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Samedi, tous à Polar Beer

Frédéric Giacomoni m’a gentiment envoyé le programme de ce salon parisien original, qui va consister à rencontrer des auteurs de polars une bière à la main.

En voici donc le programme détaillé de Polar Beer 2ème édition :

Il aura lieu à la Brasserie de l’Être 7 ter rue Duvergier, dans le 19e arrondissement, le 23 mars 2024.

la Brasserie de l’Être, actrice incontournable de l’ESS à Paris, reconnue à l’échelle nationale Entreprise solidaire d’utilité sociale (ESUS), constitue un pôle de transmission de savoir-faire, d’éducation populaire et d’inclusivité ; par amour des littératures de genre, elle organise aussi régulièrement des salons du livre, le salon de l’Ivre (quatre éditions), Imagibière (quatre éditions également) ; et depuis l’an dernier, Polar Beer consacré au roman policier (la première édition avait notamment accueilli Marin Ledun, Michaël Mention, Olivier Bal…)

le salon ouvrira ses portes à 14h, il y aura 4 tables rondes thématiques réunissant une quinzaine d’auteurs et autrices, des signatures, une librairie, des jeux, un concert en fin de journée, de la petite restauration (des pizzas confectionnées sur place par un boulanger bio), et de la bière artisanale évidemment (mais aussi un délicieux kombucha, lui aussi produit sur place). L’entrée est libre, tout est gratuit sauf les boissons et la nourriture — pas d’inscription sauf pour l’atelier enfants.

PROGRAMME DÉTAILLÉ

14h Table ronde 1  » Résistance !  » : deux recueils sur les résistances d’hier et d’aujourd’hui

–  Didier Daeninckx, Thomas Cantaloube et Patrick Amand (directeur de la collection Noires Nouvelles aux éditions du Caïman) pour le recueil de nouvelles Merci la résistance à paraître en mars aux éditions du Caïman, sur la résistance pendant la Seconde guerre mondiale

– Alexandre Lenot et Hubert Prolongeau du collectif STOP aux éditions Manufacture de Livres : 68 auteurs et autrices réuni.e.s aujourd’hui pour penser la littérature comme un acte de résistance.

15h30 Table ronde 2  » Dystopies  » : quand le polar nous parle d’avenir

– Karim Miské pour son livre La situation (paru aux Avrils) : Paris en 2030 embrasé par affrontements entre coalition de gauche et milice d’extrême droite

– Benjamin Fogel pour L’absence selon Camille (à paraître chez Rivages en mars) : en 2060, la vie en ligne a supplanté la vie réelle, et un mouvement révolutionnaire lutte contre la prolifération du virtuel

– Isabelle Amonou pour L’enfant rivière (paru chez Dalva) : entre Montréal et Ottawa, le combat d’une mère sur fond de calamités climatiques et de migrations de populations

– Laurène Duclaud pour Gouine City confidential (paru à la Manufacture de livres) : un roman qui revisite les codes et clichés du polar américain pour nous livrer la chronique de la vie d’une femme plus que moderne !

17h Table ronde 3  » Irréductibles  » : un demi-siècle d’injustice sociale

– Marion Brunet pour Nos armes (éditions Albin Michel, paru en janvier), deux jeunes femmes exaltées par leurs idéaux rêvent d’un autre ordre social jusqu’au jour où elles participent à un braquage qui tourne mal

– Michèle Pedinielli pour Sans collier (éditions de l’Aube), qui met en scène des activistes italiens durant les années de plomb

– Marek Corbel pour La baie des révoltés (à paraître en mars aux éditions Edevcom), où trois Gilets jaunes du Finistère prennent en otages une élue, un conseiller ministériel et un notable

– Tristan Saule pour Et puis, on aura vu la mer (sorti en février au Quartanier), un roman noir sur l’amitié, la solidarité et l’engagement, au cœur d’une France toujours plus fracturée

18h30 Table ronde 4  » Frictions historiques  » : le réel et l’histoire dans les romans policiers

– DanüDanquigny pour Vieux Kapiten (à paraître en mars aux éditions Gallimard), une histoire de vengeance qui nous emporte au pied du cimetière des martyrs de Korcë, en Albanie

