Archives pour la catégorie Espace BD

Espace BD : Pendant les vacances, on bulle 2021

Il est rare que je parle Bandes Dessinées parce que je ne suis pas un spécialiste du genre, et je n’ai pas la culture nécessaire et les références pour écrire un billet digne d’intérêt. Donc je ne peux que vous parler du plaisir que j’ai ressenti à la lecture de celles-ci. Voici donc trois BD qui m’ont procurées beaucoup de plaisir :

Le Tatoueur

Editeur : Bamboo éditions

Scénario : MATZ

Dessin & Couleur : Attila FUTAKI

Ils connaissent tout de vous : vos habitudes, les endroits où vous mangez, où vous dormez ! Tous vos petits secrets. Et s’ils décidaient de s’en servir ?

Zoli se cache à Paris où il survit en pratiquant son art du tatouage. Jusqu’à ce qu’il rencontre Laszlo, un chauffeur de taxi, d’origine hongroise lui aussi. Laszlo confie à Zoli que les taximen connaissent tout de la vie des gens… Et le temps est venu de s’en servir pour renverser l’ordre établi. Le conspirateur propose à Zoli d’aider la fraternité des chauffeurs de taxi dans leur action révolutionnaire. Mais le tatoueur n’aspire qu’à la discrétion. Ce qu’il ignore, c’est que la fraternité a tous les moyens de le convaincre…

Mon avis :Sur un scénario relativement simple, qui confine à la paranoïa, la mise en place des personnages et le découpage nous passionne rapidement. On est presque déçu que cela se termine si vite et l’in sent bien qu’il y aura une suite. Quant aux dessins, je les ai trouvés proche de l’univers du Tueur de Jacamon et Matz et joue beaucoup sur les ambiances sombres. Une belle découverte.

Moriarty : Empire mécanique (2 tomes)

Editeur : Delcourt

Scénario : Fred Duval & Jean-Pierre Pécau

Dessin : StevanSubic

Couleur : Scarlett

Le plus grand enquêteur de tous les temps, un univers steam-punk, un récit qui va à fond de train dans une maestria graphique. Tous les éléments pour passer un bon moment. C’est élémentaire mon cher lecteur ! Dans une fumerie d’opium londonienne, un monstre est abattu par la police de 7 balles dans le corps. Au club Diogène, un enquêteur et son partenaire contrecarrent les plans machiavéliques d’un automate joueur de cartes. Ce soir-là, l’alter ego du monstre sortira indemne de l’hôpital et l’enquêteur sera chargé d’une nouvelle affaire. Ils s’appellent respectivement docteur Jekyll et Sherlock Holmes. La messe est dite…

Mon avis : Le duel entre Sherlock Holmes et Moriarty est une source qui semble infinie tant Sir Arthur Conan Doyle a laissé la porte ouverte à toutes les aventures potentielles. Dans cette histoire, on nous plonge dans un monde plein d’automates et de robots, proches de celui d’Alan Moore dans La ligue des gentlemen extraordinaires. Le scénario est bien fait, bien construit, alors que les dessins qui floutent les visages des personnages m’ont moins plu. Par contre, l’ambiance, très imaginative, se révèle prenante.

Zombillenium tome 5 : Vendredi Noir

Editeur : Dupuis

Scénario & Dessin : Arthur de Pins

Au lendemain du « Vendredi noir » à Zombillénium, les employés ont carte blanche pour dévorer les visiteurs, encouragés par la direction qui entend profiter de ces gains en nouvelles âmes. Pour contrecarrer les sinistres plans de Charlotte et Aurélien avec son réseau de résistance, Gretchen doit d’abord régler ses comptes avec son passé. Un avant-dernier tome rempli d’action et de révélations qui prépare l’apothéose finale de cette série culte.

Mon avis : J’adore cette série et son parti-pris de dénoncer le consumérisme-capitaliste à travers les aventures dans un parc de zombies. Le ton résolument comique permet de planter des messages importants. Le choix de parler du Black Friday était a priori prometteur, mais l’histoire se concentre sur les combats entre les visiteurs otages et les employés zombies. Quel dommage !

