Cette année, exceptionnellement, j’ai décidé de vous simplifier le travail, pour ceux qui sont à la recherche d’idées. Car cela reste une excellente idée d’offrir des livres et de les acheter chez votre libraire favori. Je vous présente donc une sélection de 12 titres classés par ordre alphabétique des auteurs avec les liens vers mes bafouilles. A vous de choisir :
Les affreux de Jedidiah Ayres (Les Arènes – Equinox) :
Dans une petite ville du Missouri, Jimmy Mondale, shérif corrompu, doit gérer son ex-femme, sa fille rebelle, ses adjoints et son complice : un dangereux trafiquant de drogue qui utilise un magasin de pêche pour dissimuler ses activités illicites. Ajoutez à cela un télévangéliste que deux voyous minables entreprennent de faire chanter, et vous obtenez une bande d’affreux qu’un drame local va entraîner dans une spirale infernale.
Bastos, cadavres et fractures ouvertes au programme. À bon entendeur…
Mon petit mot : Véritable surprise que ce roman d’un auteur rural américain au scénario formidable. C’est violent, c’est brutal, c’est sale, c’est super !
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La Femme Paradis de Pierre Chavagné (Le Mot et le Reste) :
Coupée de la civilisation depuis plusieurs années, une femme sans passé survit au cœur de la forêt. Elle a apprivoisé les règles du monde sauvage pour mener une vie faite de pêche, de maraîchage et de méditation, où le sang n’est jamais versé en vain.
Son existence spartiate et harmonieuse est bouleversée lorsqu’un coup de feu claque sur le causse. Cette détonation précipitera une série d’événements implacables questionnant les forces qui l’ont amenée à choisir l’exil, la place qu’elle occupe dans le monde des hommes, et la trace qu’elle souhaite y laisser.
Se jouant habilement de la mince frontière qui sépare le désir de la raison, ce texte vif et cinglant ébranle nos certitudes. Que sauver quand tout s’effondre ?
Mon petit mot : Une femme sauvage vivant dans les bois, une ode à la nature et à la liberté, une fin mémorable et un style poétique et enchanteur. Mon livre Coup de Cœur !
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Rétiaire (s) de DOA (Gallimard – Série Noire) :
Une enquêtrice de l’Office antistupéfiants, l’élite de la lutte anti-drogue, qui a tout à prouver.
Un policier des Stups borderline qui n’a plus rien à perdre.
Un clan manouche qui lutte pour son honneur et sa survie.
Avec la rigueur qu’on lui connaît, DOA immerge son lecteur dans le quotidien des acteurs du trafic de came ; son indiscutable talent de romancier nous arrime à la destinée de ses personnages, à leurs relations complexes et fragiles ; son style, d’une précision presque brutale, colle au plus près de cet univers de violence et de solitude.
Mon petit mot : Avec une construction complexe en forme de spirale, ce roman initialement prévu pour une série télévisée est une véritable déflagration littéraire
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Une saison pour les ombres de Roger Jon Ellory (Sonatine) :
Nord-est du Canada, 1972. Dans cette région glaciale, balayée par les vents, où l’hiver dure huit mois, la petite communauté de Jasperville survit grâce au travail dans les mines de fer. Les conditions de vie y sont difficiles. Au-delà du village, il n’y a rien. Juste une nature hostile, quelques ours, des loups. Aussi quand le corps d’une adolescente du village est découvert aux abords de la forêt, la gravité des blessures laisse supposer qu’elle a été victime d’une bête sauvage. Ce sera en tout cas la version officielle. Et tout le monde prie pour qu’elle soit vraie. Mais, quelques temps plus tard, le corps d’une autre jeune fille est retrouvé.
Montréal, 2011. Le passé que Jack Deveraux croyait avoir laissé derrière lui le frappe de plein fouet lorsqu’il reçoit un appel de Jasperville. Son jeune frère, Calvis, est en garde-à-vue pour tentative de meurtre. De retour sur les lieux de cette enfance, qu’il a tout fait pour oublier, Jack découvre qu’au fil des années, l’assassin a continué à frapper. L’aîné des Deveraux comprend alors que la seule façon de mettre fin à cette histoire tragique est de se répondre à certaines questions, parfois très personnelles. Mais beaucoup, à Jasperville, préfèrent voir durer le mensonge qu’affronter la vérité.
