Ce mois de mars est à marquer d’une pierre blanche et je la garderai longtemps en mémoire, puisque c’est le mois où j’ai publié le premier avis de ma fille. Le papa gaga que je suis est forcément fier, heureux, et pour cette occasion, je me suis même permis de lire la première aventure des cousins Karlsson, appelée Espions et fantômes de Katarina Mazetti (Gaïa), puisqu’elle m’a harcelé.
C’est aussi l’occasion de rappeler que j’aurais décerné mon premier coup de cœur pour plusdeprobleme.com de Fabrice Pichon (Lajouanie). Ce roman que j’ai trouvé passionnant et impossible à lâcher, je voulais en faire mon chouchou. Mais avec le temps qui passait, je me suis aperçu que ses personnages revenaient régulièrement me hanter, un signe que je ne risque pas d’oublier ce roman de sitôt.
En ce qui concerne ma rubrique Oldies, j’ai découvert un roman rare : Une jolie fille comme ça de Alfred Hayes (Gallimard). Son écriture toute en finesse et subtilité est exceptionnelle et je me demande bien pourquoi cet auteur n’a pas été traduit plus tôt. En tout état de cause, le mal est réparé et nous pouvons enfin jouir de cette plume exceptionnelle.
Quand on parle de plume exceptionnelle, il fut aussi ajouter celle de Séverine Chevalier avec Clouer l’ouest de Séverine Chevalier (Manufacture de livres), un roman noir qui avec peu de mots arrive à dire tant de choses.
Quand on parle de polar, je ne peux que vous conseiller le deuxième tome des Visages de la vengeance, qui s’appelle T’es pas Dieu Petit bonhomme de Philippe Setbon (Caïman). Excellent de bout en bout, parce que simple mais tellement bien fait, ce roman monte encore un cran par rapport au précédent, à mon avis. Il y a aussi L’homme posthume de Jake Hinkson (Gallmeister) , deuxième roman de ce jeune auteur, (parfois) décrié sur le Net alors que son mélange de l’univers de David Lynch (Blue Velvet) et des frères Coen est des plus jouissif. C’est toujours aussi bien écrit et démontre que cet auteur est à suivre.
En ce qui concerne les auteurs que je suis, j’aurais publié mon avis sur la cinquième enquête de Charlie Parker, La maison des miroirs de John Connoly (Pocket), qui m’a paru bien en dessous des précédents de la série. J’aurais découvert un nouveau commissaire dans Piste noire de Antonio Manzini (Folio), que je vous engage à suivre car sa mauvaise humeur et son manque d’humilité sont littérairement jouissifs. La deuxième enquête du commissaire Bordelli se nomme Une sale affaire de Marco Vichi (Philippe Rey), elle se passe en 1964, elle est plus noire que la précédente mais c’est toujours aussi attachant, bien fait et passionnant. Enfin, j’aurais découvert l’univers de Amédée Mallock avec son dernier roman Le principe de parcimonie de Mallock (Fleuve noir) , et je dois dire que c’est une sacrée découverte et je vous assure qu’on va en reparler !
Le titre du chouchou du mois revient donc à Pukhtu – Primo de DOA (Gallimard – Série Noire), pour la démesure de son intrigue, pour ses scènes de guerre extraordinaires, pour ses personnages si réels, pour ce qu’il montre, ce qu’il dit, ce qu’il tait.
Je vous donne rendez-vous le mois prochain et, en attendant, n’oubliez pas le principal, lisez !