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Pour mourir, le monde de Yan Lespoux

Editeur : Agullo

Après son formidable recueil de nouvelles, Presqu’îles, on attendait avec impatience un format plus long, un vrai roman de la part de Yan Lespoux, boss du blog Encoredunoir dont j’apprécie beaucoup la plume. Quelle surprise de découvrir le sujet abordé pour ce premier roman, qui met en évidence ses passions, que sont la mer et l’histoire.

Côte du Médoc, janvier 1627. Fernando flotte, désespérément accroché à son ballot de coton. Le bateau dans lequel il voyageait a rendu l’âme devant la puissance de la tempête qui s’est abattue sur l’Atlantique. Il garde précieusement son sac à coté de lui, si précieux à ses yeux. Quand une vague le renverse, il lâche prise puis se rattrape sur une planche de bois. Soudain, sous ses pieds, il sent le sable.

Canal du Mozambique, Aout 1616. Plutôt que de mourir de faim à Lisbonne, Fernando Texeira a tenté l’aventure et se retrouve en Afrique, dans ce lieu stratégique pour le commerce entre l’Orient et le vieux continent. Le scorbut ou le cholera déciment les troupes et Fernando rencontre Simao. Les deux apprentis marins vont faire la route vers les Indes, à bord du Sao Juliao, quand ils rencontrent une frégate anglaise.

Médoc, mars 1623. La mer gagne du terrain sur les dunes et recouvre petit à petit les habitations. Son père conseille à Maris de partir et elle prend la route avec le colporteur, à destination de Bordeaux. Elle a toujours su se défendre, ce qui est bien la cause de ses malheurs : Serveuse dans une taverne, un homme la coince dans la cave pour la violer. Elle se retourne et le tue. Elle va devoir se cacher chez sa grand-mère.

Sao Salvador de Bahia, mai 1624. Diogo Silva quitte sa maison avec son père Carlos. Ils doivent réceptionner des nefs emplies de bois brésil et des bateaux transportant des Africains. La ville subit les assauts des hollandais et va bientôt sombrer. Diogo assiste à la mort de son père et s’enfuit pour arriver dans un village bahianais tenu par des jésuites et se lie d’amitié avec Ignacio, un indien.

Quand je lisais les billets de Yan sur son blog Encoredunoir (l’un parmi la dizaine que je suis avidement) j’étais sûr qu’il deviendrait un excellent écrivain. Il possède ce don de décrire naturellement des scènes ou des personnages et de les faire vivre devant nos yeux. Par contre, je ne m’attendais pas à un sujet d’une telle envergure, ni de tomber sur un roman d’aventures historiques.

Yan nous raconte donc un passage méconnu de notre histoire, la tempête de 1627, l’échouage de bateaux portugais, attendus sur le rivage par la population du Sud-ouest pour un massacre en bonne et due forme. Par sa profession, le sujet possède donc un solide socle historique, de nombreuses informations mais aussi des détails nous permettant de nous imprégner de l’époque.

Il m’est difficile de parler de civilisation tant le seul langage que les gens comprennent est la violence. Yan évite les scènes sanguinolentes mais ne nous cache rien. Il parvient à un bel équilibre entre les décors somptueux, les villes colorées et bruyantes autant que la jungle mystérieuse et dangereuse. Une scène m’a particulièrement marqué quand un soldat s’approche trop de la jungle et se fait égorger par un tigre à Goa.

Les personnages constituent les pierres angulaires du livre. Fernando y occupe une large place, étant celui qui voyage le plus ; il nous est présenté comme un être placé au mauvais endroit au mauvais moment et il va connaitre bien des horreurs. Marie nous est présentée comme une femme forte et violente comme le monde qui l’entoure ; plutôt que de plier l’échine, elle tue ceux qui lui veulent du mal. Enfin, Diogo va parcourir le monde et rencontrer les deux autres dans un final flamboyant, même si je trouve qu’il aurait mérité plus de visibilité.

Premier roman, coup de maître ! Yan remet au gout du jour les romans d’aventures avec ce qu’il faut d’exotisme et de scènes fantastiques. Il nous emmène à l’autre bout du monde et dans un autre temps et on ne se lasse pas de suivre ses trois personnages. Le seul petit reproche que je ferai, c’est que certaines scènes d’assaut auraient mérité plus de bruit et de fureur. Mais Pour mourir, le monde, est bien un des meilleurs romans de cette rentrée littéraire. Magnifique !

« Naitre petit et mourir grand est l’accomplissement d’un homme ;

C’est pourquoi Dieu a donné si peu de terre pour sa naissance

Et tant pour sa sépulture.

Un lopin de terre pour naitre ; la Terre entière pour mourir.