Il faut flinguer Ramirez Acte 2

Editeur : Glénat

Scénario & Dessin : Nicolas Petrimaux

Ramon Perez est fou à lier. Il ferait tout pour flinguer la rock star du S.A.V. !

Suspecté d’être impliqué dans l’attentat visant la Robotop, Jacques Ramirez est désormais recherché par la police de Falcon City ! Alors qu’un étrange personnage ressurgit dans sa vie, il décide de fuir la ville en compagnie de Chelsea Tyler et Dakota Smith. Mais les hommes du cartel n’ont pas dit leur dernier mot. Ils feront tout, absolument tout, pour retrouver l’homme qui les a trahis. La suite tant attendue d’Il faut flinguer Ramirez arrive dans les bacs ! Jacques se retrouve embarqué bien malgré lui dans une chasse à l’homme aussi explosive que pittoresque. L’occasion idéale pour régler certains conflits familiaux et profiter des richesses qu’offrent l’État d’Arizona.

Mon avis : J’avais tant aimé le premier tome pour son ton décalé et plein de dérision, pour son scénario et sa mise en pages. Le deuxième va encore plus loin, nous surprend par des rebondissements incessants, insère des pages de fausse publicité hilarantes et débouche sur un retournement de situation qui permet toutes les possibilités à venir. Pour moi, cet Acte 2 est encore meilleur que le premier et est évidemment à suivre.

Bande dessinée sélectionnée pour les trophées 813

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Espace BD : Pendant les vacances, on bulle

Il est rare que je parle Bandes Dessinées parce que je ne suis pas un spécialiste du genre, et je n’ai pas la culture nécessaire et les références pour écrire un billet digne d’intérêt. Donc je ne peux que vous parler du plaisir que j’ai ressenti à la lecture de celles-ci. Voici donc trois BD qui m’ont procurées beaucoup de plaisir :

Holmes (1854/1891 ?) : Livre V – Le frère aîné

Scénario : Luc Brunschwig

Dessin : Cecil

Editeur : Futuropolis

Le docteur Watson continue son exploration de la jeunesse de Sherlock Holmes. Il va rencontrer l’ancienne nourrice de Mycroft et Sherlock. Elle va lui raconter le don de Mycroft pour les déductions logiques avec quelques indices, comment Sherlock découvre aussi ce don, et le rôle de leur mère dans les crises politiques qui secouent la Grande Bretagne en cette fin du XIXème siècle.

Je lis cette série depuis son début et il faut être patient puisque plusieurs années s’écoulent entre chaque parution. Mais quel plaisir à la lecture ! le scénario va donc montrer la lutte des classes à cette époque mais aussi les relations familiales, et l’explication de la dépendance aux drogues de Sherlock. L’air de rien, les auteurs nous proposent beaucoup d’explications, dans une narration qui m’a semblé plus fluide et facile à suivre que certains autres des tomes précédents.

Quant au déroulement, on retrouve toujours cet aller-retour entre le passé et le présent, illustré par des tons de couleurs différents ocre ou gris. Enfin, les dessins sont d’une beauté effarante, on a l’impression de voir des peintures, tellement détaillées, tellement fines, que cela ajoute un réel plaisir à la lecture, le plaisir des yeux. Indubitablement, je suis fan et je reste fan. Je suis prêt à attendre quelques années pour la suite.

Dans mon village, on mangeait des chats

Scénario : Philippe Pelaez

Dessin : Porcel

Editeur : Grand Angle

Années 70. Tout le village de Saïx raffole du pâté de Charon, le boucher qui est aussi le maire. Personne ne sait qu’il met de la viande chat. Sauf Jacques Pujol, qui le surprend un soir en train d’empoisonner les chats errants. Jacques Pujol est un adolescent atteint d’analgésie congénitale, donc il n’a jamais mal, surtout quand son père routier rentre à la maison et le corrige à coups de ceinturon. Jacques protège sa petite sœur Lily et sa mère qui se prostitue quand le père est sur les routes.

