Le chouchou du mois de mars 2023

Parlons Coups de cœur en ce mois de mars avant de voir déferler sur les étals de nos libraires favoris la première fournée des romans que vous vous devez de lire pendant vos congés estivaux.

Je me dois de mettre en avant mes coups de cœurs et ce mois-ci, nous parlerons de deux romans exceptionnels. Le parfum de Patrick Suskind (Livre de Poche), lu dans le cadre de l’hommage aux éditions Livre de Poche, fait partie des 20 meilleures lectures des Français, à la suite de l’initiative de France Télévisions. Effectivement, ce roman nous plonge dans le XVIIIème siècle, en faisant appel à tous nos sens. Rarement, je me suis trouvé dans un environnement historique de façon aussi prégnante.

Black flies de Shannon Burke (Sonatine) est une réédition de 911 sous un nouveau titre, suite à la sortie du film du même nom. J’en ai profité pour vous rappeler cette lecture, cette pression de tous les instants, cette tension que ressentent les ambulanciers dans des quartiers déshérités tels que ceux de Harlem. Un roman à lire en apnée que l’on ne peut oublier, indubitablement marquant.

Je l’avais annoncé, 2023 sera pour moi l’année des découvertes de nouveaux auteurs. Rien que pour le mois de mars, je compte six nouveaux auteurs, tous dans des genres fort différents et tous très intéressants.

Pourquoi tu pleures ? d’Amélie Antoine (Muscadier Noir) nous narre une jeune mère qui découvre la disparition de son mari et de sa fille de 4 mois. Enlèvement, fuite de son mari, assassinat, les options ne manquent, les questions s’accumulent. Comme la narration est faite par Lilas, l’auteure joue à fond la carte de la subjectivité et nous réverve son lot de surprises dans ce roman psychologique passionnant.

Duel à Beyrouth de Mishka Ben-David (Nouveau Monde) se rangera parmi les romans d’espionnage, nous proposant une relation élève / mentor dans un groupe d’intervention du Mossad. Les fans de John Le Carré apprécieront la volonté de créer une intrigue au plus proche du terrain et la méticulosité apportée dans les descriptions.

Le club des mamans mortes de Paul Hurling (Alibi) nous propose un club d’adolescents ayant pour point commun d’avoir perdu leur mère. Dans une ambiance grunge, bourré de références (Nirvana, Hole …) ce club sous l’impulsion de l’une d’entre eux va les entrainer dans une spirale criminelle. Ce roman est une bien belle découverte et agréable à lire.

Le livre de l’Una de Faruk Sehic (Agullo) n’est pas forcément le livre le plus facile à aborder, et nous parle d’un vétéran de la guerre serbo-croate qui préfère parler de sa jeunesse, de la nature plutôt que des horreurs qu’il a connues. Ce roman ressemble plus à un gigantesque poème, une ode à la vie, à la nature, à la paix, à l’humanisme, un roman pas comme les autres, à découvrir.

La dernière maison avant les bois de Catriona Ward (Sonatine) est aussi un roman particulier qui, dès les premières pages, va intriguer. Une jeune enfant disparait, un homme reclus dans sa maison, un chat qui parle, tout est fait pour nous désarçonner, nous intriguer. Pendant 300 pages, on se demande où l’auteure veut en venir, et les 100 dernières pages vont juste nous époustoufler. Ëtes vous prêts à tenter l’aventure ?

Le vol du boomerang de Laurent Whale (Au diable Vauvert) nous propose une course de véhicules à énergie solaire à travers l’Australie. Utilisant cette intrigue, l’auteur aborde de nombreux thèmes parmi lesquels le massacre des aborigènes, l’écologie, le harcèlement sexuel, et se pose en défenseur des grandes causes humanistes, ce qui a suffi pour emporter mon adhésion.

Je n’avais pas publié mon avis sur Respire de Niko Tackian (Calmann-Levy / Livre de Poche), et je profite de sa sortie au format poche pour rappeler cette intrigue à l’ambiance particulière d’un homme qui se retrouve sur une île après avoir avalé une pilule lui faisant oublier son passé. J’adore cet auteur même si dans ce roman, j’ai trouvé la fin un peu trop facile.

Harlem Shuffle de Colson Whitehead (Albin Michel) est annoncé comme le premier tome d’une trilogie mettant en valeur le quartier de Harlem. Nous sommes plongés dans les années 60, suivons un receleur harcelé entre sa volonté d’être honnête, de faire vivre sa famille, et une affaire dans laquelle il est entrainé par son cousin. Colson Whitehead est un conteur hors pair, et nous fait revivre le Harlem de cette époque en convoquant nos sens. On attend al suite avec grande impatience.

Le titre du chouchou du mois revient donc à Rétiaire (s) de DOA (Gallimard – Série Noire) parce que c’est grand, c’est fort, c’est violent, et c’est inlâchable. Avec ce roman construit comme un entrelacement de spirales, DOA nous offre ici un des meilleurs livres de 2023 à la rythmique infernale.

J’espère que ces avis vous auront été utiles dans vos choix de lectures. Je vous donne rendez-vous le mois prochain pour un nouveau titre de chouchou du mois. En attendant, n’oubliez pas le principal, protégez-vous, protégez les autres et surtout lisez !

3 réflexions sur « Le chouchou du mois de mars 2023 »

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