Pour naitre, le Portugal ; pour mourir, le Monde. »

Antonio Vieira (1608 – 1697)

La conspiration des ténèbres de Theodore Roszak

Editeur : Editions du Cherche-Midi (Grand Format) ; Livre de Poche (Format Poche)

Traductrice : Édith Ochs

Attention, coup de cœur !

Les titres de la rubrique Oldies de l’année 2023 sont consacrés aux éditions du Livre de Poche pour fêter leurs 70 années d’existence.

J’avais acheté ce roman il y a quelques années et le fait de consacrer les Oldies de cette année au Livre de Poche m’a permis de le ressortir. Le hasard veut que mon ami blogueur François Braud en ait parlé dans un de ses épitres (https://broblogblack.wordpress.com/2023/06/04/en-verite-je-vous-le-crie-epitre-3/).

L’auteur :

Theodore Roszak, né le 15 novembre 1933 à Chicago dans l’Illinois et mort le 5 juillet 2011 (à 77 ans) à Berkeley en Californie, est un historien, professeur à l’université de Californie, un sociologue et un écrivain américain. Sa lecture du monde peut être qualifiée d’holistique. Il a popularisé la notion de contre-culture en 1968 dans Vers une contre-culture (The Making of a Counter Culture) et la notion d’éco-psychologie dans son livre The Voice of the Earth : An Exploration of Ecopsychology, en 1992.

Il est l’auteur de plusieurs essais consacrés à l’information, la science, la culture, l’écologie, la psychologie, l’impérialisme américain. Il collaborait également au New York Times.

Theodore Roszak effectue de brillantes études, décrochant un doctorat en histoire anglaise de l’université de Princeton (1958). Il enseigne à l’université Stanford, puis successivement à l’université de la Colombie-Britannique et à l’université d’État de San Francisco. En 1963, il entre au département d’histoire de l’université d’État de Californie, où il deviendra professeur.

Au milieu des années 1960, il est à Londres. Il y devient le rédacteur en chef du journal Peace News, principal organe d’expression de la dynamique pacifiste et non-violente, créé en 1936. Il y publiera, en 1967, une étude intitulée « Mumford et la Mégamachine ».

(Source Wikipedia)

Quatrième de couverture :

Jonathan Gates, personnage principal du roman, étudie le cinéma à l’université de Californie. Il fréquente régulièrement une petite salle de cinéma Underground, le Classic, cogéré par Clarissa Swan et Don Sharkey, le projectionniste. Il sympathise rapidement avec les deux personnes, et devient bientôt l’amant de Clarissa (Clare).

Il découvre, grâce au Classic, un réalisateur de films muets d’avant-guerre, Max Castle. Celui-ci a d’abord commencé sa carrière en Allemagne, entre les deux guerres mondiales, avant d’émigrer aux États-Unis, à la suite de l’accession au pouvoir des nazis.

Les films de Max Castle mettent mal à l’aise, sans pour autant que l’on sache toujours pourquoi. Cela est en fait dû à des techniques particulières permettant de cacher des images dans le film… Ainsi, les films de Max Castle se révèlent être truffés de mouvements de caméra, d’effets spéciaux, de messages subliminaux, que permet de découvrir un appareil spécial que Zip Lipsky, le cameraman de Castle, appelle Sallyrand.

Le réalisateur a reçu ces techniques de l’Église des Orphelins de la Tempête, où il a été élevé. Cette Église est la descendante du mouvement cathare, dont les fidèles furent exterminés au Moyen Âge par l’Église catholique. Avec l’aide très précieuse de Clare, Jonathan soutient une thèse sur Max Castle. Ainsi, il fait redécouvrir au monde ce mystérieux réalisateur. Et il va partir à la recherche des origines de cette religion en France.

(Extrait de Wikipedia et adapté par mes soins)

Mon avis :

La taille de ce roman ne doit pas vous rebuter. Il faut juste se dire que cela représente 820 pages de plaisir et d’érudition, mais aussi de défense du cinéma, de respect pour les auteurs du Septième Art et enfin du pouvoir de la culture. Car ce pavé comme on surnomme les romans de cette taille est juste un monument injustement qualifié de thriller car son message comporte bien plus de messages que cela.

Theodore Roszak nous fait entrer avec une grande facilité dans cette intrigue par la voix du narrateur, passionné de cinéma, qui découvre par hasard un auteur oublié de films de série B, ou C, ou D ou Z. et tout ce qu’il nous décrit est tellement minutieusement détaillé qu’il nous fait croire à tout ce qu’il raconte des lieux aux personnages en passant par les descriptions des scènes de films et leur analyse scrupuleuse.

Le personnage de Jonathan en est le narrateur, et nous voyons son évolution tout au long de ces pages qui représentent plus d’une dizaine d’année. De jeune étudiant ébloui par les connaissances de Clarissa, nous allons assister à son développement et son envol, pour être reconnu comme l’expert de l’œuvre de Max Castle. Sa vie personnelle et sentimentale n’est pas laissée de côté, et elle va même le guider dans ses recherches. De ce point de vue, ce roman est exemplaire.