Jacques décide de mettre la pression sur Charon, en sous-entendant qu’il sait. Alors, Charon leur donne de la viande et des charcuteries gratuites pour acheter son silence, jusqu’à ce qu’il s’arrange pour le prendre comme apprenti. Charon est bien décidé à se débarrasser du môme gênant, mais Jacques arrive à lui mettre un pic en plein ventre et à mettre le feu à son laboratoire. Malheureusement, le soir, c’est le père Pujol qui perd l’équilibre en voulant lui mettre un coup de ceinturon et qui se tue. Jacques va donc être envoyé en ISES, Institution Spécialisée d’Education Surveillée, une prison pour adolescent.

C’est à un vrai roman noir que l’on voit se dérouler sous nos yeux, nous narrant une dizaine d’années de la vie de ce jeune adolescent, qui verse dans la violence et le banditisme. Si, au début, les auteurs nous offrent des traits d’humour, noir bien entendu, la suite reste bien sombre. Cette histoire nous montre l’importance du contexte de l’enfance sur la suite de la vie, à travers Jacques qui n’a connu que la violence aussi bien dans son village que dans sa famille. Et son passage à l’ISES ne va pas arranger les choses.

Les dessins sont à l’image de cette histoire, comme esquissés, montrant une certaine célérité et une rage en même temps qu’une noirceur dans les couleurs. Le découpage est particulièrement réussi et m’a rappelé par moments Watchmen avec le mixage de cases pour décrire une action. Cette histoire étant un « One-Shot », je regrette surtout que le début soit bien détaillé et que la suite soit si rapide. Cette vie dramatique de Jacques Pujol méritait certainement un deuxième tome.

Hit the road :

Scénario : Dobbs

Dessin : Khaled

Couleur : Josie de Rosa

Editeur : Comix Buro

1969, A Reno. Une jeune femme se fait tatouer. Elle se renseigne sur l’adresse d’un docteur peu regardant, avant de régler ses comptes.

Un homme sort de prison. Il rejoint son frère qui l’attend dans sa voiture. Ces deux-là sont prêts à prendre la route pour assouvir leur vengeance.

Vicky et Clyde vont se télescoper à Reno, la plus grande des petites villes des USA, et s’apercevoir qu’ils vont voir la même personne …

Voilà du vrai hard-boiled, qui prend place aux Etats-Unis, bien entendu. Tous les clichés sont là, l’homme et la femme, si ce n’est que les deux personnages sont aussi barrés l’un que l’autre. Le scénario est simple, le dessin remarquablement expressif et les couleurs alternent entre le bleu nuit et le jaune d’une journée ensoleillée. Avec du rouge sang. C’est violent, noir mais cela fait du bien de parler vengeance, loyauté et famille ! Dobbs, dont j’avais déjà apprécié ses adaptations de HG.Wells, confirme ici tout le bien que je pense de lui.

L’information du mardi : l’Intégrale de La grande arnaque et L’Iguane, de Carlos Trillo et Cacho Mandrafina

J’ai reçu cette information et donc je vous la transmets in-extenso :

 

Plus de vingt ans après la première édition, iLatina édite en intégrale La grande arnaque et L’Iguane, le chef-d’œuvre de Carlos Trillo et Cacho Mandrafina.

Cette œuvre fondamentale de la BD argentine n’a pas pris une ride et reste d’actualité avec un ton mordant qui dénonce les dérives totalitaires auxquelles sont soumis les pays d’Amérique du Sud… mais pas seulement !

La grande Arnaque 2

 

La grande arnaque et l’Iguane, une œuvre fondamentale de la BD argentine

La bande dessinée sud-américaine possède une histoire riche. Malgré tout, elle est encore méconnue en Europe, et seuls quelques auteurs, essentiellement argentins, sont connus. La bande dessinée sud-américaine n’a encore jamais fait l’objet d’un intérêt plus profond pour comprendre son histoire et son influence sur la bande dessinée française, espagnole ou italienne.

Les éditions iLatina se lancent le défi de dévoiler tout un pan de cette histoire aux lecteurs français, notamment grâce au lancement de l’Intégrale de La grande arnaque. 

