Petit mois, petit nombre de chroniques. Vous voilà prévenus. Il n’y aura donc eu que 8 romans chroniqués … et encore ! puisque dans ce nombre, j’ajoute un roman lu par mon invitée préférée. Pas terrible comme score, ou comme ils disent dans Scènes de ménage (Nota : Série de sketches qui passe sur M6 à 20H15 en semaine) : « Tu déclines, Pierre, tu déclines ». Soit, je décline. Mais il y eut quand même de quoi et même de quoi bien lire.
Commençons donc par les auto-proclamés Best Sellers.
Si vous aviez prévu de faire l’impasse sur le dernier Paul Cleave, qui s’appelle Un prisonnier modèle (Sonatine), je crains bien qu’il vous faille changer d’avis. Suzie nous (vous) a décrit dans le détail pourquoi elle avait adoré ce roman et sa fin surprenante. Au bout du compte, je pense que cet auteur vient de se faire une nouvelle fan.
Nous continuerons avec Promesse de Jussi Adler Olsen (Albin Michel) . C’est le troisième tome des enquêtes du département V que je lis, et je dois dire que j’y prends toujours beaucoup de plaisir. C’est bien écrit, logique de bout en bout, et la fin vous laissera pantois devant tant d’imagination.
Si vous êtes un peu limités du coté du porte-monnaie, vous pouvez vous tourner vers des moyens formats. Les deux que je vous ai proposé ce mois ci sont sortis chez Ombres Noires. Pour ma part, j’ai préféré Châtié par le feu de Jeffery Deaver que La cavale de l’étranger de David Bell. A vous de faire votre idée.
Du coté des curiosités, Psychiko de Paul Nirvanas (Mirobole) vaut son pesant d’or. A travers l’histoire d’un jeune homme riche en recherche de sensations, l’auteur signe une charge de la société grecque sans avoir l’air d’y toucher. Ça m’a beaucoup fait penser à Candide de Voltaire, c’est vous dire le niveau ! A oui, juste un mot de plus : le roman date de 1928. J’ai aussi été surpris par Léo tout faux de Claude Richard (Editions Territoires Témoins). Sur la base d’un casse basé sur des détournements de virements bancaires, l’auteur en fait un roman basé sur les caractères (forts) de ses personnages. Un très bon scenario avec des dialogues nombreux et truculents.
Du coté des auteurs que je défends, sur Black Novel, La vérité sur Anna Klein de Thomas H.Cook (Points) m’a encore enchanté par sa subtilité même si je ne suis pas un fan de romans d’espionnage romantiques. Mais les ambiances, les rebondissements et les intrigues sont nombreux. De même, Les sentiers de la nuit de Gilles Vidal (Jasmin noir) m’a enchanté parce que c’est un roman fort avec des personnages formidables. Et les thèmes abordés, esquissés ont une certaine résonance pour moi.
J’ai passé des jours et des jours à essayer de choisir entre les deux derniers. Et j’ai fini par me dire : « Et puis merde ! S’ils doivent être deux, ils seront deux ! ». Ils sont donc deux à se partager la palme. Ils sont très différents mais ils ont un point commun : ce sont deux romans émotionnellement forts. Corrosion de Jon Bassoff (Gallmeister) vous plongera dans l’esprit de deux malades de façon extrêmement prenante. Serre moi fort de Claire Favan (Robert Laffont) jouera sur vos nerfs, sur votre résistance à des situations de la vie commune, avec un scenario, un style et des revirements de situations parfaits. Bref, ces deux romans, je vous le dis, c’est du tout bon !
Je vous donne rendez-vous le mois prochain. En attendant, n’oubliez pas le principal, lisez !