Editeur :Gallmeister
Traducteur : Josette Chicheportiche
Afin de fêter ses 15 années d’existence, les chroniques Oldies de cette année seront consacrées aux éditions Gallmeister, spécialisées dans la littérature anglo-saxonne. Je vous propose de découvrir un premier roman qui a conquis beaucoup de lecteurs exigeants.
L’auteure :
Jean Hegland, née en novembre 1956 à Pullman dans l’État de Washington, est une écrivaine américaine.
Jean Hegland grandit dans sa ville natale de Pullman, près de la frontière entre l’État de Washington et l’Idaho. Sa mère enseigne l’anglais aux niveaux secondaire et universitaire et est bibliothécaire à Pullman pendant de nombreuses années. Son père est professeur d’anglais à l’université d’État de Washington.
Hegland commence ses études au FairhavenCollege de Bellingham (État de Washington), puis obtient un BA en arts libéraux de l’université d’État de Washington en 1979.
Après avoir occupé divers petits boulots, dont des ménages dans une maison de retraite, elle décroche en 1984 une maîtrise en rhétorique et enseignement de la composition de l’université de Washington. Elle devient alors enseignante.
En 1991, alors qu’elle a donné naissance à son deuxième enfant, elle publie un premier ouvrage non fictionnel sur le thème de la grossesse, The Life Within: Celebration of a Pregnancy, dans lequel elle croise sa propre expérience, des données scientifiques et diverses recherches sur les croyances et coutumes de différentes cultures sur le sujet. Le livre, d’abord rejeté par une cinquantaine d’éditeurs, est finalement accepté par HumanaPress.
En 1996, elle termine l’écriture de son premier roman, Into the Forest, qui raconte la relation entre deux sœurs qui doivent apprendre à survivre seules dans une forêt de séquoia près de Redwood City, dans le nord de la Californie, alors que la société technologiquement dépendante s’effondre. Elle essuie environ vingt-cinq refus d’éditeurs avant que son manuscrit ne soit accepté par Calyx, un petit éditeur féministe à but non lucratif basé à Corvallis, dans l’Oregon. En 1998, Calyx cède les droits de publication du roman à Bantam Books pour les États-Unis, conservant les droits pour les publications à l’étranger. Le roman obtient alors un succès national puis international. Il est ensuite adapté au cinéma par Patricia Rozema sous le titre Into the Forest, sorti en 2015. La traduction française, Dans la forêt, ne paraît qu’en 2017, suivie en 2019 d’une adaptation en bande dessinée par le dessinateur français Lomig.
Elle a publié deux autres romans : Windfalls en 2004 (traduit en français en 2021) et Still Time en 2015 (inédit en français).
(Source Wikipedia)
Quatrième de couverture :
Rien n’est plus comme avant : le monde tel qu’on le connaît semble avoir vacillé, plus d’électricité ni d’essence, les trains et les avions ne circulent plus. Des rumeurs courent, les gens fuient. Nell et Eva, dix-sept et dix-huit ans, vivent depuis toujours dans leur maison familiale, au cœur de la forêt. Quand la civilisation s’effondre et que leurs parents disparaissent, elles demeurent seules, bien décidées à survivre. Il leur reste, toujours vivantes, leurs passions de la danse et de la lecture, mais face à l’inconnu, il va falloir apprendre à grandir autrement, à se battre et à faire confiance à la forêt qui les entoure, emplie d’inépuisables richesses.
Considéré comme un véritable choc littéraire aux États-Unis, ce roman sensuel et puissant met en scène deux jeunes femmes qui entraînent le lecteur vers une vie nouvelle.
Mon avis :
Ce roman n’a rien à voir avec du polar. Il raconte comment deux jeunes adolescentes de 17 et 18 ans vont survivre dans la maison familiale après la mort de leurs parents. Le contexte se présente comme une maison isolée à plus de 10 kilomètres des premiers voisins et 50 kilomètres de la ville. On se retrouve donc avec un roman centré sur les deux personnages, sachant que le monde se serait écroulé …
L’aspect intéressant de ce roman est clairement la vie de ces jeunes filles, et leur passion. L’une décide de lire l’encyclopédie et l’autre danse toute la journée, parfois même sans musique quand l’électricité se coupe. Oscillant entre roman de survie et roman intimiste, ce roman surprenant est remarquablement bien écrit (et traduit) et raconte une belle histoire attachante avec quelques événements dont certains sont stressants, d’autres ignobles.
J’aurais donc passé un bon moment et apprécié cette parenthèse en pleine forêt au milieu de mes polars. Ce roman a connu beaucoup de succès et ma foi, je le comprends parfaitement tant on ne s’ennuie pas dans ce huis-clos en pleine nature, avec de beaux moments émouvants. La fin est particulièrement bien trouvée.