Il est rare que je parle Bandes Dessinées parce que je ne suis pas un spécialiste du genre, et je n’ai pas la culture nécessaire et les références pour écrire un billet digne d’intérêt. Donc je ne peux que vous parler du plaisir que j’ai ressenti à la lecture de celles-ci. Voici donc trois BD qui m’ont procurées beaucoup de plaisir :
Le Tatoueur
Editeur : Bamboo éditions
Scénario : MATZ
Dessin & Couleur : Attila FUTAKI
Ils connaissent tout de vous : vos habitudes, les endroits où vous mangez, où vous dormez ! Tous vos petits secrets. Et s’ils décidaient de s’en servir ?
Zoli se cache à Paris où il survit en pratiquant son art du tatouage. Jusqu’à ce qu’il rencontre Laszlo, un chauffeur de taxi, d’origine hongroise lui aussi. Laszlo confie à Zoli que les taximen connaissent tout de la vie des gens… Et le temps est venu de s’en servir pour renverser l’ordre établi. Le conspirateur propose à Zoli d’aider la fraternité des chauffeurs de taxi dans leur action révolutionnaire. Mais le tatoueur n’aspire qu’à la discrétion. Ce qu’il ignore, c’est que la fraternité a tous les moyens de le convaincre…
Mon avis :Sur un scénario relativement simple, qui confine à la paranoïa, la mise en place des personnages et le découpage nous passionne rapidement. On est presque déçu que cela se termine si vite et l’in sent bien qu’il y aura une suite. Quant aux dessins, je les ai trouvés proche de l’univers du Tueur de Jacamon et Matz et joue beaucoup sur les ambiances sombres. Une belle découverte.
Moriarty : Empire mécanique (2 tomes)
Editeur : Delcourt
Scénario : Fred Duval & Jean-Pierre Pécau
Dessin : StevanSubic
Couleur : Scarlett
Le plus grand enquêteur de tous les temps, un univers steam-punk, un récit qui va à fond de train dans une maestria graphique. Tous les éléments pour passer un bon moment. C’est élémentaire mon cher lecteur ! Dans une fumerie d’opium londonienne, un monstre est abattu par la police de 7 balles dans le corps. Au club Diogène, un enquêteur et son partenaire contrecarrent les plans machiavéliques d’un automate joueur de cartes. Ce soir-là, l’alter ego du monstre sortira indemne de l’hôpital et l’enquêteur sera chargé d’une nouvelle affaire. Ils s’appellent respectivement docteur Jekyll et Sherlock Holmes. La messe est dite…
Mon avis : Le duel entre Sherlock Holmes et Moriarty est une source qui semble infinie tant Sir Arthur Conan Doyle a laissé la porte ouverte à toutes les aventures potentielles. Dans cette histoire, on nous plonge dans un monde plein d’automates et de robots, proches de celui d’Alan Moore dans La ligue des gentlemen extraordinaires. Le scénario est bien fait, bien construit, alors que les dessins qui floutent les visages des personnages m’ont moins plu. Par contre, l’ambiance, très imaginative, se révèle prenante.
Zombillenium tome 5 : Vendredi Noir
Editeur : Dupuis
Scénario & Dessin : Arthur de Pins
Au lendemain du « Vendredi noir » à Zombillénium, les employés ont carte blanche pour dévorer les visiteurs, encouragés par la direction qui entend profiter de ces gains en nouvelles âmes. Pour contrecarrer les sinistres plans de Charlotte et Aurélien avec son réseau de résistance, Gretchen doit d’abord régler ses comptes avec son passé. Un avant-dernier tome rempli d’action et de révélations qui prépare l’apothéose finale de cette série culte.
Mon avis : J’adore cette série et son parti-pris de dénoncer le consumérisme-capitaliste à travers les aventures dans un parc de zombies. Le ton résolument comique permet de planter des messages importants. Le choix de parler du Black Friday était a priori prometteur, mais l’histoire se concentre sur les combats entre les visiteurs otages et les employés zombies. Quel dommage !
Il faut flinguer Ramirez Acte 2
Editeur : Glénat
Scénario & Dessin : Nicolas Petrimaux
Ramon Perez est fou à lier. Il ferait tout pour flinguer la rock star du S.A.V. !
Suspecté d’être impliqué dans l’attentat visant la Robotop, Jacques Ramirez est désormais recherché par la police de Falcon City ! Alors qu’un étrange personnage ressurgit dans sa vie, il décide de fuir la ville en compagnie de Chelsea Tyler et Dakota Smith. Mais les hommes du cartel n’ont pas dit leur dernier mot. Ils feront tout, absolument tout, pour retrouver l’homme qui les a trahis. La suite tant attendue d’Il faut flinguer Ramirez arrive dans les bacs ! Jacques se retrouve embarqué bien malgré lui dans une chasse à l’homme aussi explosive que pittoresque. L’occasion idéale pour régler certains conflits familiaux et profiter des richesses qu’offrent l’État d’Arizona.
Mon avis : J’avais tant aimé le premier tome pour son ton décalé et plein de dérision, pour son scénario et sa mise en pages. Le deuxième va encore plus loin, nous surprend par des rebondissements incessants, insère des pages de fausse publicité hilarantes et débouche sur un retournement de situation qui permet toutes les possibilités à venir. Pour moi, cet Acte 2 est encore meilleur que le premier et est évidemment à suivre.
Bande dessinée sélectionnée pour les trophées 813