– Audrey Brière pour Les Malvenus (paru au Seuil), un polar sur les débuts de la police scientifique pendant la 1ere guerre mondiale

– Gilberto Villarroel pour Zona Cero (vient de paraître en février aux Forges de Vulcain), une vision féroce de la politique chilienne

– Bruno Jacquin pour De larmes et de haine (paru chez Cairn), qui met en lumière les exactions de policiers contre des Juifs à Bordeaux en 1942 et des indépendantistes algériens en octobre 1961 à Paris

15h et 17h  » Les savants mènent l’enquête  » : un atelier pour les 8-12 ans

Réalisez une enquête et découvrez le métier de la Police scientifique ! Relevé d’indices, travail d’équipe, empreintes digitales, étude de poudres, extraction d’ADN… de nombreuses expériences seront menées avant de découvrir la clé du mystère. Un atelier proposé par Les savants fous.

Gratuit mais réservation obligatoire à l’adresse e-mail giacomonifred@free.fr

21h Tiki Bang Bang

Parce que tout se termine en musique à la brasserie, on vous invite à retrouver tout à la fois le fracas de la vague qui déferle de la cave au garage, les fragrances de l’iode et de l’huile de vidange, le goût de l’Armorique, du Nord et du canal de l’Ourcq : le brutal punk surf endiablé des mythiques Tiki Bang Bang !

La librairie Texture vous attend également, des jeux…ainsi que les succulentes pizzas de L’Origine du pain, le kombucha d’Archipel, et l’irremplaçable bière de la Brasserie de l’Être !

https://www.facebook.com/events/1551179208964276

Instagram : @salonpolarbeer

Le 53ème Prix Mystère de la Critique 2024

Le prix Mystère de la critique a été créé en 1972 par la revue Mystère magazine, publiée par les éditions OPTA de 1948 à 1976, et continue d’être attribué chaque année par son fondateur, Georges Rieben, et son équipe. Il a pour caractéristique d’avoir survécu à la disparition du magazine.

A la disparition de Georges Rieben, Alain Regnault et Serge Breton ont décidé de faire perdurer l’un des plus anciens prix français récompensant un roman policier.

Le prix se distingue en deux catégories, roman français et roman étranger, et cette année, le vote se réalise en deux tours.

J’ai la chance de participer aux votes depuis trois ans et j’ai l’honneur de vous annoncer (avec du retard) les lauréats de cette année.

Meilleur roman francophone:

Roxanne BOUCHARD: La mariée de corail (Editions de l’Aube)

Le bruit que fait la chaîne d’ancre réveille Angel Roberts. Couchée sur le pont de son bateau, elle porte sa robe de mariée. Une brusque secousse la tire vers le bas, son corps glisse, le froid lui mord les cuisses. Implacable, la mer suit le cours glacial de sa marée d’automne… Quand la lieutenante Forest appelle Joaquin Moralès pour lui ­demander d’enquêter sur la disparition de cette capitaine de ­homardier, il tergiverse : son fils vient de débarquer chez lui, soûl comme un homme qui a tout perdu. Mais il n’hésitera pas longtemps, car « les femmes de mer ne laissent personne ­indifférent ». Le nouveau roman de Roxanne Bouchard, cette superbe conteuse de la mer, non plus.

Roxanne Bouchard enseigne la littérature au Québec. Auteure de nombreux romans, elle est lauréate de plusieurs prix littéraires prestigieux.

Meilleur roman étranger:

Dennis LEHANE: Le silence (Gallmeister)

En cet été de 1974, à South Boston, quartier irlandais de Boston, Mary Pat Fennessy mène une existence routinière. Un soir, Jules, sa fille de dix-sept ans, ne rentre pas à la maison et sa trace disparaît dans la chaleur moite de la ville. La même nuit, un jeune Noir se fait mortellement percuter par un train dans des circonstances suspectes. Ces deux événements sans lien apparent plongent les habitants de Southie dans le trouble. D’autant que la récente politique de déségrégation mise en œuvre par la ville provoque des tensions raciales et qu’une grande manifestation se prépare. Dans la recherche effrénée de sa fille, Mary Pat, qui croyait appartenir à une communauté unie, voit les portes se fermer devant elle. Face à ce mur de silence, cette femme en colère devra lutter seule pour faire éclater la vérité, aussi dévastatrice soit-elle.

