rire ! 😉 je suis plutôt très éloignée des grognons en tout genre (sauf quand on me parle d’énergie en n’y comprenant rien ou en jetant la pierre à l’industrie, la faute à mon boulot 🤣).
Par contre, est-ce qu’il vaut mieux suivre la série dans l’ordre ?
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Non tu commences par celui que tu veux
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