La météo frigorifiante du mois de février ajoutée aux difficultés de transports en communs m’ont permis d’accumuler beaucoup de lectures … donc beaucoup de billets en retard. Malgré cela, j’ai fait carton plein ce mois-ci avec trois billets par semaine et comme je l’avais annoncé, cette année s’annonce comme une année de découvertes.
Nous allons bien vite oublier Le cercle des poètes disparus de NH.Klienbaum (LdP), une bien pâle copie du film, sans relief ni émotion. Avant de le commencer, je ne savais pas qu’il s’agissait d’une novellisation du scénario. Je viens de revoir le film, et j’ai ressenti plus d’émotions qu’avec cette lecture. Lecture à oublier pour moi.
A un autre niveau, bien meilleur, La vérité engendre la haine de Nicolas Bouquillon (Ex-Aequo éditions) m’a surpris par sa plume littéraire et par son sujet qui nous apprend beaucoup de choses sur la troisième République. Si l’on ajoute des personnages bien brossés, cela en fait un roman passionnant et instructif.
Je n’avais jamais lu de roman de cet auteur islandais, A qui la faute de RagnarJonasson (La Martinière) fut l’occasion de le découvrir dans un huis-clos en pleine tempête de neige. L’auteur démontre un grand savoir-faire dans le déroulement de ce roman choral et ménage un beau suspense avec force rebondissements.
Dans la catégorie thriller, Sur un arbre perché de Gérard Saryan (Taurnada) est le deuxième roman de cet auteur et nous déroule un scénario aussi impressionnant qu’horrible. L’auteur montre un style remarquablement fluide avec une fin inattendue, une belle surprise.
Parmi les auteurs que j’affectionne particulièrement, il y a Gilles Vidal qui nous convie à une errance littéraire ; son parcours passe par une Fantaisie héroïque de Gilles Vidal (La Déviation) nous parle de jouissance du présent, d’oubli du passé et nous procure un plaisir de lecture peu commun.
La stratégie de l’écureuil de Serge Brussolo (H&O éditions), le dernier opus en date de cet auteur prolifique est en fait un roman paru en numérique en deux parties, et remodelé ici pour une sortie en format poche papier. Comme d’habitude, l’intrigue part dans des directions inattendues pour notre plus grand plaisir.
Les gentils de Michael Mention (Belfond) est un roman terrible de vengeance jusqu’au-boutiste d’un père envers l’assassin de sa fille, avec un scénario incroyable, avec des ambiances inoubliables, avec une rythmique basée sur des morceaux des années 70, avec des morceaux de bravoure d’où l’on sort à bout de souffle, à bout de nerfs, à bout de tout. Comme je l’ai dit, vous n’avez jamais lu un roman pareil !
J’avais déjà initié des semaines consacrées à des auteurs, j’ai récidivé avec un auteur italien qui, en trois romans, se montre comme une voix imposante dans le domaine du roman noir social. Les trois romans montrent une facette différente, Ceci n’est pas une chanson d’amour d’Alessandro Robecchi (Mikros Noir) avec un humour cynique et féroce, De rage et de vent d’Alessandro Robecchi (Mikros Noir) avec une rage rouge envers l’injustice et Le tueur au caillou d’Alessandro Robecchi (Editions de l’Aube) avec cette histoire fantastique qui dénonce le sort des pauvres gens obligés de payer des loyers à des mafias et qui nous parle de justice, d’injustice et d’impunité. Les enquêtes de Carlo Monterossi font partie de ces romans que l’on n’est pas prêts d’oublier. C’est pour cette raison que le titre du chouchou du mois revient à Le tueur au caillou d’Alessandro Robecchi (Editions de l’Aube)
J’espère que ces avis vous auront été utiles dans vos choix de lectures. Je vous donne rendez-vous le mois prochain pour un nouveau titre de chouchou du mois. En attendant, n’oubliez pas le principal, protégez-vous, protégez les autres et surtout lisez !