Archives pour la catégorie Chouchou 2016

Le chouchou du mois de novembre 2016

Mais quel imbécile je suis ! Le jour où j’ai créé cette rubrique de Chouchou du mois, j’avais envie de faire une synthèse du mois dans un premier temps, mais aussi de mettre en lumière un roman en me disant : « si je dois ne conseiller qu’un seul roman ce mois-ce, ce serait celui-là ». Une fois déjà, il y a eu deux romans ex-æquo, parce que ce mois-là, il m’avait été impossible de choisir. Il est vrai que quand on chronique des romans de style et de genre différent, il m’arrive bien souvent d’avoir des difficultés à en choisir un.

Sauf que ce mois-ci, tous les romans m’ont plu, m’ont enthousiasmé, et si je devais faire un choix, je les choisirais tous. Au moment où j’écris ces lignes, je ne sais pas quel roman je vais choisir, je ne sais même pas s’il y en aura un. Alors, j’ai décidé de me lancer un défi : vous donner envie de lire tous ces romans en deux lignes maximum (en fonte Arial 11, pour les pointilleux !). Donc, le titre de ce billet devrait être ce mois-ci : les raisons pour lesquelles vous devez lire ce livre ou l’ajouter sur votre liste de souhaits pour Noel.

Swastika night de Katherine Burdekin (Piranha) : Ecrit en 1937 et inédit en France, ce roman d’anticipation imagine qu’Hitler a gagné la guerre et devient le Nouveau Dieu. Pour réfléchir !

Luz de Marin Ledun (J’ai lu) : Vous vous devez de lire des romans dits pour adolescents, car on y trouve d’excellents romans. Marin Ledun excellent dans cette histoire d’émancipation.

Angel Baby de Richard Lange (10/18) : C’est un roman à réserver aux amateurs de sprint littéraire. Quand les personnages sont aussi bien faits, cela devient une lecture impérative.

Evanouies de Megan Miranda (La Martinière) : C’est un roman écrit à rebours, sous haute tension, qui vous réservera bien des surprises avec sa fin très réussie. Une découverte !

Bleu blanc sang Tome 2 de Bertrand Puard (Hachette) : Le premier m’a enchanté, le deuxième m’a emporté, tant il nous tient en haleine jusqu’à la dernière page. Vivement le 3 !

Avant le polar de Pierre Fournel (Dialogues) : A la fois roman policier et roman de conseils, à la fois sérieux et plein d’autodérision, c’est un roman original et drôle que tout fan doit lire.

Ad Unum de Didier Fossey (Flamant Noir) : Avec ce roman, je deviens fan de cet auteur ; son talent de plonger ses personnages dans l’urgence et son rythme le rendent passionnant.

Une mort qui en vaut la peine de Donald Ray Pollock (Albin Michel) : Les Etats-Unis tiennent leur petit génie et ce deuxième roman est à la fois magnifique et cynique, beau et crade.

Le printemps des corbeaux de Maurice Gouiran (Jigal) : Quand Gouiran revient à une forme de polar plus « classique », cela devient génial et grand. Ma meilleure lecture de cet auteur.

Les arbres en hiver de Patrick Eris (Wartberg) : C’est un roman policier, c’est un roman social, c’est un roman d’ambiances, c’est aussi et surtout un roman remarquablement écrit.

L’opossum rose de Federico Axat (Calmann Levy) : Oubliez tous les romans que vous avez lus car celui-ci va vous malmener dans vos certitudes. C’est impressionnant et déstabilisant !

Nous allons mourir ce soir de Gillian Flynn (Sonatine) : J’ai bien l’impression que cette nouvelle est plus qu’une pépite, un petit chef d’œuvre en seulement 60 pages. Du grand art !

Il n’y aura donc pas un chouchou mais aucun ou plutôt douze ce mois-ci. J’espère que ce billet vous aidera dans vos choix de lecture ou de cadeaux. Ceci dit, n’oubliez pas le principal, lisez !

 

Le chouchou du mois d’octobre 2016

Si je devais donner un titre à ce billet, ce serait Octobre 2016, le mois des découvertes. Car rarement je n’aurais chroniqué autant de nouveaux auteurs, autant de découvertes en ce qui me concerne.

Alors, bien sur, il y a tout de même les auteurs que j’aime, suit et adore. Parmi eux, Dominique Sylvain, dont le dernier roman en date Kabukicho (Viviane Hamy), nous invite à visiter le quartier sulfureux de Tokyo, visite réalisée par de formidables personnages. C’est un roman parfait, maîtrisé de bout en bout.

Et que dire de Nozze Nere [2] de Jérome Sublon (Editions du Caiman), si ce n’est que c’est la suite du premier et que c’est un véritable labyrinthe, avec nombre de morts qui se termine en feu d’artifice. Jérôme Sublon a du s’éclater à écrire ce roman et cela se sent à la lecture.

