Editeur : Editions de l’Olivier (Grand Format) ; Points (Format Poche)
Traducteur : Elisabeth Peellaert
En cette année 2020, nous allons fêter les 50 années d’existence de la collection Points, et les 40 ans de Points Policier. Et quoi de mieux que de revisiter le premier roman de Tim Willocks, un vrai hard-boiled.
L’auteur :
Tim Willocks est un médecin et écrivain britannique né en 1957 à Stalybridge (dans le Grand Manchester), en Angleterre. Il est auteur de romans policiers. Il vit aujourd’hui à Rome.
Tim Willocks est un médecin, formé à la fois en tant que chirurgien et psychiatre.
Il peint son propre portrait à travers les caractères de différents personnages de ses romans. On retrouve ainsi un personnage central avec une connaissance approfondie en médecine, en drogues et en arts martiaux. Willocks est lui-même ceinture noire de karaté. Il est aussi un grand fan de poker.
Son premier roman, Bad City Blues a été adapté au cinéma. Il a également coécrit le documentaire de Steven Spielberg, The Unfinished Journey.
Son roman La Religion se déroule pendant l’année 1565 durant le Grand Siège de Malte, et est le début d’une trilogie romanesque ayant pour héros Mattias Tannhauser. Le deuxième tome s’appelle Les douze enfants de Paris.
Doglands, publié en France en 2012 aux éditions Syros, est son premier roman pour la jeunesse. Il a obtenu en 2012 la Pépite du Roman adolescent européen au Salon du Livre Jeunesse de Montreuil.
(Source Wikipedia complété par moi-même)
Quatrième de couverture :
Callie, ex-prostituée camée à la cocaïne, réussit le casse du siècle en braquant la banque de son mari : un million de dollars à partager avec Luther Grimes, un vétéran du Vietnam reconverti dans le trafic de stupéfiant. Pour doubler son complice, la belle séduit son frère, Cicero Grimes, un psy déjanté. Et le capitaine Jefferson, un flic sadique, espère bien récupérer sa part du butin…
Tim Willocks est psychiatre, scénariste, producteur et écrivain. Souvent comparé à James Ellroy ou Norman Mailer, il est l’auteur de plusieurs polars d’une intensité et d’un réalisme rares.
« Il faut lire ce roman noir déjanté, hystérique, unique. » Lire
Mon avis :
Callilou Carter, Callie pour les intimes, ex-prostituée, ex-droguée est mariée avec le pasteur de l’Eglise évangéliste du Seigneur, Cleveland Carter. Cleveland est aussi le propriétaire d’une banque qui vient de subir un casse. Il vient d’apprendre que Callie a renseigné les voleurs et qu’elle revient de chez son amant Cicero Grimes. Après quelques maltraitances elle parvient à s’enfuir.
Cleveland Carter fait donc appel à Clarence Seymour Jefferson, le capitaine de police. Ce dernier voit très vite que la situation peut tourner à son avantage. Il flingue le pasteur et part à la poursuite du million de dollars, qu’il va pouvoir garder pour lui. Car Jefferson est plutôt du genre à ne pas faire dans la demi-mesure.
Dans le genre plongée dans un monde de déjantés, ce roman se place en bonne position. Entre Callie, Jefferson et les frères Grimes, tous sont plus cinglés les uns que les autres, avec une forte dominance pour la violence, voire le sexe, voire le sexe violent. Ne croyez pas qu’il n’y a pas de scénario, car même s’il est simple, il offre de belles parenthèses entre passé et futur, entre réalité et illusion.
Il n’empêche qu’il ne vaut mieux pas mettre ce roman entre toutes les mains, le style étant explicite et les décors et actions remarquablement bien décrites jusqu’à devenir insoutenables dans certains cas (enfin, moi, j’ai passé des paragraphes …). C’est le genre de roman à réserver aux aficionados de scénario bien fait mais ultra violent. Vous voilà prévenus.