Ma foi, le mois de septembre a été un bon mois, en ce qui concerne les lectures. Car je n’ai pas l’occasion de mettre plusieurs coups de cœur en un mois. Alors, bien sur, on peut se dire que je n’ai pas pris de risques : mettre un coup de cœur à un roman tel que Le grand sommeil de Raymond Chandler (Gallimard) est une évidence. Et pourtant, même en le lisant aujourd’hui, on ne peut qu’être emporté par la modernité, époustouflé par son écriture et la complexité de l’intrigue, par l’évidence du texte, tout simplement.
Le deuxième coup de cœur est un roman dur, mais un roman casse gueule. 911 de Shannon Burke (Sonatine) aurait pu être un document sur les ambulanciers et leur difficile métier. Ça aurait pu être un roman mièvre, empathique au possible. Ça aurait pu être une somme de messages triviaux. Ce n’est rien de tout cela, c’est un vrai roman, un roman dur mais un roman fort, un grand roman tout simplement.
En ce mois de septembre, j’ai décidé de mettre en valeur les romans au format de poche. Et je vais essayer de tenir le rythme et vous proposer, à partir de maintenant, chaque vendredi, une chronique sur un roman au format de poche. En tout état de cause, en septembre, j’ai eu l’occasion de chanter (écrire) les louanges d’un certain nombre d’entre eux dont Vénéneuses de Jean Pierre Ferrière (Campanile) qui est un formidable polar avec des personnages forts (comme d’habitude, j’ai envie de dire, quand on parle de Jean Pierre Ferrière) ; Art brut de Elena Piacentini (Ravet Anceau), le deuxième roman de Elena Piacentini qui nous dévoilait déjà le talent de cette jeune auteure ; Sacré temps de chien de James Holin (Ravet-Anceau), un premier roman fort prometteur pour l’avenir ; Nozze Nere [1] de Jérome Sublon (Editions du Caiman) un polar addictif dont il ne faudra pas rater la deuxième partie prévue en 2016 ; Nos disparus de Tim Gautreaux (Seuil) un formidable roman qui impose cet auteur parmi les grands de la littérature contemporaine.
Parmi les Grands formats, j’aurais eu l’occasion de tester la nouvelle collection de Bragelonne, avec De mort naturelle de James Oswald (Bragelonne), un roman à mi-chemin entre Ian Rankin et John Connoly. Comme c’est une série, on piaffe d’impatience pour le deuxième tome. Les assassins de RJ.Ellory (Sonatine) démontre une nouvelle fois toute la force et le talent de cet auteur britannique obsédé par les Etats Unis et leurs travers. Hiver rouge de Dan Smith (Cherche Midi) enfin est le deuxième roman de cet auteur à être publié en France et si vous avez aimé Le Village, vous aimerez celui-ci, sans aucun doute.
Le titre du Chouchou du mois de septembre revient donc à Ne crains pas la faucheuse de Alexis Aubenque (J’ai lu) car c’est un vrai roman d’action et de suspense, un roman qui remet au gout du jour la lecture de divertissement, un roman passionnant de par ses intrigues mais aussi avec des personnages forts.
Je vous donne rendez vous le mois prochain. En attendant, n’oubliez pas le principal : lisez !