Cette œuvre créée en 1989 et éditée pour la première fois en France en 1998 – 1999 en deux tomes séparés, est maintenant rééditée par iLatina en un seul tome, en bénéficiant d’un nouveau travail de traduction et d’un nouveau scan, du nettoyage des images, etc. pour offrir une qualité d’impression la plus proche possible des originaux du dessinateur.

Arnaque 1

Synopsis de l’ouvrage

Dans un pays imaginaire d’Amérique Centrale, un dictateur sanguinaire couche avec sa nièce qu’il fait passer pour la vierge intouchable afin de limiter les naissances d’enfants pauvres… qui rejoignent ensuite les troupes de la guérilla.

Un ex-policier alcoolique est chargé par une femme fatale de retrouver certaines photos compromettantes où elle apparaît aux côtés du chef de Police…

Ce point de départ typique d’un polar noir dérive rapidement en un vaudeville et une persécution menée tambour battant par l’Iguane, tortionnaire officiel du régime dictatorial en place et véritable bête noire d’une société régie par la peur.

Arnaque 2

Une œuvre publiée aux éditions iLatina

Ce livre, qui avait gagné le Prix du meilleur scénario au Festival d’Angoulême en 1999, est un chef-d’œuvre de la bande dessinée argentine. Considérant que l’ouvrage méritait une réédition de luxe pour être découverte (ou redécouverte) par le public français, iLatina éditions, une jeune maison d’édition, s’est lancée ce défi.

Thomas Dassance, son fondateur, explique :

« L’idée d’une réédition est née de l’amour pour cette œuvre unique, fantasque, délirante et toujours aussi pertinente politiquement, même 30 ans après sa création ! »

La maison iLatina éditions existe grâce à l’impulsion de Thomas Dassance, traducteur de bande dessinée et organisateur de festival installé en Argentine depuis plus de vingt ans.

De son amour pour la bande dessinée Sud-Américaine et de sa connaissance des auteurs de ces pays sont née l’envie de créer une maison d’édition ambitieuse qui publie des livres luxueux pour faire découvrir les œuvres classiques comme les romans graphiques des jeunes créateurs contemporains sud-américains.

Un ouvrage ancien… mais au cœur de l’actualité !

Ce livre unique qui dénonce les régimes totalitaires sud-américains reste d’actualité aux vues de la situation présente en Amérique du sud (coup d’état en Bolivie, répression sauvage au Chili et en Colombie, etc.) et touche à des questions d’une portée internationale.

A propos des auteurs

Carlos Trillo

Carlos Trillo (1943-2011) est probablement le scénariste argentin le plus important des 40 dernières années. Il a collaboré avec les plus grands dessinateurs argentins : Alberto Breccia, Horacio Altuna, Enrique Breccia, Carlos Meglia, Eduardo Risso, etc.

Ses œuvres les plus célèbres : El loco Chávez, Un tal Daneri, Buscavida, Alvar Mayor et La grande arnaque ont marqué l’histoire de la bande dessinée.

Cacho Mandrafina

Domingo « Cacho » Mandrafina a été formé à la IDA où Alberto Breccia fut son professeur, il devient dessinateur de BD dans les années 70 aux côtés de Lito Fernández. A partir des années 80, il entame une collaboration prolifique avec Carlos Trillo qui donnera naissance à des séries telles que Les Spaghettis Brothers, Peter Kampf et… La grande arnaque et l’Iguane.

A propos de iLatina éditions

Thomas Dassance, éditeur français installé en Argentine depuis plus de 20 ans, a annoncé le lancement des éditions iLatina au cours de l’été 2019. iLatina a pour vocation de faire découvrir les grands classiques et les jeunes auteurs des pays d’Amérique du Sud.

Elle propose au public français une collection d’œuvres patrimoniales d’auteurs parfois inconnus, sans oublier de jeter un regard sur les nouveaux auteurs et les thématiques actuelles de la BD en Argentine, au Chili, en Bolivie, au Pérou, au Brésil ou encore en Uruguay.

