Editeur : 10/18
Afin de fêter leurs 60 années d’existence, les chroniques Oldies de cette année seront consacrées aux 10/18.
J’aurais préféré écrire cette chronique dans d’autres circonstances. Liliane Korb vient de nous quitter et je voulais donc lui rendre hommage à travers ce modeste billet.
Les auteures :
Claude Izner est le nom de plume commun de Liliane Korb (née à Paris le 6 janvier 1940 et morte le 9 mars 2022) et de sa sœur Laurence Korb (née à Paris le 10 avril 1951, également connue sous le nom de Laurence Lefèvre), romancières françaises, pour signer, depuis 2003, les Enquêtes de Victor Legris, romans policiers historiques situés à Paris la fin du XIXème siècle. Cette série est publiée dans la collection « Grands détectives » aux éditions 10/18.
Avant d’adopter ce pseudonyme, les sœurs Korb avaient déjà signé en commun plusieurs œuvres, allant du roman d’aventures pour les enfants au roman de suspense pour les adultes, en passant par la science-fiction.
L’aînée des deux sœurs, Liliane Korb, est chef monteuse de cinéma, avant de devenir bouquiniste sur la rive droite de la Seine à Paris. La cadette, Laurence Korb, étudie l’archéologie jusqu’à l’obtention d’une licence, puis publie deux romans à la fin des années 1970, avant de devenir à son tour bouquiniste sur les bords de Seine.
Le besoin d’écrire, et de préférence en commun, les prendra (ou reprendra) à partir de la fin des années 1980, leur carrière d’écrivains étant menée de front avec leur activité de bouquinistes et de cinéastes.
Amorcée en 2003, la série des Enquêtes de Victor Legris a pour héros un libraire d’une trentaine d’années, propriétaire de la librairie L’Elzévir, sise au 18 rue des Saints-Pères, dans le Paris des années 1890-1900. Passionné de photographie et d’ouvrages anciens, il se trouve mêlé à des affaires criminelles qui défraient souvent la chronique. Parmi les autres personnages qu’il côtoie, citons Kenji Mori, père adoptif de Legris et son associé, Iris, fille de Mori, Tasha, peintre et épouse de Legris, Joseph, commis de librairie et friand de comptes rendus d’affaires criminelles dans les journaux, et époux d’Iris. La série est en outre l’occasion de croiser des personnages historiques réels, parmi lesquels, au premier rang, Henri de Toulouse-Lautrec, mais aussi Alphonse Bertillon, La Goulue, Ravachol, Paul Verlaine et d’autres célébrités de l’époque.
(Source Wikipedia)
Quatrième de couverture :
Comme nombre de visiteurs du monde entier, Victor Legris, libraire rue des Saints-Pères, se rend à l’Exposition Universelle où la Tour Eiffel, qui vient d’être achevée, trône en véritable vedette. En ce début d’été 1889, les Parisiens ont bien du mal à se frayer un chemin dans la foule qui se presse entre les kiosques multicolores, dans les allées envahies de pousse-pousse et d’âniers égyptiens… Au premier étage de la tour, Victor doit retrouver Kenji Mori, son associé et son vieil ami Marius Bonnet qui vient de lancer un nouveau journal, Le Passe-Partout. Mais leur rendez-vous est vite interrompu : une femme vient de s’écrouler sous le coup d’une étrange piqûre. S’ensuit une série de morts inexpliquées qui vont marquer les débuts d’enquêteur de Victor Legris…
Ces nouveaux mystères de Paris nous plongent dans la capitale des impressionnistes, ses » villages » et ses quartiers populaires.
Mon avis :
En cette année 1889, Paris va ouvrir ses bras à l’exposition universelle. Alors que débarque la troupe de Buffalo Bill, un homme ressent une pique d’insecte dans le cou et meurt instantanément. Victor Legris, qui travaille dans la librairie de son beau-père Kenji Mori. Il va assister à l’ouverture de la Tour Eiffel et rejoint à cette occasion Marius Bonnet, qui vient de créer Le Passe-Partout, un tout nouveau journal. Il rencontre à cette occasion toute l’équipe de rédaction, dont la belle Tasha dont il tombe immédiatement amoureux. Au même moment, une dame qui accompagne ses neveux meurt après une piqure d’abeille. Contre toute attente, Victor Legris va être impliqué dans cette série de meurtres.
Il faut se rappeler que ce roman consiste à présenter les différents personnages qui vont peupler les autres romans de la série. Ceci explique le début plutôt lent, qui permet aussi aux auteures de nous plonger dans cette période de joie et de fête. Elles nous donnent donc de nombreux détails sur cette époque et sur l’ambiance qui régnait en ce temps-là. En mêlant des personnages connus, en faisant montre d’une grande culture, on adore parcourir les rues de Paris de la fin du XIXème siècle.
Puis l’intrigue change, entrant de plein pied dans l’enquête, menée loin de la police, par un novice. Parce que ses proches semblent des suspects probables, Victor Legris va s’impliquer, ne rejetant aucune hypothèse et nous plongeant, nous lecteurs, dans des hypothèses aussi nombreuses que le sont les fausses pistes, tout en continuant à nous apprendre beaucoup de choses. Un exemple dans le genre !
Moi qui n’aime pas particulièrement les romans historiques, je me suis passionné pour cette époque, pour cette ambiance et pour ces personnages si bien décrits et psychologiquement réalistes. Et si j’en crois les spécialistes du genre, et le Dictionnaire des Littératures Policières du Maître Claude Mesplède, la deuxième enquête, La disparue du Père-Lachaise est une grande réussite. Je sais ce qu’il me reste à faire !