Et puis, il y a Luc Mandoline, ce thanatopracteur, ancien légionnaire, qui se retrouve toujours à enquêter sur des morts suspectes. Dans Na Zdrowie de Didier Fossey et Le manchot à peau noire de Philippe Declerck, respectivement les épisodes 7 & 8, ce sont ses qualités de légionnaire qui sont mises à l »honneur pour deux romans de pure action, avec lesquels on passe un très bon moment.

Du coté des découvertes, c’est un roman noir, je dirais même glauque qui m’a le plus surpris. Metropol : Corps à corps de Martin Holmén (Hugo & Cie), premier tome d’une trilogie à venir, surprend par son ambiance et son personnage violent qui utilise ses poings (c’est un ancien boxeur) pour survivre. Un roman coup de poing qui décrit une ville de Stockholm dans un état de misère en 1932.

Là où les lumières se perdent de David Joy (Sonatine) est plutôt à classer dans les romans noirs ruraux américains. Une nouvelle fois, les Etats Unis nous surprennent avec cet auteur à l’écriture fine et imagée, sur le thème de la destinée et l’émancipation.

Pour ma rubrique Oldies, l’association 813 a attiré mon attention sur Fausse route de Pierre Merindol (Le Dilettante). C’est un faux polar, une chronique sur la vie d’un chauffeur routier dans les années 50, qui se termine comme un roman noir. Tout en ambiance, tout en subtilité, on parcourt ces pages au rythme du camion qui roule sur des routes départementales cabossées, comme ses personnages.

Les infâmes de Jax Miller (Pocket) vient de sortir en format poche, et c’est une sacrée découverte. Bien que la forme (une mère cherche à sauver ses enfants) soit classique, le style et la façon de mener l’intrigue en font un très bon roman à lire.

Les anges sans visage de Tony Parsons (La Martinière) fut pour moi un véritable coup de poing. Tout tient dans son personnage, balancé entre son métier ultra violent et sa vie de famille où il élève sa fille seul. Un roman direct, frappant, marquant.

Bleu blanc sang de Bertrand Puard (Hachette) est plutôt un roman pour adolescents, un roman à suspense qui prend le pari de vous faire perdre haleine. Et ça marche très bien, on suit différents personnages et on court comme des malades. Premier tome d’une trilogie, il se pourrait bien qu’on parle de la suite très prochainement. Et finalement, les adultes y prendront autant de plaisir que leurs enfants.

Il est des romans qui abordent le sujet de la prison différemment. Le hasard a voulu que je lise deux romans sur ce thème, qui ne sont pas comparables. Sur l’île, une prison de Maurizio Torchio (Denoel) nous montre un prisonnier qui lutte pour rester humain dans un univers où on le traite comme une bête. Un roman d’une originalité rare, dur à lire, et qui vaut le détour. Dans Dernier virage avant l’enfer d’Emmanuel Varle (Presses littéraires), l’auteur nous propose une biographie d’un truand qui a tout fait, comme d’autres vont au boulot. C’est un pari risqué de créer une biographie imaginaire, mais dans ce cas là, c’est un pari réussi, car on prend un plaisir fou à suivre les digressions et les histoires de son personnage principal.

Le titre du chouchou du mois revient donc à Le fleuve des brumes de Valerio Varesi (Agullo), pour cette histoire formidablement liée au paysage parmesan, alors que le Pô sort de son lit. Dans une ambiance embrumée, l’auteur, avec sa plume toute en image et subtilité, nous décrit les plaines, les gens, l’Histoire, avec pour métaphore cette brume qui petit à petit se lève sur les secrets et les mystères de cette Italie du Nord.

J’espère que vous trouverez votre bonheur dans ces suggestions de lecture. Je vous donne rendez vous le mois prochain. En attendant, n’oubliez pas le principal, lisez !

Le chouchou du mois de septembre 2016

Oyez, oyez, braves gens ! Regardez mon étal de polars, il y en a pour tous les goûts ! Il vous suffit de choisir en fonction de ce que vous avez envie de lire !

Il me parait normal de mettre en avant mon coup de cœur du moment, mon coup de cœur de l’année 2016, même si celle-ci n’est pas terminée. Cartel de Don Winslow (Seuil) n’est pas un roman extraordinaire, il est exceptionnel. Faisant suite à La griffe du chien, roman devenu culte, cet auteur arrive à nous offrir un voyage en enfer, passionnant de la première à la dernière page. Et à nous montrer le dessous des cartes concernant le trafic de drogues et les luttes de pouvoir au niveau mondial.

Dans la catégorie Oldies but excellent goodies, je ne peux que vous conseiller La bête qui sommeille de Don Tracy (Folio). Outre la dénonciation du racisme, ce roman d’une modernité époustouflante est capable de vous faire ressentir la haine d’une foule en colère. C’est une expérience qui vous le détour, voire plus.

