Avant de préparer vos valises pour les vacances estivales, je vous propose quelques avis qui vont peut-être vous faire ajouter quelques romans parmi les shorts et autres T-shirts. Et dans tout les avis que j’ai publiés, il y a forcément un livre qui correspond à vos goûts :
Commençons par un coup de cœur, d’un auteur que j’adore, Robin Cook, le Britannique. Comment vivent les morts de Robin Cook (Gallimard Série Noire) se situe juste avant j’étais Dora Soarès et s’avère un roman policier, à la fois cynique et méchant, que romantique et horrible par son sujet. Dans un milieu corrompu jusqu’à la moelle, l’histoire de ce couple va nous décontenancer, nous émouvoir par tant d’injustice. Énorme, formidable, c’est un roman à ne pas rater.
J’ai continué mon défi Bob Morane avec la quatrième confrontation avec l’Ombre Jaune : Le châtiment de l’ombre jaune d’Henri Vernes (Marabout). Cette aventure va mettre en vedette Bill Balantine dans une sorte de jeu de piste où les rebondissements sont nombreux et les scènes d’action innombrables. C’est un excellent numéro.
Comme tous les ans, j’aurais jeté un coup d’œil di coté des nouveautés de chez Ska. Ce sont des nouvelles noires (ils proposent aussi des nouvelles érotiques) électroniques de bon voire de très bon niveau. La cuvée 2019 vaut largement le détour avec des auteurs tels que Mouloud Akkouche, Luis Alfredo, Gaëtan Brixtel, Mathilde Bensa, Louisa Kern, ou Stéphane Kirchaker. Ne ratez pas Le fils de Gaëtan Brixtel, entre autres.
Vous le savez, mes choix de lecture reposent beaucoup sur les autres blogs. Mon ami du Sud, Petite Souris, m’avait vanté les qualités de deux romans mettant en scène des femmes. Ce fut donc pour moi l’occasion de faire un billet ayant cette thématique. Avec Oyana d’Eric Plamondon (Quidam éditeur), j’ai découvert un auteur au style aussi minimaliste qu’il est expressif. Son histoire de femme qui revient vers ses racines sur fond d’ETA est juste éblouissant. Changement de thématique mais aussi de style avec Les mafieuses de Pascale Dietrich (Liana Levi) où on est plongé dans un intrigue plus polar, où j’ai été surpris par la maîtrise et l’assurance de cette auteure dont ce n’est que le deuxième roman. C’est une vraie belle découverte.
Restons du coté des polars, justement. Si vous cherchez du divertissement venu d’ailleurs, Ma sœur, serial killer de Oyikan Braithwaite (Delcourt) est fait pour vous. Débarquant du Nigeria, ce roman est juste et humoristique, décalé et passionnant ; bref, en un mot, il est impossible d’arrêter sa lecture. Outre son sujet original, l’auteure publie ici un premier roman passionnant sur la loyauté familiale, où elle pousse ce thème aux extrêmes, pour notre plus grand plaisir.
J’ai pris l’habitude de mettre en avant certains auteurs … quand l’occasion se présente. C’est le cas ce mois-ci avec Jean-Pierre Ferrière, puisque ses romans sont réédités de temps en temps. En fin d’année dernière, c’était La Seine est pleine de revolvers (French Pulp), l’histoire de deux couples dont les femmes veulent se débarrasser de leurs maris par des meurtres parfaits. Cette année, c’est Le dernier sursaut (Campanile éditions) avec un portrait parfait de femme qui se révèle et s’ouvre après un drame personnel ? Dans les deux cas, le scénario est impeccable et les psychologies féminines formidablement faites.
Au niveau divertissement toujours, dans le genre fantastique, Le maître des limbes d’Olivier Bal (De Saxus) nous propose de visiter un autre monde, celui des rêves. Bâtissant son roman avec tous les codes du thriller, Olivier Bal dont ce n’est que le deuxième roman s’avère un auteur plein de talent et prometteur pour l’avenir. C’est prenant, oppressant, inquiétant, et rythmé.
Le polar, c’est aussi le message, l’ouverture au monde, voire la dénonciation. Faisant suite à son excellent Tu n’auras pas peur, Et tout sera silence de Michel Moatti (HC éditions) reprend les mêmes personnages pour parler ouvertement du trafic des femmes à destination de la prostitution. D’un contenu parfois cru, excellemment documenté et profondément humain dans sa volonté de montrer l’horreur, l’auteur crie haut et fort ce scandale dont personne ne parle.
Les médias en parlent de temps en temps, puis c’est le grand silence et on pense que le drame du harcèlement au travail n’existe plus … jusqu’au prochain procès ou scandale. Elle le gibier d’Elisa Vix (Rouergue) nous place dans ce cadre dans un roman choral dont seule Elisa Vix a le secret. Un roman génial, tout petit qui pourtant en dit tant. Et c’est psychologiquement très fort.
Je l’attends tous les ans, le dernier roman d’Ahmed Tiab. Le dernier en date s’appelle Adieu Oran d’Ahmed Tiab (Editions de l’Aube) et il nous montre un pays en perdition, qui oublie ses valeurs, pour plonger dans le chaos. Au menu, là aussi, l’exploitation des migrants mais surtout un roman témoin qui nous rend impatient de lire la suite. A mon avis c’est le meilleur roman de cet auteur à ce jour.
Le chouchou du mois a dont été bien difficile à choisir. Car j’aurais pu en choisir trois ou quatre. Allez, je me lance ! Le titre du chouchou du mois revient donc à Elle le gibier d’Elisa Vix (Rouergue). J’espère que ces avis vous auront été utiles dans le choix de vos lectures.
Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter de bonnes vacances estivales, et rassurez vous : le blog reste ouvert tout l’été ! Profitez en bien et surtout n’oubliez pas le principal : lisez !