Mon petit mot : Direction le Canada, le Grand Nord pour un roman introspectif, froid et au style plus direct que d’habitude. Un excellent Ellory
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Okavango de Caryl Ferey (Gallimard – Série Noire) :
Engagée avec ferveur dans la lutte antibraconnage, la ranger SolanahBetwase a la triste habitude de côtoyer des cadavres et des corps d’animaux mutilés. Aussi, lorsqu’un jeune homme est retrouvé mort en plein coeur de Wild Bunch, une réserve animalière à la frontière namibienne, elle sait que son enquête va lui donner du fil à retordre. D’autant que John Latham, le propriétaire de la réserve, se révèle vite être un personnage complexe. Ami ou ennemi ? Solanah va devoir frayer avec ses doutes et une très mauvaise nouvelle : le Scorpion, le pire braconnier du continent, est de retour sur son territoire…
Premier polar au cœur des réserves africaines, Okavango est aussi un hymne à la beauté du monde sauvage et à l’urgence de le laisser vivre.
Mon petit mot : Le dernier Caryl Ferey est énorme, voyage dans une réserve africaine de protection des animaux, on s’y croirait, les personnages sont fantastiques. Coup de cœur !
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Le silence de Dennis Lehane (Gallmeister) :
En cet été de 1974, dans la banlieue irlandaise de South Boston, Mary Pat Fennessey mène une existence routinière. Un soir, Jules, sa fille de dix-sept ans, ne rentre pas à la maison, et sa trace disparaît dans la chaleur moite de la ville. La même nuit, un jeune Noir se fait mortellement percuter par un train dans des circonstances suspectes. Ces deux événements sans lien apparent plongent les habitants de Southie dans le trouble.
D’autant que la récente politique de déségrégation mise en oeuvre par la ville provoque des tensions raciales et qu’une grande manifestation se prépare. Dans sa recherche effrénée de sa fille, Mary Pat, qui croyait appartenir à une communauté unie, voit les portes se fermer devant elle. Face à ce mur de silence, cette femme en colère devra lutter seule pour faire éclater la vérité, si dévastatrice soit-elle.
Grand roman américain, Le Silence met à nu le coeur sombre d’un pays en plein désarroi à travers le portrait d’une mère au coeur brisé.
Mon petit mot : Dennis Lehane revient en forme pour son dernier roman a priori, un portrait de femme incroyable et une Amérique embourbée dans son racisme institutionnel.
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La saga Michael Forsythe d’Adrian McKinty (Livre de poche) :
Un père en prison, une enfance irlandaise sous le feu des attentats… Michael Forsythe n’a pas vingt ans lorsqu’il doit s’expatrier à New York. Petit criminel irlandais devenu tueur professionnel, il doit lutter pour survivre, car tout ce qui l’entoure – le milieu naturel, les êtres humains – se montre hostile. Un rythme endiablé, des dialogues qui font mouche, un humour coriace : Adrian McKinty, qui s’est aujourd’hui imposé dans le paysage littéraire anglophone comme un auteur incontournable, proposait déjà aux lecteurs, à ses débuts, l’un des héros les plus mémorables de toute la littérature noire.
Par l’auteur du best-seller La Chaîne : Un chef-d’œuvre. Don Winslow. Cette histoire cauchemardesque est incroyablement originale et dynamique. Elle vous obsédera longtemps. Stephen King. Ce volume contient : A l’automne, je serai peut-être mort Le Fils de la mort Retour de flammes (inédit poche)
Mon petit mot : La trilogie complète de Michael Forsythe pour la première fois réunie en format poche. La garantie d’un excellent polar irlandais. Coup de cœur !
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Les gentils de Michael Mention (Belfond Noir) :
Franck, disquaire à Pigalle, avait tout : une femme formidable, une petite fille espiègle.
Et puis un jour de juin 1977, tout s’effondre lorsqu’un type braque une boulangerie de Belleville, dévalise la caisse et blesse mortellement la gamine.
Six mois plus tard, Franck, devenu l’ombre de lui-même, attend toujours des flics cette réponse qui ne vient pas : l’identité du salaud qui a tué sa fille. Alors il se lance, se mue en enquêteur aux méthodes violentes, sadiques.
Une piste vers le Sud, à la recherche d’un toxicomane tatoué d’un symbole Anarchie sur l’épaule. Yannick. Pour le retrouver, Franck a chargé tout ce qui lui reste dans sa R5. Le fantôme de sa môme, à l’arrière, sur la banquette.
Mais sa course vengeresse ne va pas s’arrêter là. Les eaux bleues de la Méditerranée ne seront pas le théâtre de représailles salvatrices. Car Yannick est parti. Loin, en Guyane, là où vivent des hippies qui l’aideront à racheter sa conscience…
Mon petit mot : Plongée dans la tête d’un homme obsédé par la vengeance de la mort de sa fille, Michael Mention s’essaie avec un talent surprenant au roman d’aventures
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L’affaire Echallier de Stanislas Petrosky (Afutt éditions) :
Février 1888, Claude Moiroux, vannier sans histoires, est sauvagement agressé en son domicile de Saint-Romain-aux-Monts-d’or, près de Lyon. Appelé sur les lieux du fait de l’étrangeté des blessures reçues par le vieil homme, le professeur de médecine Alexandre Lacassagne se trouve confronté à un cas inédit. Avec l’aide de son assistant Ange-Clément, un ex-Apache au passé mystérieux, le scientifique va tenter une expérience hors du commun pour l’époque et mettre en place des techniques d’analyses encore utilisées aujourd’hui par les polices scientifiques du monde entier.