Theodore Roszak nous montre dans ce roman son amour du cinéma et met surtout en évidence les créateurs. Quand il nous décrit des scènes (tellement visuelles qu’on a l’impression de les voir se dérouler devant nos yeux), il nous démontre les détails que les réalisateurs mettent en place, les innovations qu’ils implémentent. Outre sa fascination, il les met en avant et leur confère le rang d’artistes majeurs.

Clairement, le sujet de ce roman concerne la place de la culture dans l’évolution du monde et cela devient terriblement actuel avec l’avènement de l’Intelligence Artificielle. Ecrit en 1991, on ne peut qu’être admiratif devant son aspect visionnaire, avec la place de plus importante de la télévision et le fait que l’Art finit par devenir un bien de grande consommation, quelle que soit sa qualité. Et quand l’auteur prédit que la Culture va être bradée pour que le grand public y ait accès mais aussi pour faire plus de fric, il dévie son intrigue vers une conspiration qui clôt le débat sur l’importance et le réel pouvoir du Savoir sur le Monde.

Forcément, on ne se lance pas dans ce genre de roman quand on ne recherche un simple divertissement. Ce roman demande des efforts autant par ce qu’il raconte, ce qu’il démontre et par sa taille bien entendu. Mais il saura vous emporter vers un autre monde, par son style et par son message, il vous posera des questions auxquelles vous serez le seul à pouvoir répondre : Quelle place réservez-vous à la Culture ?

Coup de cœur Obligatoire !

Espace Bob Morane : Le cycle de l’Ombre Jaune 7

Les yeux de l’Ombre Jaune d’Henri Vernes

Editeur : Marabout – 1962

J’ai lu beaucoup d’aventures de Bob Morane quand j’étais au collège, peut-être une centaine, et j’en ai gardé un souvenir extraordinaire. Il fallait bien que je me limite dans les centaines de romans publiés et donc j’ai choisi le cycle de l’Ombre Jaune tel qu’il est décrit dans Wikipedia, soit 23 romans.

Perdue dans le smog londonien, une jeune fille court dans les rues désertées, cherchant à échapper au monstre aux yeux rouges. Elle demande de l’aide à un policier mais le monstre surgit et ses rayons mortels réduisent l’homme en uniforme à l’état de cendres. Désespérée, elle aperçoit une cabine téléphonique et tente de joindre l’ami de son père.

Bob Morane, Bill Ballantine et le professeur Clairembart jouent aux échecs quand le téléphone sonne. La jeune fille demande de l’aide en se présentant comme la petite-fille du professeur Hems, Martine. Elle les met en garde contre l’Homme-Aux-Regards-qui-Tuent. Ils décident d’aller la secourir.

Ils tombent sur elle par hasard et se retrouvent face au géant aux yeux rouges qui tuent. Bob tire des balles dans la tête du monstre mais ce dernier ne chancelle pas et s’enfuit. Martine, accueillie dans le salon de Clairembart, leur explique que son grand-père est détenu prisonnier dans son château en Auvergne, vraisemblablement par l’Ombre Jaune.

Après un début présentant le contexte, porté par le coté effrayant d’un brouillard où on ne voit pas à deux mètres, Bob et Bill vont partir au secours du professeur et se retrouver dans un château loin de tout village, au sommet d’une montagne.

Henri Vernes conserve ses codes, sa construction et ses chapitres d’une dizaine de pages pour passionner n’importe quel adolescent … et moi. Il utilise les passages secrets, et les attaques incessantes des Dacoïts pour créer cette septième confrontation.

Evidemment, on le sait depuis le tome précédent, l’Ombre Jaune ne peut mourir, mais elle va passer un sale quart d’heure … pour une fois. Et Bob, Bill et Martine vont s’en sortir de justesse, comme d’habitude.

Les yeux de l’Ombre Jaune est donc un bon roman d’aventure que j’ai pris un grand plaisir à relire, tant Henri Vernes utilise à merveille ce château et tous les passages souterrains que l’on peut imaginer.

Dans le livre que j’ai lu, édité par Marabout Junior, on revient sur le laser et les formidables promesses de ce rayon lumineux, qui se sont révélées vraies aujourd’hui.

De quoi enrichir sa culture en s’amusant !

Les romans chroniqués ici sur le duel entre Bob Morane et L’Ombre Jaune sont :

  1. La couronne de Golconde
  2. L’Ombre Jaune
  3. La revanche de l’Ombre Jaune
  4. Le châtiment de L’Ombre Jaune
  5. Le retour de l’Ombre Jaune
  6. Les sosies de l’Ombre Jaune

Le vol du boomerang de Laurent Whale

Editeur : Au Diable Vauvert

L’Oncle Paul m’avait conseillé la trilogie des Rats de Poussière, que je n’ai toujours pas commencée. La sortie du dernier roman de Laurent Whale est l’occasion de découvrir cet auteur et son univers.