Grand roman américain, Le Silence met à nu le cœur sombre d’un pays en plein désarroi à travers le portrait d’une mère au cœur brisé.

Dennis Lehane, né le 4 août 1965 dans le quartier de Dorchester à Boston, est un écrivain américain d’origine irlandaise.

Après des études à Boston (ville récurrente de ses romans noirs), il part à l’Université internationale de Floride pour étudier l’écriture créative. Tout en écrivant son premier livre, Un dernier verre avant la guerre (A Drink Before the War, 1994), il vit de métiers divers (livreur, libraire, chauffeur). Ancien éducateur travaillant pour la défense de l’enfance maltraitée, ce thème reste très présent dans ses œuvres.

Il a publié une cinquantaine d’ouvrages dont les bestsellers Gone, Baby, Gone (1998) ou encore Ténèbres, prenez-moi la main (Darkness, TakeMy Hand, 1996). Mystic River (2001) a remporté un Massachusetts Book Award ainsi que le Prix Mystère de la Critique 2003 (roman étranger).

Shutter Island (2003) a inspiré le film de même titre, réalisé par Martin Scorsese, avec Leonardo DiCaprio, en 2009.

Il vit avec sa famille à Los Angeles.

Vous pouvez retrouver mon avis ici

12 livres à glisser au pied du sapin 

Cette année, exceptionnellement, j’ai décidé de vous simplifier le travail, pour ceux qui sont à la recherche d’idées. Car cela reste une excellente idée d’offrir des livres et de les acheter chez votre libraire favori. Je vous présente donc une sélection de 12 titres classés par ordre alphabétique des auteurs avec les liens vers mes bafouilles. A vous de choisir :

Les affreux de Jedidiah Ayres (Les Arènes – Equinox) :

Dans une petite ville du Missouri, Jimmy Mondale, shérif corrompu, doit gérer son ex-femme, sa fille rebelle, ses adjoints et son complice : un dangereux trafiquant de drogue qui utilise un magasin de pêche pour dissimuler ses activités illicites. Ajoutez à cela un télévangéliste que deux voyous minables entreprennent de faire chanter, et vous obtenez une bande d’affreux qu’un drame local va entraîner dans une spirale infernale.

Bastos, cadavres et fractures ouvertes au programme. À bon entendeur…

Mon petit mot : Véritable surprise que ce roman d’un auteur rural américain au scénario formidable. C’est violent, c’est brutal, c’est sale, c’est super !

Mon avis détaillé est ici

La Femme Paradis de Pierre Chavagné (Le Mot et le Reste) :

Coupée de la civilisation depuis plusieurs années, une femme sans passé survit au cœur de la forêt. Elle a apprivoisé les règles du monde sauvage pour mener une vie faite de pêche, de maraîchage et de méditation, où le sang n’est jamais versé en vain.

Son existence spartiate et harmonieuse est bouleversée lorsqu’un coup de feu claque sur le causse. Cette détonation précipitera une série d’événements implacables questionnant les forces qui l’ont amenée à choisir l’exil, la place qu’elle occupe dans le monde des hommes, et la trace qu’elle souhaite y laisser.

Se jouant habilement de la mince frontière qui sépare le désir de la raison, ce texte vif et cinglant ébranle nos certitudes. Que sauver quand tout s’effondre ?

Mon petit mot : Une femme sauvage vivant dans les bois, une ode à la nature et à la liberté, une fin mémorable et un style poétique et enchanteur. Mon livre Coup de Cœur !

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Rétiaire (s) de DOA (Gallimard – Série Noire) :

Une enquêtrice de l’Office antistupéfiants, l’élite de la lutte anti-drogue, qui a tout à prouver.

Un policier des Stups borderline qui n’a plus rien à perdre.

Un clan manouche qui lutte pour son honneur et sa survie.

Avec la rigueur qu’on lui connaît, DOA immerge son lecteur dans le quotidien des acteurs du trafic de came ; son indiscutable talent de romancier nous arrime à la destinée de ses personnages, à leurs relations complexes et fragiles ; son style, d’une précision presque brutale, colle au plus près de cet univers de violence et de solitude.