Et si vous cherchez des frissons, mâtinés d’humour, ne cherchez plus ! La proie des ombres de John Connoly (Pocket) est fait pour vous. Cette septième enquête de Charlie Parker est une grande réussite.

Les amateurs de romans policiers pourront tester un nouvel auteur et un nouveau personnage de juge récurrent avec La revanche du petit juge de Mimmo Gangemi (Points). Ce roman fait preuve d’une grande originalité dans la forme et nous présente l’omniprésence de la mafia dans le fond. Très très intéressant !

Et si vous essayiez le dernier roman de Megan Abbott ? Avant que tout se brise (Editions du Masque) est un régal de suspense familial, nous décrivant avec beaucoup de justesse et de subtilité la psychologie d’une mère de famille, aveuglée par les talents de sa fille ainée. Ou bien, vous pouvez lire Mauvaise compagnie de Laura Lippman (Toucan), roman psychologique aussi qui aborde avec beaucoup de talent l’aspect de la présomption d’innocence.

Pour ceux qui veulent du thriller, essayez donc En douce de Marin Ledun (Ombres Noires) et je vous garantis que vous serez surpris. Car le roman se révélera au bout du compte un vrai roman social, dont je ne suis pas prêt d’oublier la dernière phrase.

On peut aussi carrément changer d’univers. Je vous propose donc un un roman de science fiction, basé sur le voyage dans le temps. Dans L’homme qui mit fin à l’Histoire de Ken Liu (Le Belial), on y aborde une vraie réflexion sur la façon d’aborder l’Histoire, au travers d’un rappel des horreurs perpétrées dans l’Unité 731.

Et pourquoi pas faire le grand saut ? Dans Ne sautez pas ! De Frédéric Ernotte (Lajouanie), cette histoire qui repose sur la personnalité de Mathias, un homme comme vous qui se découvre une responsabilité dans la société en aidant les associations humanitaires. Un roman attachant.

Le titre de chouchou du mois revient à Sur les hauteurs du mont Crève-Cœur de Thomas H.Cook (Seuil), pour sa faculté à nous faire revivre la vie dans un petit village du sud des Etats Unis en 1962, et pour cette conclusion surprenante, sans oublier le style subtil et inimitable de ce grand auteur que j’adore.

Je vous donne rendez vous le mois prochain. En attendant, n’oubliez pas le principal, lisez !

Le chouchou de l’été 2016

Beaucoup de chroniques, j’aurais publié beaucoup de chroniques. Trop, diront certains … En tous cas, j’ai aimé tous les romans dont j’ai publié les avis. Et forcément, il est très difficile d’en choisir un pour le titre honorifique de chouchou de l’été.

Honneur aux coups de cœur pour commencer, puisqu’ils sont au nombre de deux. Le condor de Stig Holmas (Sonatine) est un roman magnifique qui fait partie de mes dix meilleures lectures de tous les temps et rien que pour ça, je ne peux que vous conseiller de vous le procurer. Rien ne se perd de Chloe Mehdi (Jigal) est le deuxième roman d’une jeune auteure, écrit avec une justesse de ton et une sensibilité rares. Voilà deux romans exceptionnels.

Cet été, j’aurais fait de belles découvertes, comme Disparu de Didier Jung (ETT) qui est un roman policier qui nous propose de visiter la Corse et de rencontrer ses habitants. Le club de Michel Pagel (Moutons électriques) quant à lui nous fait voyager dans notre enfance et fait revivre le Club des Cinq en imaginant ce qu’ils sont devenus.

Pour alléger les bagages, je vous ai aussi proposé des lectures électroniques de chez Ska, toutes remarquables dans des styles différents. Il y a eu pelle mêle : Ballon de Catherine Fradier, Bad Trip de Gaetan Brixtel, Echouée de Jérémy Bouquin, et Un clou chassant l’autre de Damien Ruzé.

Cet été, j’aurais aussi chroniqué des premiers romans : Moi, président de Mathieu Janin (Serpent à plumes) nous propose une intrigue cynique sur l’entre-deux tour des élections présidentielles de 2017. Le cri du cerf de Joanne Seymour (Eaux Troubles) est un thriller plutôt classique avec un nouveau personnage récurrent à suivre. Dodgers de Bill Beverly (Seuil) est remarquable par son style sur une intrigue classique. Money Shot de Christa Faust (Gallmeister) a une intrigue qui en fait trop mais un style efficace qui incite à suivre cette auteure. Le verger de marbre d’Alex Taylor (Gallmeister) est tout simplement magnifique dans sa relecture du mythe d’Abel et Caïn.

Cet été, j’aurais chroniqué des auteurs qui confirment leur talent. 220 Volts de Joseph Incardona (Mylady Bragelonne), roman précédemment édité chez Fayard est un roman fantastique. Un zéro avant la virgule de James Holin (Ravet Anceau) est le deuxième roman de cet auteur de romans policiers plein de promesses à venir. Sous la ville de Sylvain Forge (Toucan) confirme que cet auteur a plein de choses à dire et qu’il nous invente des scènes intimistes extraordinaires.