Le professeur Alexandre Lacassagne est l’un des fondateurs de la médecine légale moderne, précurseur de la police scientifique. De manière romancée, Stanislas Petrosky raconte ses plus grandes affaires et l’évolution de la médecine judiciaire.
Le docteur Amos Frappa, spécialiste du grand professeur, reprend les grands points de l’affaire, explique comment Lacassagne s’est retrouvé face au crime… »
Mon petit mot : Deuxième tome du Surin d’Apache, on en apprend plus sur les personnages et c’est toujours aussi passionnant
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Le tueur au caillou d’Alessandro Robecchi (Editions de l’Aube) :
Cela se passe à Milan, presque dans le centre-ville, et pourtant ça sent la banlieue, dans une sorte de cité qu’on appelle La Caserne. Une densité de population effarante, plus de six mille appartements, si vétustes que la mairie préfère ne pas les rénover.
À quelques kilomètres de là, dans la rue d’un quartier cossu, un riche entrepreneur est assassiné. Bientôt, Carlo Monterossi apprend qu’un homme, récemment mort en prison, en savait long sur la victime…
Mon petit mot : Alessandro Robecchi s’affirme comme un auteur social de premier plan avec ce polar au scénario aussi terrible qu’inoubliable
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Ce n’est qu’un début, commissaire Soneri de Valerio Varesi (Agullo) :
C’est une triste journée d’hiver. De son bureau, le commissaire Soneri observe la pluie qui s’abat sur Parme quand l’annonce d’un nouveau drame vient le tirer de ce spectacle déprimant.
Un mystérieux jeune homme s’est pendu dans un vieil hôtel abandonné. Sur lui, on ne retrouve ni papiers, ni argent, mais sa tenue est élégante et une valise de luxe repose à ses pieds. Soneri lance l’enquête, mais voilà qu’une deuxième affaire lui tombe dessus : un meurtre à l’arme blanche. La victime, ElmoBoselli, était un leader du mouvement du Soixante-huit parmesan, grand agitateur de foules et séducteur impénitent.
En creusant dans la vie de Boselli, le commissaire remonte une piste ténue qui le mène des Apennins émiliens à la mer, dans les villages des Cinque Terre…
Pour reconstituer les pièces du puzzle, Soneri devra se confronter aux espoirs et aux idéaux d’une génération qui rêvait de transformer le monde mais a laissé un héritage miséreux à ses enfants.
Tendu et tranchant, un grand roman noir dans lequel Valerio Varesi mêle une enquête passionnante à un portrait lucide et impitoyable de la société d’aujourd’hui.
Mon petit mot : Je ne me lasse pas des enquêtes de Soneri où ici, il nous parle de l’héritage politique que nous laissons à nos enfants
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Six versions : Le disparu du Wentshire de Matt Wesolowski (Les arènes – Equinox) :
Un enfant disparu, une famille dans le déni. Six témoins, six versions, où est la vérité ?
Noël 1988. En pleine forêt du Wentshire, Sorrel Marsden arrête sa voiture pour découvrir l’origine d’un bruit inquiétant. Lorsqu’il rejoint l’habitacle, Alfie, son fils de sept ans, a disparu. L’enfant n’a jamais été retrouvé. Il a été officiellement déclaré mort en 1995.
2018. L’énigmatique journaliste Scott King, auteur du célèbre podcast Six Versions, va tenter d’élucider le mystère qui entoure le drame. Il interroge les témoins, parmi lesquels Sorrel et son ex-compagne. Son enquête le mène au coeur de la forêt du Wentshire, lieu propice à d’étranges visions et hanté de créatures légendaires…
Comment Alfie a-t-il pu disparaître ?
Avec Six Versions, Matt Wesolowski renouvelle le genre du thriller par un dispositif génial. Entre hyperréalisme et fantastique, il joue avec nos nerfs. Chacun se prend pour un détective jusqu’au dénouement final, époustouflant.
Mon petit mot : Trois tomes seront sortis cette année qui ont renouvelé le genre du thriller. J’ai choisi le troisième car en reprenant les recettes des deux premiers, l’auteur rajoute une touche sentimentale et un message fort.
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