On entre dans l’hiver et la proximité de l’hiver n’est pas forcément pour me réjouir. Je ne reviendrai pas sur les horreurs du 13novembre …
Quand en plus, je repense à la mort de Henning Mankell, qui m’a beaucoup marqué, ça ne m’aide pas à me remonter le moral. C’est pour cela que j’ai voulu lui rendre un hommage en lisant la dernière enquête parue de Kurt Wallander, même si ce n’est pas sa meilleure. J’ai donc chroniqué Une main encombrante de Henning Mankell (Points).
Depuis quelque temps, je publie mes avis sur des romans de format poche. Pour le moment, j’arrive à suivre le rythme et cela me permet de lire à la fois des nouveautés et de revenir vers des classiques du polar. C’est ainsi que j’aurais parlé de Les gravats de la rade de Marek Corbel (Wartberg), un roman ambitieux d’un auteur que j’aime beaucoup, de Ne meurs pas sans moi de Suzanne Stock (Points) un premier roman qui flirte avec l’horreur, de King Suckerman de George Pelecanos (Points), l’un des meilleurs polars de cet auteur et un classique indémodable, et de Opération bigoudis de Ben Orton (Editions létales), la dernière aventure en date de Dari Valko qui nous surprend bien par son sujet.
Je me serai aussi bien amusé pour le billet sur Block 46 de Johana Gustavsson (Bragelonne). En faisant appel à ma fidèle chroniqueuse Suzie, nous avons réalisé un dialogue sur un roman que nous avons tous les deux lu, et aimé, un roman passionnant parce qu’écrit avec passion.
Pour les autres chroniques, elles concernent toutes des romans français et balaient une large palette de genres. Un temps de chien de Pascal Jahouen (Lajouanie) est un roman drôle, humoristique qui penche vers du cynisme. Jour de colère de Diego Arrabal (Arcane 17) est plutôt à classer dans les romans policiers, bien que son sujet me pousse à le classer dans les romans noirs. Son évocation des enfants volés du Franquisme m’a touché. Le pacte des innocentes de Valérie Saubade (Anne Carrière) est quant à lui un pur roman policier, un peu comme aurait pu le faire la grande Agatha, un roman aux accents british passionnant. Violences d’état de André Fortin (Jigal) est un roman important qui flirte avec les magouilles politiques dans lequel j’ai adoré sa précision et son rythme infernal. Cécile et le monsieur d’à coté de Philippe Setbon (Editions du Caïman) est un roman simple qui démontre qu’avec de la créativité, on peut écrire un roman génial sur les petites gens.
Le titre de chouchou du mois revient donc à Mala Vida de Marc Fernandez (Préludes), qui reprend aussi le thème des enfants volés du Franquisme en prenant un personnage de journaliste fascinant et qui nous livre une intrigue qui va à cent à l’heure. C’est un roman que j’ai adoré, qui m’a passionné aussi bien dans sa forme que dans son fond.
Je vous donne rendez vous le mois prochain. En attendant, n’oubliez pas le principal, lisez !