2019, Australie. De gigantesques incendies dévastent l’ouest du pays, dans les territoires réservés aux Aborigènes. Eux qui ont été décimé avec l’invasion des Blancs, sont obligés de migrer dans des camps sans confort. Jimmy Stonefire, ingénieur universitaire, veut porter la voix de son peuple lors de la Bridgestone World Solar Challenge, une course de véhicules solaires consistant à traverser l’Australie du Nord au Sud, 3300 kilomètres entre Darwin et Adélaïde.

Jimmy Stonefire a développé une technologie de batteries qui lui permet d’envisager de rouler une nuit entière sans charge, un avantage que ses concurrents ne doivent pas avoir. Il a trouvé refuge dans un hangar, à l’abri des regards, pendant que son amie Nancy essaie d’obtenir de son université une bourse permettant de payer les droits d’entrée à cette célèbre course.Jimmy peut ainsi se concentrer sur l’assemblage de sa machine, et les tests « grandeur nature ». En hommage à son peuple, il lui a donné un nom, Ngiyari, un petit lézard symbole de détermination. Lors de ses essais, il rencontre un dingo, un chien sauvage australien

A cause des incendies qui ravagent l’Australie, Andy Sweeger emmène sa famille après avoir fermé son restaurant, pour essayer de trouver un endroit sécurisé. De son côté, Tony Mulatier, chauffeur de poids lourds français accumule les heures de conduite de façon à pouvoir s’acheter son propre camion et se mettre à son compte. Ces deux personnages vont croiser la route de Jimmy.

Bien qu’il s’agisse d’un roman d’aventures, il adopte le format du thriller avec des chapitres courts ne dépassant que rarement six pages et des phrases finales lançant le suspense. Cela en fait une lecture rapide et addictive dont le personnage principal nous est présenté comme éminemment sympathique. Le traitement ressemble beaucoup à une autre vision de la lutte de David contre Goliath tout en laissant le suspense jusqu’à la fin.

La plus grande partie du roman concerne la mise au point du véhicule, qui sans entrer dans des détails techniques, en dit suffisamment pour rester cohérent (et je suis bien placer pour en parler). Le sujet permet surtout d’aborder un grand nombre de thèmes dont la façon dont sont traités les aborigènes et le mépris des Blancs vis-à-vis de ces tribus. Laurent Whale parle forcément d’écologie, de la nécessité de protéger la Terre contre le gâchis des Hommes. Il se permet aussi d’aborder succinctement le harcèlement sexuel et la mainmise des grandes industries sur les innovations révolutionnaires.

On peut reprocher à ce roman l’aspect calibré des chapitres, le fait d’utiliser les personnages secondaires comme des faire-valoir, mais on ne peut négliger la passion qui anime l’auteur autour des thèmes abordés et sa volonté de réveiller les mentalités autour de la sauvegarde de la Terre et l’importance de retrouver une démarche humaniste dans la gestion du Monde. Cette passion a emporté mon adhésion, ce message me parle.

Espace Bob Morane : Le cycle de l’Ombre Jaune 6

Le retour de l’Ombre Jaune d’Henri Vernes

Editeur : Marabout – 1961

J’ai lu beaucoup d’aventures de Bob Morane quand j’étais au collège, peut-être une centaine, et j’en ai gardé un souvenir extraordinaire. Il fallait bien que je me limite dans les centaines de romans publiés et donc j’ai choisi le cycle de l’Ombre Jaune tel qu’il est décrit dans Wikipedia, soit 23 romans.

Alors qu’il attend son ami Bill Ballantine dans un hôtel londonien, il a rendez-vous avec Lord Bardsley, le célèbre archéologue spécialiste de l’Orient antique. En effet, ce dernier revient d’une expédition au Thibet et a quelque chose d’important à lui montrer. Le téléphone sonne : Lord Badsley, affolé, lui demande de venir immédiatement car il s’estime menacé de mort.

N’écoutant que son courage, Bob Morane fonce vers la maison de l’archéologue. Quelle n’est pas sa surprise, au milieu du smog londonien, d’être bousculé par un homme ressemblant en tous points à Lord Bardsley. Il n’a pas le temps de s’attarder et se précipite chez son ami, qu’il découvre étendu mort, le cou brisé. Quand la police débarque avec Bill, Bob Morane apprend que de nombreux archéologues et historiens ont été retrouvés assassinés. Soudain, le cri des Dacoïts retentit. L’Ombre Jaune n’est pas loin.

D’un coté, on se retrouve avec un roman d’action, nous faisant courir d’un quartier de Londres à l’autre, passant par les égouts et les bas-fonds, de l’autre, l’ambiance de brouillard est omniprésente pèse sur le stress des protagonistes.