Cet été, j’en aurais profité pour lire les derniers romans des auteurs que j’adore. Condor de Caryl Ferey (Gallimard) malgré des personnages stéréotypés, nous emmène au Chili pour un discours humaniste qui me parle. Le lagon noir d’Arnaldur Indridason (Métaillié) est une nouvelle fois une réussite et nous parle de la présence américaine sur le sol islandais, vécu comme une invasion. Battues d’Antonin Varenne (Manufacture de livres) est un roman noir une nouvelle fois extraordinaire d’un auteur extraordinaire. Les deux coups de minuit de Samuel Sutra (Flamant noir) est bien plus qu’une blague de plus, c’est une géniale intrigue comique de la part d’un auteur au talent immense. Tu ne manqueras à personne de Alexis Aubenque (J’ai lu) est un roman à suspense comme lui seul sait les faire. De force de Karine Giebel (Belfond) n’est peut-être pas le meilleur de cette auteure, mais qu’il est bon de se laisser mener dans ce huis-clos psychologique.Une brève histoire du roman noir de JB.Pouy (Points) est une source inépuisable de conseils sur les lectures de romans noirs, à ne pas rater.

Le titre de chouchou du mois revient donc ce mois-ci à Sois belle et t’es toi de Jérémy Bouquin (Lajouanie) parce que ce personnage mi-homme mi-femme est écrit avec tellement de justesse, son intrigue est déroulée au cordeau et cet auteur ne cessera pas de me surprendre.

Je vous donne rendez vous le mois prochain. En attendant, n’oubliez pas le principal, lisez !

Le chouchou du mois de juin 2016

J’ai envie de dire qu’avec le mois de juillet qui arrive, il est temps de penser aux lectures de vacances. Et pour éviter de surcharger les bagages, pour ceux qui partent, quoi de mieux que des romans au format de poche. Pour ceux qui ne partent pas, quoi de mieux que d’alléger le budget Culture. C’est un peu le thème de ce billet quand je regarde les billets que j’ai publiés durant ce mois de juin.

Mais avant tout, honneur à un roman que j’ai trouvé magnifique. Il s’agit de Antonia de Gildas Girodeau (Au-delà du raisonnable). L’auteur, avec une anecdote trouvée sur une femme qui avait prévenu en avance des massacres à venir au Rwanda, créé un personnage féminin comme on en rencontre peu. Evitant de prendre parti, il nous montre, nous fait vivre 20 années de la vie d’une femme, ancienne terroriste en fuite, qui découvre son humanité au contact des populations africaines, en étant institutrice pour une association catholique. Et elle découvre aussi les dessous pas propres de la politique. C’est un roman d’une rare justesse, extraordinaire.

Quand on parle des romans de poche, j’aurais publié beaucoup d’avis sur des novellas, ce roman court qui a vu le jour chez nous il y a quelques années. J’aurais donc donné mon avis sur :

Le mythe d’Isaac Becker de Reed Farrel Coleman (Ombres noires) qui est une illustration des conséquences du mensonge et de l’impact sur des vies.

Le journal du Parrain – Une enquête de Mike Hammer de Mickey Spillane & Max Allan Collins (Ombres noires), une histoire inédite du célèbre détective

Mortelle sultane de Marek Corbel (Horsain), une novella qui se passe après les attentats de Charlie sur une fuite de voleurs d’une bijouterie

CAT 215 d’Antonin Varenne (Manufacture de livres), une plongée dans la guyane des orpailleurs toute en couleurs et en sueurs.

J’ai aussi été gâté avec les romans de poche, tels L’alignement des équinoxes de Sébastien Raizer (Folio), qui créé un univers décalé et déstabilisant, ou L’homme qui valait des milliards de François Darnaudet (Wartberg), un polar qui se passe dans le monde des mathématiciens et qui est formidablement bien mené, ou même Barouf de Max Obione (Court Circuit) qui va vous dire toute la vérité sur les éoliennes à travers l’enquête d’un journaliste. Sans oublier le roman Oldies du mois, Que la bête meure de Nicholas Blake (Bibliobus), qui est une vraie affaire au prix où il est vendu !

Pour autant, n’oublions pas les romans en grand format où là aussi, j’ai passé un excellent moment, que ce soit le fantastique Le chant de la Tamassee de Ron Rash (Seuil) qui positionne l’Homme au milieu de la Nature de façon impressionnante, que ce soit Hostis corpus de Christophe Reydi-Grammond (Piranha) qui est un roman politique très intelligent dans le monde catholique, que ce soit Maudits soient les artistes de Maurice Gouiran (Jigal) qui revient sur les œuvres d’art volées aux juifs pendant la deuxième guerre mondiale, ou bien le premier roman d’un auteur à suivre à mon vis Le Français de Roseville d’Ahmed Tiab (Editions de l’Aube) qui prend le temps de nous faire vivre son pays d’une façon incroyablement suggestive.

