En ce mois d’octobre marqué surtout par un temps magnifique (pour les gens du nord de la France), les lectures et chroniques ne sont pas en reste. J’ai beaucoup lu, peu chroniqué, mais heureusement, je me suis fait aider par mon amie Suzie qui s’est fait une joie de m’offrir deux avis, l’un sur un roman policier L’ile du serment de Peter May (Rouergue), et l’autre sur un thriller L‘écorcheur de Portland de James Hayman (Archipel). Je ne peux que vous encourager à aller lire sa prose.
J’aurais chroniqué bien peu de romans étrangers, mais ceux-ci furent des lectures remarquables. A commencer par Bloody cocktail de James M.Cain (Archipel). Ce roman, inédit et recomposé après la mort de l’auteur, par son éditeur et ami, est remarquable de finesse et probablement le meilleur de celui qui a écrit entre autres Le facteur sonne toujours deux fois ou Assurance sur la mort.
Un nouveau personnage féminin de flic a fait son apparition aux éditions de l’Aube. Et L’été des meurtriers de Oliver Bottini (Editions de l’aube) est bien un roman qui est attachant à bien des égards : par son sujet, par son personnage principal, par le ton très pessimiste sans verser dans le fatalisme. Oliver Bottini semble se positionner comme un dénonciateur des débordements actuels.
Comme d’habitude, on aura lu et chroniqué beaucoup de romans français et surtout beaucoup de romans remarquables. Et je ne peux que m’extasier devant la diversité de notre production nationalité comme du talent de nos auteurs. Que cela soit l’ambiance du Londres de 1942 dans Blackout Baby ! de Michel Moatti (HC éditions), que ce soit le roman d’action à la manière d’un 24H chrono dans Quand les anges tombent de Jacques-Olivier Bosco (Jigal), que ce soit du roman policier avec des clins d’œil aux super-anti-héros dans Un fantôme dans la tête d’Alain Gagnol (Le passeur), que ce soit le roman noir cynique et amer dans La poule borgne de Claude Soloy (Lajouanie), ou que ce soit de l’humour de très bon aloi dans Fais pas ta star ! de Ben Orton (Editions Létales), tous ces romans sont formidables.
Malheureusement, il faut bien choisir et, comme au mois de janvier, je suis obligé de décerner une double palme tant j’ai trop de mal à choisir entre Rouge ou mort de David Peace (Rivages), ce roman de fou qui dépeint de façon tellement émouvante de la vie d’un homme extraordinaire ou que ce soit Cavale (s) de Marie Vindy (Manufacture de livres), si différent dans sa façon d’aborder les descriptions de la vie des gens normaux comme vous et moi .
Et si le choix fut bien difficile pour ce mois ci, je ne vous dis même pas la difficulté que je vais avoir au mois de novembre ! Pauvre de moi !