Cette aventure est intéressante par la façon dont elle est menée. On croit que Bob Morane est maitre de sa course-poursuite, alors qu’en réalité, il se fait mener par le bout du nez par l’infâme Ombre Jaune.

Il n’empêche que ce tome ressemble à un volume de transition, et l’on ressent la construction de l’intrigue autour de trois scènes principales. Entre celles-ci, on a tout de même l’impression qu’Henri Vernes fait du remplissage. Ce n’est donc pas la meilleure aventure de Bob Morane.

Dans le livre que j’ai lu, édité par Marabout Junior, on revient sur les robots à apparence humaine, les cyborgs en abordant le mythe du Golem de Prague.

De quoi enrichir sa culture en s’amusant !

Les romans chroniqués ici sur le duel entre Bob Morane et L’Ombre Jaune sont :

  1. La couronne de Golconde
  2. L’Ombre Jaune
  3. La revanche de l’Ombre Jaune
  4. Le châtiment de L’Ombre Jaune
  5. Le retour de l’Ombre Jaune

Indio de Cesare Battisti

Editeur : Seuil

Prévu fin 2019 et reporté deux fois, le dernier roman en date de Cesare Battisti est sorti juste avant l’été. Alors qu’il est plutôt catalogué parmi les auteurs de romans noirs, Cesare Battisti flirte du côté du roman d’aventures historiques.

Direction l’Atlantique, donc, et plus précisément le Brésil, pour ce roman étrange, calme, apaisé. Le narrateur apprend la mort d’un de ses amis par noyade. Indio, puisque c’est son prénom a été retrouvé sans vie alors qu’il pratiquait la plongée sous-marine. Le narrateur va se déplacer à Cananeïa, petit village de pêcheurs, pour assister à l’enterrement et devenir l’héritier légataire d’Indio.

Dans ce petit village, tout le monde regarde les étrangers d’un drôle d’œil. Il ne fait pas bon poser des questions, ou s’intéresser à ce qui s’y passe. La découverte du corps d’un pêcheur n’émeut personne, même s’il porte des traces de liens sur les poignets. Le narrateur va alors se pencher sur des documents que son ami a regroupés et sur une sorte de journal portant sur une période lointaine.

Quelques années avant Christophe Colomb, un savant juif et un pirate musulman auraient débarqué au Brésil et donc découvert le Nouveau Monde avant tout le monde. Cosme Fernandes et Barberousse sont devenus des légendes et auraient peut-être laissé derrière eux un trésor, coulé dans une frégate au large. Les différentes morts seraient-elles liées à une chasse au trésor ?

Dès les premières lignes, on est happé par la belle musique de l’écriture, et par la sensation de calme et de douceur qu’il en ressort. Alors qu’on y parle tout de même de mort (s), cette distanciation fait disparaître l’aspect émotif de l’intrigue. C’est en partie pour cela qu’il est étrange d’avoir sorti ce roman dans la collection Cadre Noir, puisqu’il a peu à voir avec un polar.

On est plutôt dans le genre Roman d’aventures, avec des alternances entre les découvertes du narrateur et les découvertes de nos deux aventuriers et leurs relations avec les autochtones. Il y a un côté agréable dans cette lecture avec des passages hypnotiques, que viennent relever quelques piques mais l’ensemble est plutôt un roman lisse et calme que l’on a plaisir à parcourir.

Et l’écriture est suffisamment convaincante pour semer le doute, à tel point qu’on ne sait plus distinguer la réalité de la fiction. Il est tout de même amusant de se dire que les Amériques auraient été découvertes par un juif et un musulman et non par des catholiques. Cette remarque, par exemple, est glissée l’air de rien au détour d’un chapitre … sans vouloir faire plus de vagues. C’est une lecture qui change de mon quotidien.

La piste aux étoiles de Nicolas Lebel

Editeur : French Pulp

Je vous avais déjà parlé de Luc Mandoline, ce personnage récurrent édité aux Ateliers Mosesu puis repris par les éditions French Pulp. Ce personnage, ancien légionnaire, rompu aux enquêtes et sports de combat, se retrouve toujours mêlé dans de drôles d’affaires. Chaque épisode est écrit par un nouvel auteur, comme le Poulpe par exemple, ce qui donne à chaque fois un ton particulier et original. Les titres sont disponibles soit en format numérique soit en format papier :

Episode 1 : Harpicide de Michel Vigneron

Episode 2 : Ainsi fut-il d’Hervé Sard

Episode 3 : Concerto en lingots d’os de Claude Vasseur

Episode 4 : Deadline à Ouessant de Stéphane Pajot

Episode 5 : Anvers et damnation de Maxime Gillio

Episode 6 : Le label N de Jess Kaan

Episode 7 : Na Zdrowie de Didier Fossey

Episode 8 : Le manchot à peau noire de Philippe Declerck

Episode 9 : La mort dans les veines de Samuel Sutra

Episode 10 : Sens interdit (s) de Jacques Saussey

Episode 11 : Mandoline vs Neandertal de Jean-Christophe Macquet (pas encore lu)

Episode 12 : Les corps tombés du ciel de Pierre Brulhet (pas encore lu)

Episode 13 : Un havre de paix de Stanislas Petrosky

Voici donc la quatorzième aventure de notre thanatopracteur préféré.