Le titre du chouchou du mois revient donc ce mois-ci à Les lucioles de Jan Thirion (Lajouanie), ce fantastique roman qui nous décrit à travers les yeux d’un enfant, la montée d’un parti extrémiste dans un pays désabusé. C’est un roman subtil, intelligent, et malheureusement le dernier de son auteur.

J’espère que vous trouverez de quoi alimenter votre soif de lecture. En attendant le mois prochain, n’oubliez pas le principal, lisez !

Le chouchou du mois de mai 2016

Le mois de mai, c’est normalement un mois où les températures remontent, où l’été se profile. Pour moi, c’est surtout le mois de l’anniversaire du blog. Eh oui, Black Novel a pris un an de plus, ça lui fait maintenant 7 ans. C’est donc l’occasion pour moi de vous remercier une nouvelle fois de passer chez moi lire mes avis.

Avec ses journées fériées, le mois de mai est traditionnellement pour moi un mois rempli de lectures et de chroniques. J’aurais donc eu l’occasion de chroniquer des grands formats mais aussi beaucoup de romans au format poche, ce qui n’est pas un mal pour votre portefeuille ! Mais honneur avant tout au coup de cœur (le deuxième de 2016 seulement !) et c’est pour une réédition en grande pompe puisqu’il s’agit de Fausse piste de James Crumley (Gallmeister). Quelle géniale idée de ressortir ce roman dans une nouvelle traduction et de l’agrémenter de dessins en noir en blanc qui mettent tout de suite dans l’ambiance. C’est un roman à ne pas rater, assurément, de ceux qui ont construit la légende du polar.

Parmi les billets sur les romans en grand format, je noterai le dernier roman en date de Sam Millar et troisième enquête de Karl Kane, Un sale Hiver (Seuil) qui est une enquête noire comme sait le faire si bien cet auteur irlandais pas comme les autres. Il y aura eu aussi des romans des auteurs dont j’ai décidé de lire leur production car je crois en leur capacité à écrire un grand livre. Ainsi, dans Alice change d’adresse (HC éditions), Michel Moatti délaisse Londres pour un roman purement psychologique, une plongée dans un esprit malade qui se révèle bigrement original. La rose oubliée d’Alexandre Geoffroy (Ex Aequo), deuxième roman de son auteur, démontre par sa facilité à mener son intrigue, que l’on peut en attendre beaucoup à l’avenir. Gisants les Rouen de Roland Sadaune (Val d’Oise éditions), dont je suis de plus en plus fan part d’un fait réel pour nous emmener dans un mélange des genres entre roman policier, thriller, roman noir et course poursuite, sans oublier une excellente psychologie des personnages. Enfin, Froid comme la mort d’Antonio Manzini (Denoel) qui est la deuxième enquête du vice-préfet Rocco Schiavone est un pur roman policier et une nouvelle fois une franche réussite.

En ce qui concerne les romans au format de poche, ma préférence va à Quelques pas de solitude de Pascal Dessaint (Editions de la contre-allée), où l’auteur se livre à nu, une novella tout en subtilité que j’aurais plaisir à re-parcourir à l’occasion. Effroyables jardins de Michel Quint (Folio), c’est un classique de la littérature, ou du moins il devrait être classé comme tel. C’est une terrible histoire qui se déroule sur une terrible période et c’est écrit avec tant de minutie, tant de précision que l’on ne peut qu’être ébahi par le talent démontré. Du coté des lectures plus légères, j’ai été plus emballé par Qu’ils crèvent de Michel Vigneron (Pole Nord éditions), qui est une plongée réaliste dans les bas-fonds de Cayenne, avec un univers ultra-violent, que par L’ange noir de John Connoly (Pocket), dont l’intrigue m’a paru trop tirée par les cheveux.

Le titre du chouchou du mois revient tout naturellement donc à un premier roman : Cavale pour Leïa de Marius Faber (Toucan). Car c’est un roman de pure action, 100% adrénaline, qui va à 100 à l’heure et que l’on peut arrêter une fois qu’on l’a commencé. Tout au long des 500 pages, l’auteur montre une facilité et une maîtrise impressionnante et l’on est heureux et soulagé de l’avoir fini, épuisé de bonheur.

Voilà, je vous donne rendez vous le mois prochain pour un nouveau titre de chouchou. D’ici là, n’oubliez pas le principal, lisez !

Cavale pour Leïa de Marius Faber

Editeur : Toucan

Ce roman est une magnifique surprise. Il ne fait nul doute qu’il mérite un grand succès, et je suis sur, ou du moins, j’espère qu’il vous accompagnera sur les plages ensoleillées cet été, car vous tiendrez là un pur roman d’action. De l’action pure du début à la fin de ce roman qui comporte tout de même 520 pages.