Thomas Dassance explique :

« Nous sommes une maison d’édition dédiée à la bande dessinée sud-américaine, ce positionnement géographique et culturel nous positionne un peu différemment dans le vaste univers des maisons d’éditions en France. »

 

Espace BD : Lowlifes de Brian Buccellato (Scenario) & Alexis Sentenac (Dessins)

Editeur : Glénat

Il est bien rare que je chronique des bandes dessinées. Mais quand elles allient un scenario 100% pur polar et un dessin sombre, je ne peux que vous le conseiller.

Quatrième de couverture :

On dit que la vie n’a pas de prix. La leur ne vaut rien.

Los Angeles… Derrière le soleil, les plages de surfeurs et les tapis rouges, la cité des anges cache un monde de démons, sans morale et sans rêves. Grand est un flic hanté par la vengeance qui tente désespérément de s’accrocher au type bien qu’il croyait être. Leonard est un toxico qui veut retrouver sa famille. Rip est un voyou impliqué dans les combats clandestins. Wendall est celui qui tire toutes les ficelles… Quand la juteuse recette d’une de ses parties de poker est dérobée, ces trois vauriens vont se rendre compte que rédemption et destruction sont leurs seuls tickets de sortie.

Après Sukeban Turbo, Glénat Comics vous propose un nouveau mariage d’auteurs transatlantiques ! L’Américain Brian Buccellato et le Français Alexis Sentenac conjuguent ici leurs talents pour ce récit noir comme la nuit, dans les rues glauques et sauvages de Los Angeles…

En fin d’ouvrage retrouvez, en bonus, le making of de l’album, des études graphiques de personnages et des hommages exclusifs d’auteurs phares de la scène BD ou comics.

Mon avis :

Dans cette bande dessinée écrite en quatre chapitres, nous allons suivre Richard Grand est un flic dont la femme a été violée. La vengeance le mine alors qu’il connait le coupable et ne peut rien faire d’autre que le regarder continuer à vivre. Jusqu’à ce qu’il rencontre Wendall, un caïd avec qui il va passer un marché. Mais il devra payer l’addition !

Le scenario est simple, et d’une redoutable efficacité, et montre une descente aux enfers, alors qu’on lui a promis le paradis. Il fait appel aux meilleurs romans hard-boiled américains, et nous balade dans les bas-fonds de Los Angeles. Quant aux dessins, ils sont d’une simplicité étonnante, et surtout d’une précision remarquable. Avec les couleurs sombres de l’histoire, ils nous plongent dans cet univers sans pitié, avec ce scenario qui vous surprendra jusqu’à la dernière page. Tout est dans l’ambiance sombre que l’ensemble créé, très visuel, très cinématographique.

A la fin du volume, on trouvera une interview des auteurs ainsi que des pages illustrant tout le travail du dessinateur, la façon dont il construit sa pages, ses dessins et le coloriage, ce qui est très instructif.

Il est à noter que cette bande dessinée ferait un excellent film, et que si les discussions sont entamées, rien n’est encore fait. Par contre, Brian Buccellato annonce que c’est une trilogie. Les personnages suivants n’auront rien à voir avec ceux rencontrés ici, le seul point commun étant Los Angeles, la cité des anges perdus.

Espace BD : Dobbs adapte HG.Wells

Editeur : Glénat

Plus qu’une information, je ne peux que vous conseiller de vous pencher sur le cas des Bandes Dessinées adaptées de l’œuvre de HG.Wells et qui vont sortir en cette année 2017 au rythme de 2 tomes à la fois. Sont déjà disponibles La machine à explorer le temps et La guerre des mondes tome 1. Le deuxième tome de la guerre des mondes paraitra en mars 2017 en même temps que L’homme invisible Tome 1. L’homme invisible tome 2 paraitra en juin 2017 en même temps que l’île du docteur Moreau.