Quatrième de couverture :

L’Embaumeur joue les Monsieur Loyal dans un drôle de cirque…

Un enquêteur qui sort de l’ordinaire, ni flic, ni journaliste, ou même détective, c’est un croque-mort qui mène la danse !

Quand on propose à l’embaumeur de participer à un projet de plastination, il faut s’attendre à un refus.

Un défunt, ça se respecte, ça n’exhibe pas !

Le souci c’est que dans la vie on ne fait pas toujours ce que l’on veut, Mandoline va devoir rentrer dans le délire d’un mégalo morbide et tenter de comprendre un trafic de cadavres…

Mon avis :

Luc Mandoline est en congés à Migennes quand on le contacte pour un rendez-vous mystérieux. Un chauffeur, nommé Antoine vient le chercher pour l’emmener vers Paris. Alors qu’un coup de fil de son ami Franck Sauvage lui apprend qu’il vient d’être emprisonné pour un bête transport d’armes de guerre, il est accueilli au Crillon, l’hôtel de luxe situé sur la Place de la Concorde. C’est un gentleman anglais, Edward Wilks qui le reçoit pour rencontrer Morten Madsen.

On propose à Mandoline de participer à une plastination de corps pour créer la plus grande exposition de corps placés dans un gigantesque cirque, en hommage à La Piste aux Etoiles. Mandoline refuse mais Europol le contacte le lendemain pour l’obliger à accepter en échange de la libération de son ami. Europol veut en effet connaitre l’origine des corps. Mandoline qui est loyal envers ses amis légionnaires va donc prendre la direction de la Turquie.

Ceux qui connaissent cette série ne seront pas surpris ni déçus par cet épisode de très bonne facture. D’un format très resserré, 200 pages, Nicolas Lebel se fond dans le personnage de notre embaumeur préféré pour nous concocter une aventure révoltante (comment peut-on utiliser des corps pour en faire un spectacle ?) et animée (charme et action sont au rendez-vous).

Nicolas Lebel, qui a l’habitude d’être disert et débridé dans son humour, reste très mesuré, et se met au service de son scénario, qui est remarquablement bien construit, pour nous embarquer dans une aventure surprenante. Et pour rajouter une cerise sur le gâteau, Nicolas Lebel nous offre une conclusion bien amère, qui laisse un drôle de gout dans la bouche. C’est donc une très bonne aventure de Luc Mandoline.

Nota : La plastination, aussi appelée imprégnation polymérique est une technique visant à préserver des tissus biologiques en remplaçant les différents liquides organiques par du silicone.

Les quatre élus de Brandon Mull

Cycle : Animal Tatoo

Traducteur : Vanessa Rubio-Barreau

Genre du livre : roman d’aventures

Editeur : Bayard poche

Quand on est père et que votre fils écrit un billet pour votre blog, vous êtes fous de joie, mais aussi extrêmement fier ! C’est exactement ce que je ressens au moment de vous partager le billet écrit par mon fils, Nathan, 10 ans, qu’il a écrit tout seul, comme un grand. Je lui laisse la parole.

Pourquoi j’ai choisi ce livre ?

Au début je voulais lire le tome 11 de Beast Quest. J’ai demandé à mon père de me l’acheter. Ils ne l’avaient pas alors la vendeuse a proposé à mon père ce livre.

Mon résumé :

Le roman se passe dans le monde imaginaire d’Erdas.

Quand les enfants de ce monde ont 11 ans, ils doivent tous boire le nectar. Cette boisson permet à certains enfants de découvrir leur animal totem. Cet animal les accompagnera toute leur vie et les protégera.

Les quatre personnages de ce roman sont :

Conor est l’aide du fils du comte. Quand il boit le nectar, il découvre Briggan le Loup aux yeux bleus, l’une des Bêtes Suprêmes.

Abéké vit dans un petit village, et croit en Dieu. Après une partie de chasse à l’antilope, elle revient couverte de sang. Abéké découvre son animal, Uraza, la panthère aux yeux violets.

Rollan est orphelin et en prison quand il va découvrir Essix, le faucon femelle.

Meilin doit fuir la ville envahie par les rebelles. Elle va hériter de Jhi le panda aux yeux argentés et laisser derrière elle son père, prêt à mourir au combat.