Pierre Sic est un ancien militaire, ayant fait partie du Régime d’Infanterie de la Marine (RIMA, pour les ignares). D’un instinct bagarreur, à l’aise dans l’action, à la recherche d’émotions fortes, Pierre se laisse souvent emporter trop facilement par ses émotions. A la sortie de l’armée, il s’est reconverti en photographe de mode. C’est là qu’il a rencontré Annaleïa, l’Amour de sa vie.

Un an auparavant, ils finissaient des prises de vue à Saint Martin, et dégustaient un excellent repas avant de rejoindre la métropole pour se marier. Après une dispute idiote, Leïa sort du restaurant en colère. Pierre la rattrape en voiture, cherche à lui faire entendre raison, mais elle refuse toute concession. Quand il se gare un peu plus loin, et qu’il revient sur ses pas, à pied, elle a disparu. Cela fait un an qu’il déprime.

Ce matin là, son impresario, Gaston, aussi propriétaire de l’agence de mannequins Fashion Victim l’appelle. Il lui annonce qu’une autre de ses mannequins Lisa vient de disparaitre à Saint Martin. Comme il connait son passé de militaire, il lui demande un service : aller enquêter sur place. Peu intéressé de remuer un passé douloureux, Pierre lui promet tout de même de passer le soir même chez lui. Quand il arrive sur place, il y trouve deux corps, Gaston et Christelle son bras droit, et panique : il ferait un coupable idéal. Harcelé par Dallemagne, capitaine de police, son sang ne fait qu’un tour et s’embarque pour Saint Martin. Le marathon peut commencer …

Si mon résumé peut vous paraitre linéaire, sachez qu’il n’en est rien dans le roman. Les faits liés au passé de Pierre sont distillés au fur et à mesure du déroulement de l’intrigue de façon très intelligente, très professionnelle, très maitrisée. Et c’est bien cela qui est remarquable dans ce roman : cette impression de facilité que l’on a tout au long de la lecture de ce beau pavé.

Ne vous y méprenez pas ! Si j’ai dit pavé, ce n’est en rien péjoratif. Du début à la fin, j’ai couru, j’ai couru, j’ai couru … à en perdre haleine. Car vous allez vous trouver avec un roman d’action, dans la plus pure tradition du genre, un vrai polar de divertissement très haut de gamme. En fait, Pierre Sic va nous emmener dans sa folie, son besoin d’action, à un rythme effréné du début à la fin. Vous avez bien entendu, le rythme ne va jamais baisser, les scènes vont se suivre, dans un déroulement parfaitement logique, et le lecteur que je suis, s’est laissé prendre, et a avalé ce roman en à peine trois jours. Ce premier roman est tout simplement incroyable.

Dans le roman, on y trouve tout de même deux parties, chacune liée à la motivation de Pierre Sic. La première est le besoin viscéral d’action pour partir à la recherche de la top-modèle disparue, Lisa. La deuxième est l’espoir de retrouver Leïa vivante. Tout cela pour vous prouver que, même si on est dans un excellent film, pardon, livre d’action, il n’est pas exempt de psychologie. De même, le style est très humoristique, plein d’autodérision, et tout cela ajoute au plaisir de la lecture.

Je vais vous dire : cela faisait un bout de temps que je n’avais pas lu un roman d’action aussi ébouriffant, aussi époustouflant, aussi épuisant. Cela faisait même une éternité qu’à la fin d’une lecture, je n’étais pas sorti avec un grand sourire, à la fois content du dénouement, mais aussi heureux d’avoir parcouru ce marathon, comme soulagé de l’issue proposée par l’auteur. Cela faisait longtemps que je n’avais pas fini un roman aussi fatigué, au sens propre comme au figuré. Bref, allez-y les yeux fermés, ce premier roman est une véritable bombe.

Je ne peux que vous conseiller l’avis de l’ami David qui a lui aussi adoré.

Le chouchou du mois d’avril 2016

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’au mois d’avril, il y en a eu pour tous les goûts. Que ce soit en grand format ou en format poche, les chroniques que j’ai publiées ont balayé un large panel de genres. Comme dit mon marchand de primeurs sur le marché, faites votre choix. Alors, sur mon étal de ce mois d’avril, vous avez :

Les Oldies : Collabo-song de Jean Mazarin (Zulma). Situé dans le Paris occupé, ce polar de 200 pages nous propose un formidable portrait d’une jeune femme insouciante ou du moins qui veut le rester … jusqu’au final fantastique.

Le roman d’humour cynique : Elvis Cadillac King from Charleroi de Nadine Monfils (Fleuve éditions). Nadine Monfils abandonne Mémé Cornemuse pour un sosie d’Elvis Presley et on n’y perd pas au change.

Le roman d’humour en dessous de la ceinture : Jazz Band de Grégoire Lacroix (Flamant noir). Voilà une sacrée découverte en même temps qu’une sacrée bonne affaire, puisque ce roman est proposé à un prix modique pour deux aventures. Ce roman vous garantit plusieurs éclats de rire par page, c’est vous dire !