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La machine à Explorer le temps :

Scénario : Dobbs

Dessin & couleurs : Mathieu Moreau

Londres, fin du XIXe siècle. Un groupe d’amis écoute les aventures de celui qui prétend être le premier voyageur du temps. Son récit débute en l’an 802 701. La Terre est alors habitée par les Éloïs, descendants des hommes vivant en harmonie, passant leur temps à jouer et à manger des fruits dans un immense jardin d’Eden. Mais derrière ce paradis se cache un terrible secret… Car une autre espèce vit dans les profondeurs de la Terre : les Morlocks, sortes de singes blancs aux yeux rouges ne supportant plus la lumière du jour à force de vivre dans l’obscurité. La nuit, ils remontent à la surface pour kidnapper et se nourrir des Eloïs…

Mille fois imité, jamais égalé, La Machine à explorer le temps est le premier roman à évoquer la notion de voyage temporel. Il forme également une métaphore fascinante et une critique acerbe des inégalités sociales qui gangrénaient l’Angleterre victorienne, à redécouvrir dans cette adaptation en BD.

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La guerre des mondes Tome 1 :

Scénario : Dobbs

Dessin : Vicente Cifuentes

Couleurs : Matteo Vattani

Voilà plusieurs jours que des projectiles précis et réguliers frappent la Terre depuis la Planète Rouge. Dans la petite bourgade d’Ottershaw en Angleterre, le Professeur Ogivly a du mal à croire à la théorie d’une attaque extraterrestre émise par son jeune élève. Pourtant, lorsqu’un météore tombe non loin de chez lui, il découvre, niché en son cratère, un cylindre géant qui ne peut qu’être l’œuvre d’une civilisation supérieure. Et il apprend à ses dépens que cette dernière n’a pas véritablement d’intentions pacifiques. De la capsule extra-terrestre émerge un « tripode », une immense machine de mort qui sera rejointe par bien d’autres, semant le chaos et la destruction. L’extermination ne fait que commencer…

Récit apocalyptique précurseur du genre au message antimilitariste, le roman La Guerre des mondes, plusieurs fois porté sur grand écran, trouve enfin en BD l’adaptation fidèle qu’il mérite.

Mon avis :

Le contact s’opère dès la couverture. Si le visuel est identique et immédiatement repérable, le mélange couverture cartonnée / couverture glacée aiguise tous les sens du lecteur. C’est un bien bel objet que l’on a entre les mains. Ayant lu pendant mon enfance les livres de HG.Wells, je n’étais pas dubitatif mais plutôt curieux quant à ce que pouvait donner ces Bandes Dessinées. Pour les deux premiers volumes, les dessins ont une unité qui fait que l’on sait qu’on va lire les BD dédiées à HG.Wells. Et comme je les ai lues l’une après l’autre, j’ai éprouvé le même plaisir de retrouver le même genre de dessins alors que ce sont deux dessinateurs différents.

Dans les deux cas, l’intrigue est fidèle au roman original. Il y a juste une compilation liée au format de la Bande Dessinée, puisqu’elles font une cinquantaine de pages. Dans le cas de La machine à explorer le temps, cela se sent et on aurait aimé quelques dizaines de pages supplémentaires. D’autant plus que ce roman est tout de même une dénonciation de ce que certains, plus tard, appelleront la fracture sociale. Donc, pour ce qui concerne La machine à explorer le temps, j’ai beaucoup apprécié l’histoire et les dessins, mais je suis resté un peu sur ma faim.

Quand Dobbs se donne un peu plus de temps, cela devient passionnant. Tout en restant toujours fidèle à l’original, La guerre des mondes va se dérouler en 2 tomes. Du coup, on a le temps d’apprécier cette histoire, même si elle parle d’attaque extra-terrestre et qu’elle est un peu paranoïaque. Le suspense est bien maintenu et à la dernière page, on est frustré de se dire qu’il faut attendre mars 2017 avant de lire la suite et fin.

Si cette lecture peut se qualifier de lecture plaisir, elle est, à mon avis, un bel hommage à ce grand auteur visionnaire, et donne envie de se replonger dans les romans de ces auteurs à l’imagination débridée, tels que Wells ou Jules Verne. Mais peut-être certains vont-ils prendre la relève pour adapter Jules Verne ? En tous cas, comptez sur moi pour vous parler de la suite dès mars !