Les 4 enfants vont avoir 11 ans. Ils découvrent leur animal totem. Alors que les troupes du Dévoreur envahissent le monde, les quatre enfants vont devoir apprendre à se battre et à maîtriser leur animal. Quand l’animal n’apparaît pas, il se transforme en tatouage sur le bras ou la jambe. Les quatre élus vont suivre leur chemin pour se retrouver pour combattre le grand méchant, le Dévoreur.

Ce que j’ai aimé :

J’ai préféré le panda parce que c’est le seul animal qui est mignon.

Il y a un chapitre par personnage : c’est bien parce qu’on a le temps de s’adapter à lui et on se demande qui va être avec quel animal. Heureusement, le titre du chapitre rappelle avec quel animal on va être et où on est.

Les chapitres ne sont pas trop longs, j’ai beaucoup aimé l’écriture. Les mots sont simples et la taille des caractères est assez grosse. Les combats sont bien décrits, détaillés.

Ma scène préférée est le combat final parce que les descriptions sont rapides, amusantes comme un jeu. Tout va vite. Il y a plein de gens dans ce combat et c’est passionnant.

Le thème de l’histoire est classique car cela ressemble à Beast Quest. La nouveauté du livre, c’est qu’un des quatre élus était dans le camp des méchants. Il s’aperçoit de son erreur et rejoint le camp des gentils.

Ce que j’ai moins aimé :

Le nom du méchant (le dévoreur) parce que dans toutes les séries (Ninjago par exemple), le méchant s’appelle comme ça. Et le nom des envahisseurs est trop basique.

Les décors ne sont pas très bien décrits.

Il n’y a pas beaucoup de dialogues

Faut-il lire ce livre ?

Oui parce que il y a du suspense et que ça se passe dans un monde imaginaire. On voit bien les paysages et la couverture est très belle et correspond à l’histoire.

Espace Bob Morane : Le cycle de l’Ombre Jaune 1

La couronne de Golconde d’Henri Vernes

Editeur : Marabout – 1959

Tout ça, c’est de la faute de l’Oncle Paul. C’est en lisant ses billets sur les romans d’Henri Vernes qu’il m’a donné envie de relire les Bob Morane. En effet, j’ai lu beaucoup de ses aventures quand j’étais au collège, peut-être une centaine, et j’en ai gardé un souvenir extraordinaire. Il fallait bien que je me limite dans les centaines de romans publiés et donc j’ai choisi le cycle de l’Ombre Jaune tel qu’il est décrit dans Wikipedia, soit 23 romans.

En croisière sur le Gange pour rejoindre l’Inde, Bob Morane assiste à une partie de poker entre deux hommes. L’un d’entre eux, Hubert Jason, est particulièrement chanceux et arrogant. Il gagne tout l’argent de son adversaire et demande si quelqu’un veut l’affronter. Bob Morane accepte à contrecœur et arrive à mettre en déroute Hubert Jason. Mais comme il n’est pas intéressé par l’argent, il propose de tout jouer à quitte ou double, en tirant une carte au hasard. Hubert Jason tire un as de pique et Bob Morane s’avoue vaincu alors qu’il a tiré un as de cœur.

Une jeune femme se présente alors à Bob Morane. Elle dit s’appeler Miss Diamond et a besoin de lui pour retrouver un héritage familial qui comporte la célèbre couronne de Golconde. Bob Morane n’est pas très chaud pour se lancer dans cette aventure, jusqu’à ce qu’il surprenne une discussion entre Hubert Jason et un acolyte, où les malfrats se mettent d’accord pour voler le trésor de Miss Diamond pour répondre aux ordres de M.Ming. Bob Morane luttant pour la justice, il va donc aider la jeune femme.

Reprendre 40 ans après la lecture d’un Bob Morane, c’est pour moi un rajeunissement. Et au fur et à mesure de l’avancement de ma lecture, j’ai compris pourquoi un adolescent adore les aventures de cet aventurier hors norme. D’abord, sur le personnage, c’est un personnage bon, droit, honnête et moral. Pour autant, ce n’est pas un super héros, et on est loin des surhommes que l’on voit apparaître aujourd’hui. Si on s’identifie immédiatement à lui, sa psychologie n’est pas laissée de coté, loin de là. Ce n’est pas un personnage creux, il est confronté aux doutes, entre envie d’aider et conscience du danger.

La construction du scénario est simple, chaque chapitre représentant une scène ce qui correspond bien au public visé. Mais les scènes sont très visuelles et on est vraiment plongé dans une ambiance d’un autre monde. Et puis, si on peut penser que le style est un peu suranné, il n’en reste pas moins que c’est remarquablement bien écrit. Cela permet de se trouver au milieu de scènes dans un état de stress important. Les scènes finales sont de pures scènes d’action et elles sont très prenantes.

