Oldies : Le condor de Stig Holmas

Editeur : Sonatine

Traduction : Alain Gnaedig

Attention, coup de cœur, gors coup de cœur, énorme coup de cœur !

L’auteur :

Stig Holmås, né le 25 février 1946 à Bergen, en Norvège, est un poète et romancier norvégien, auteur de quelques romans policiers et d’ouvrages de littérature d’enfance et de jeunesse.

Il est bibliothécaire avant d’être librettiste, scénariste et anthologiste. Il publie tout d’abord des recueils de poèmes puis des ouvrages pour la jeunesse. En 1982, il reçoit le prix Kulturdepartementets pour la littérature enfantine.

En 1991, il fait paraître son premier roman O.K. Corral. En 1994, il publie Le Condor (Kondoren), dont la « construction formelle sophistiquée et très habilement agencée permet au lecteur d’oublier les situations très conventionnelles décrites dans ce roman, curieuse incursion d’une écriture lyrique et métaphorique dans le monde du roman noir », selon Catherine Chauchard.

À partir de 2003, il signe des scénarios pour la série télévisée norvégienne Taxi, Taxi.

Il est le père de l’homme politique Heikki Holmås.

Source : Wikipedia

Quatrième de couverture :

William Malcolm Openshaw, poète, intellectuel et amoureux des oiseaux, a eu plusieurs vies. Depuis des années, il erre aux quatre coins du globe, de Mexico à Tanger, en passant par Bogotá et Le Caire, ne fréquentant que les quartiers les plus pauvres. « Je me contente de traverser les villes, de les quitter en marchant lentement. » William est un homme hanté par de mystérieuses tragédies, par des secrets dont il ne parle pas. Au Portugal, à la suite d’une agression, il fait la connaissance de Henry Richardson, attaché à l’ambassade britannique de Lisbonne. Ce dernier semble en savoir beaucoup sur le passé de William, beaucoup trop même. Sur les disparitions, les morts violentes, les ombres et les trahisons qui ont jalonné son parcours. Richardson a peut-être même les réponses aux questions que se pose William sur sa vie d’avant, sur la tragédie qui a brisé son existence. Une véritable partie d’échecs à base de manipulations s’engage alors entre les deux hommes, dont l’issue ne peut être que tragique.

Stig Holmås, tout en nous proposant une intrigue d’une efficacité absolue, s’interroge sur la condition humaine avec une lucidité déchirante. La beauté et la puissance de l’écriture ne font qu’ajouter à l’éclat de cette perle noire, publiée en 1991, et considérée par beaucoup d’amateurs comme un chef-d’œuvre absolu du genre.

Stig Holmås est né en 1946 à Bergen. Publié précédemment en France dans la «Série noire», en 2001, Le Condor est son premier roman.

Mon avis :

Je ne vais pas tourner autour du pot : cette lecture est une des plus impressionnantes que j’aie jamais lu. Et cela m’a tellement impressionné que j’ai bien du mal à dire autre chose que « Jetez vous dessus ! ». Si on y regarde d’un peu plus près, nous avons à faire avec l’histoire d’une vie, d’un jeune homme qui vit dans les bas-fonds de Lisbonne, et se fait offrir un verre par un homme qui l’interroge et semble connaitre sa vie mieux que lui-même.

Au lieu d’avoir un duel, nous avons droit au déroulement d’une vie, d’abord par bribes, comme des pièces de puzzle éparpillées, puis le tableau d’ensemble se met en place. De sa jeunesse à la mort de son père, de l’alcoolisme à la maladie de sa mère, de ses études aux influences communistes de ses camarades, de ses braquages à la prison puis sa fuite vers … nulle part.

Ce roman, c’est à la fois l’histoire d’une fuite du réel, mais aussi l’histoire d’un échec, l’histoire d’un homme qui s’est bercé d’illusions, l’histoire d’un homme qui a raté ses rencontres, qui a perdu ses femmes, l’histoire d’un homme qui s’est fourvoyé dans un monde trop grand pour lui. Et quand il cherche à se raccrocher à quelque chose, c’est pour s’apercevoir que les autres lui ont menti, ou peut-être est-ce lui qui s’est menti lui-même.

Et puis, il y a ce style si simple, si expressif, si beau, si poétique, que l’on n’a pas envie de poser le livre, que l’on n’a pas envie de le quitter. En fait, je crois bien que j’ai trouvé le livre parfait, celui qui me parle car il est tellement bien écrit, qui me parle et qui va parler à beaucoup d’entre nous. C’est un livre magnifique, extraordinaire. Coup de cœur !

Nratez pas les avis du boss de Unwalkers ou de Jeanne Desaubry qui sont unanimes !

21 réflexions sur « Oldies : Le condor de Stig Holmas »

    1. Salut Claude, le début est en forme de puzzle … et juste après cela devient … grand. Ou du moins ce n’est que mon avis. Et comme tous les gouts sont dans la nature … Mais comme je suis têtu, poursuis encore un peu ! 😉 Amitiés

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  1. Alors, là, Pierre, c’est exactement ce que je cherchais pour mes prochaines vacances ! Cela m’a l’air passionnant – En tout cas ton post suscite une grande curiosité.
    Encore merci : tu me sauves toutes mes soirées !
    Amitiés.

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  2. Merci pour la découverte de ce polar qui est une vraie pépite.J’ai aimé la construction de ce roman comme un puzzle et la psychologie du braqueur qui explique son passé, son errance et sa fuite en avant. Le mystère des personnages est très bien entretenu et le style de l’auteur, qui n’est pas sans nous rappeler la poésie de son personnage, est envoûtant. Le final est de haute volée. A découvrir ABSOLUMENT !!

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