Le roman de course poursuite : Les rapaces de Thierry Brun (Le passage). D’une histoire de rédemption et de regrets, ce roman est une histoire poignante de la part d’un auteur dont j’adore le style et que je vous engage à découvrir.

Le roman policier qui flirte avec le fantastique : Le livre des âmes de James Oswald (Bragelonne). Cette deuxième enquête (et deuxième roman de l’auteur) est surprenant par sa maitrise de l’intrigue. J’aurais juste aimé que les aspects « fantastique » soient mieux intégrés dans l’histoire.

Le roman policier basé sur des rebondissements : L’étrange Halloween de M.Leo d’Olivier Kourilsky (Glyphe). Une nouvelle fois, Olivier Kourilsky nous surprend à plusieurs égards. D’une part, tout est maitrisé et en particulier les rebondissements et l’équilibre narration / dialogues. D’autre part, le plaisir de lecture est immense grâce aux nombreux rebondissements.

Le roman policier nordiste du sud : Vendetta chez les Chtis de Elena Piacentini (Ravet Anceau). Le troisième roman d’Elena Piacentini est, à mon avis, celui qui est le plus réussi. On découvre tout le potentiel à venir de cette auteure, en terme de psychologie des personnages et maitrise de l’intrigue.

Le roman policier thriller politique : Chrysalide de Jean Marc Demetz (Abysses éditions). Dans le mélange des genres, ce roman en est un exemple type ; A partir d’une enquête policière, sorte de course poursuite après un tueur en série, le roman s’étoffe et débouche sur des sujets qui font froid dans le dos. Une grande réussite.

Le roman de détective moderne : La ville des brumes de Sara Gran (Editions du Masque). La deuxième enquête de Claire DeWitt nous détaille deux enquêtes en parallèle mais surtout nous montre un personnage à la fois dur et fragile, vivant d’expédients pour oublier son passé et son présent. Extraordinaire.

Le titre de chouchou du mois d’avril 2016 revient donc à Rural noir de Benoit Minville (Gallimard), parce qu’il s’adresse à tout un chacun, à tous ceux qui ont connu une bande de copains, à tous ceux qui sont restés jeunes dans leur tête, et qui regardent leur adolescence avec un petit sourire satisfait ou triste. Et comme c’est très bien fait, il est naturel que ce titre lui revienne.

Je vous donne rendez vous le mois prochain. En attendant, n’oubliez pas le principal, lisez !

Le chouchou du mois de mars 2016

Ce mois de mars est à marquer d’une pierre blanche et je la garderai longtemps en mémoire, puisque c’est le mois où j’ai publié le premier avis de ma fille. Le papa gaga que je suis est forcément fier, heureux, et pour cette occasion, je me suis même permis de lire la première aventure des cousins Karlsson, appelée Espions et fantômes de Katarina Mazetti (Gaïa), puisqu’elle m’a harcelé.

C’est aussi l’occasion de rappeler que j’aurais décerné mon premier coup de cœur pour plusdeprobleme.com de Fabrice Pichon (Lajouanie). Ce roman que j’ai trouvé passionnant et impossible à lâcher, je voulais en faire mon chouchou. Mais avec le temps qui passait, je me suis aperçu que ses personnages revenaient régulièrement me hanter, un signe que je ne risque pas d’oublier ce roman de sitôt.

En ce qui concerne ma rubrique Oldies, j’ai découvert un roman rare : Une jolie fille comme ça de Alfred Hayes (Gallimard). Son écriture toute en finesse et subtilité est exceptionnelle et je me demande bien pourquoi cet auteur n’a pas été traduit plus tôt. En tout état de cause, le mal est réparé et nous pouvons enfin jouir de cette plume exceptionnelle.

Quand on parle de plume exceptionnelle, il fut aussi ajouter celle de Séverine Chevalier avec Clouer l’ouest de Séverine Chevalier (Manufacture de livres), un roman noir qui avec peu de mots arrive à dire tant de choses.

Quand on parle de polar, je ne peux que vous conseiller le deuxième tome des Visages de la vengeance, qui s’appelle T’es pas Dieu Petit bonhomme de Philippe Setbon (Caïman). Excellent de bout en bout, parce que simple mais tellement bien fait, ce roman monte encore un cran par rapport au précédent, à mon avis. Il y a aussi L’homme posthume de Jake Hinkson (Gallmeister) , deuxième roman de ce jeune auteur, (parfois) décrié sur le Net alors que son mélange de l’univers de David Lynch (Blue Velvet) et des frères Coen est des plus jouissif. C’est toujours aussi bien écrit et démontre que cet auteur est à suivre.