Dans l’édition que j’ai lue, Marabout Junior, il nous est présenté le yoga qui est une bonne façon d’apprendre des choses autres que ce que l’on nous apprend tous les jours. J’ai appris plein de choses sur ce sport de relaxation et quelques poses, ainsi que leur signification. Cette première confrontation entre Bob Morane et M.Ming (qui va devenir l’Ombre Jaune) aura été une bouffée de nostalgie bienvenue, un très bon roman d’aventures, mâtiné d’action et de fantastique.

Entre parenthèses, il serait peut-être grand temps de rééditer les aventures de Bob Morane et de les voir revenir sur les étals de nos libraires !

La toile du monde d’Antonin Varenne

Editeur : Albin Michel

Alors, le voilà donc, ce troisième tome de la trilogie Bowman ! Pourquoi vous dis-je cela ? Parce qu’il y a 2 ans, j’ai eu l’occasion de discuter avec Antonin Varenne à l’occasion de la sortie d’Equateur et qu’il avait évoqué la volonté de clore le « cycle Bowman » par un roman parlant de la naissance du vingtième siècle. Et quel meilleur choix de décor peut-on trouver que l’Exposition Universelle de Paris de 1900.

Aileen Bowman, le personnage principal, est la fille d’Arthur Bowman (figure emblématique de 3000 chevaux vapeur) et la nièce de Pete Ferguson (Héros d’Equateur et frère d’Arthur  Bowman). Elle est bilingue, l’anglais grâce à son père et le français grâce à sa mère, et a migré à New York pour devenir journaliste au New York Tribune.

Sa soif de nouveautés et d’aventures la pousse à vouloir couvrir l’Exposition Universelle de Paris. Malgré le fait que le journal ait déjà un reporter Royal Cortissoz chargé de couvrir l’ouverture de l’événement, elle propose de suivre l’Exposition pendant toute sa durée. Le but se son voyage est aussi de retrouver son cousin Joseph Feguson, embauché par le Pawnee Bill’s show, LE concurrent de Buffalo Bill vieillissant.

Elle débarque donc au Havre et créée l’émotion par le fait que son allure est plus masculine que féminine : elle porte des pantalons et un large chapeau. Elle qui est habituée aux grands espaces, aux grandes villes, découvre une petite ville et des campagnes étriquées. Déjà, dans le bateau, puis dans le train, elle avait commencé ses interviews. Sa première visite fut pour le journal La Fronde, journal féministe, auquel elle propose des articles présentant Paris comme une putain accueillant tout le monde, sous le nom d’Alexandra Desmond. Grâce à Royal, elle obtient ses entrées dans tous les endroits qui comptent …

Antonin Varenne va jouer sur les oppositions dans ce roman. C’est l’opposition entre l’ancien monde et le nouveau monde tout d’abord puisque c’est une Américaine qui découvre la vieille Europe. C’est ensuite l’opposition entre les espaces gigantesques avec un pays plus petit, étriqué. C’est aussi l’opposition entre une mode de vie d’antan où les gens se déplacent à cheval avec un mode de vie moderne où le moteur à explosion fait son apparition, où le Métropolitain est en construction. Et malgré cela, si Paris ressemble à l’exemple même de la modernité, il est, vu de l’intérieur, étriqué, dépassé, démodé, en termes de liberté, de morale et de mœurs.

Que de contrastes dans ce roman mais aussi que de découvertes ! Antonin Varenne a su palper de sa plume l’esprit ouvert d’une jeune femme qui plonge dans un monde nouveau, dans une ville en construction, en totale reconstruction. Plus fort encore que la Tour Eiffel qui est le symbole de la ville des lumières, ce sont bien les innovations qui étonnent Aileen, avec l’avènement de l’électricité, du moteur à explosion et même une nouvelle conception de l’art, avec la peinture en premier plan, avec la rencontre de Julius LeBlanc Stewart.

Mais toute nouveauté a son revers de la médaille. Antonin Varenne pointe du doigt et insiste sur beaucoup d’aspects qui sont surtout liés à la société. Saviez-vous qu’une femme avait besoin d’une autorisation de la préfecture de police pour porter des pantalons ? Saviez-vous que les indiens étaient exhibés dans des spectacles comme des indigènes, presque des animaux ? Saviez-vous que seuls les hommes avaient le droit d’organiser des « parties fines » ? Aileen, avec sa soif de liberté, et son esprit libertaire est une icône montrant le chemin qui reste à faire avant la réelle modernité.

Doté d’une connaissance et d’une érudition sans faille. Il nous propose tant de thèmes que la parallèle entre monde ancien et monde moderne peut nous perdre en route. Je préfère dire qu’il m’a paru trop court et que donc, certains aspects n’ont pas été suffisamment évoqués. Et je retiendrai cette plongée dans le Paris de 1900, cette puissance d’évocation des racines de la capitale, tout en louant tous les thèmes abordés. Indéniablement, c’est un des romans de cette rentrée littéraire à ne pas manquer.

Ne ratez pas l’avis de l’ami Yvan