En ce qui concerne les auteurs que je suis, j’aurais publié mon avis sur la cinquième enquête de Charlie Parker, La maison des miroirs de John Connoly (Pocket), qui m’a paru bien en dessous des précédents de la série. J’aurais découvert un nouveau commissaire dans Piste noire de Antonio Manzini (Folio), que je vous engage à suivre car sa mauvaise humeur et son manque d’humilité sont littérairement jouissifs. La deuxième enquête du commissaire Bordelli se nomme Une sale affaire de Marco Vichi (Philippe Rey), elle se passe en 1964, elle est plus noire que la précédente mais c’est toujours aussi attachant, bien fait et passionnant. Enfin, j’aurais découvert l’univers de Amédée Mallock avec son dernier roman Le principe de parcimonie de Mallock (Fleuve noir)  , et je dois dire que c’est une sacrée découverte et je vous assure qu’on va en reparler !

Le titre du chouchou du mois revient donc à Pukhtu – Primo de DOA (Gallimard – Série Noire), pour la démesure de son intrigue, pour ses scènes de guerre extraordinaires, pour ses personnages si réels, pour ce qu’il montre, ce qu’il dit, ce qu’il tait.

Je vous donne rendez-vous le mois prochain et, en attendant, n’oubliez pas le principal, lisez !

Le chouchou du mois de février 2016

Corrosion Serre moi fort

Petit mois, petit nombre de chroniques. Vous voilà prévenus. Il n’y aura donc eu que 8 romans chroniqués … et encore ! puisque dans ce nombre, j’ajoute un roman lu par mon invitée préférée. Pas terrible comme score, ou comme ils disent dans Scènes de ménage (Nota : Série de sketches qui passe sur M6 à 20H15 en semaine) : « Tu déclines, Pierre, tu déclines ». Soit, je décline. Mais il y eut quand même de quoi et même de quoi bien lire.

Commençons donc par les auto-proclamés Best Sellers.

Si vous aviez prévu de faire l’impasse sur le dernier Paul Cleave, qui s’appelle Un prisonnier modèle (Sonatine), je crains bien qu’il vous faille changer d’avis. Suzie nous (vous) a décrit dans le détail pourquoi elle avait adoré ce roman et sa fin surprenante. Au bout du compte, je pense que cet auteur vient de se faire une nouvelle fan.

Nous continuerons avec Promesse de Jussi Adler Olsen (Albin Michel) . C’est le troisième tome des enquêtes du département V que je lis, et je dois dire que j’y prends toujours beaucoup de plaisir. C’est bien écrit, logique de bout en bout, et la fin vous laissera pantois devant tant d’imagination.

Si vous êtes un peu limités du coté du porte-monnaie, vous pouvez vous tourner vers des moyens formats. Les deux que je vous ai proposé ce mois ci sont sortis chez Ombres Noires. Pour ma part, j’ai préféré Châtié par le feu de Jeffery Deaver que La cavale de l’étranger de David Bell. A vous de faire votre idée.

Du coté des curiosités, Psychiko de Paul Nirvanas (Mirobole) vaut son pesant d’or. A travers l’histoire d’un jeune homme riche en recherche de sensations, l’auteur signe une charge de la société grecque sans avoir l’air d’y toucher. Ça m’a beaucoup fait penser à Candide de Voltaire, c’est vous dire le niveau ! A oui, juste un mot de plus : le roman date de 1928. J’ai aussi été surpris par Léo tout faux de Claude Richard (Editions Territoires Témoins). Sur la base d’un casse basé sur des détournements de virements bancaires, l’auteur en fait un roman basé sur les caractères (forts) de ses personnages. Un très bon scenario avec des dialogues nombreux et truculents.

Du coté des auteurs que je défends, sur Black Novel, La vérité sur Anna Klein de Thomas H.Cook (Points) m’a encore enchanté par sa subtilité même si je ne suis pas un fan de romans d’espionnage romantiques. Mais les ambiances, les rebondissements et les intrigues sont nombreux. De même, Les sentiers de la nuit de Gilles Vidal (Jasmin noir) m’a enchanté parce que c’est un roman fort avec des personnages formidables. Et les thèmes abordés, esquissés ont une certaine résonance pour moi.

J’ai passé des jours et des jours à essayer de choisir entre les deux derniers. Et j’ai fini par me dire : « Et puis merde ! S’ils doivent être deux, ils seront deux ! ». Ils sont donc deux à se partager la palme. Ils sont très différents mais ils ont un point commun : ce sont deux romans émotionnellement forts. Corrosion de Jon Bassoff (Gallmeister) vous plongera dans l’esprit de deux malades de façon extrêmement prenante. Serre moi fort de Claire Favan (Robert Laffont) jouera sur vos nerfs, sur votre résistance à des situations de la vie commune, avec un scenario, un style et des revirements de situations parfaits. Bref, ces deux romans, je vous le dis, c’est du tout bon !

Je vous donne rendez-vous le mois prochain. En attendant, n’oubliez pas le principal, lisez !