Mon petit mot : Avec une construction complexe en forme de spirale, ce roman initialement prévu pour une série télévisée est une véritable déflagration littéraire

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Une saison pour les ombres de Roger Jon Ellory (Sonatine) :

Nord-est du Canada, 1972. Dans cette région glaciale, balayée par les vents, où l’hiver dure huit mois, la petite communauté de Jasperville survit grâce au travail dans les mines de fer. Les conditions de vie y sont difficiles. Au-delà du village, il n’y a rien. Juste une nature hostile, quelques ours, des loups. Aussi quand le corps d’une adolescente du village est découvert aux abords de la forêt, la gravité des blessures laisse supposer qu’elle a été victime d’une bête sauvage. Ce sera en tout cas la version officielle. Et tout le monde prie pour qu’elle soit vraie. Mais, quelques temps plus tard, le corps d’une autre jeune fille est retrouvé.

Montréal, 2011. Le passé que Jack Deveraux croyait avoir laissé derrière lui le frappe de plein fouet lorsqu’il reçoit un appel de Jasperville. Son jeune frère, Calvis, est en garde-à-vue pour tentative de meurtre. De retour sur les lieux de cette enfance, qu’il a tout fait pour oublier, Jack découvre qu’au fil des années, l’assassin a continué à frapper. L’aîné des Deveraux comprend alors que la seule façon de mettre fin à cette histoire tragique est de se répondre à certaines questions, parfois très personnelles. Mais beaucoup, à Jasperville, préfèrent voir durer le mensonge qu’affronter la vérité.

Mon petit mot : Direction le Canada, le Grand Nord pour un roman introspectif, froid et au style plus direct que d’habitude. Un excellent Ellory

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Okavango de Caryl Ferey (Gallimard – Série Noire) :

Engagée avec ferveur dans la lutte antibraconnage, la ranger SolanahBetwase a la triste habitude de côtoyer des cadavres et des corps d’animaux mutilés. Aussi, lorsqu’un jeune homme est retrouvé mort en plein coeur de Wild Bunch, une réserve animalière à la frontière namibienne, elle sait que son enquête va lui donner du fil à retordre. D’autant que John Latham, le propriétaire de la réserve, se révèle vite être un personnage complexe. Ami ou ennemi ? Solanah va devoir frayer avec ses doutes et une très mauvaise nouvelle : le Scorpion, le pire braconnier du continent, est de retour sur son territoire…

Premier polar au cœur des réserves africaines, Okavango est aussi un hymne à la beauté du monde sauvage et à l’urgence de le laisser vivre.

Mon petit mot : Le dernier Caryl Ferey est énorme, voyage dans une réserve africaine de protection des animaux, on s’y croirait, les personnages sont fantastiques. Coup de cœur !

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Le silence de Dennis Lehane (Gallmeister) :

En cet été de 1974, dans la banlieue irlandaise de South Boston, Mary Pat Fennessey mène une existence routinière. Un soir, Jules, sa fille de dix-sept ans, ne rentre pas à la maison, et sa trace disparaît dans la chaleur moite de la ville. La même nuit, un jeune Noir se fait mortellement percuter par un train dans des circonstances suspectes. Ces deux événements sans lien apparent plongent les habitants de Southie dans le trouble.

D’autant que la récente politique de déségrégation mise en oeuvre par la ville provoque des tensions raciales et qu’une grande manifestation se prépare. Dans sa recherche effrénée de sa fille, Mary Pat, qui croyait appartenir à une communauté unie, voit les portes se fermer devant elle. Face à ce mur de silence, cette femme en colère devra lutter seule pour faire éclater la vérité, si dévastatrice soit-elle.

Grand roman américain, Le Silence met à nu le coeur sombre d’un pays en plein désarroi à travers le portrait d’une mère au coeur brisé.

Mon petit mot : Dennis Lehane revient en forme pour son dernier roman a priori, un portrait de femme incroyable et une Amérique embourbée dans son racisme institutionnel.

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La saga Michael Forsythe d’Adrian McKinty (Livre de poche) :

Un père en prison, une enfance irlandaise sous le feu des attentats… Michael Forsythe n’a pas vingt ans lorsqu’il doit s’expatrier à New York. Petit criminel irlandais devenu tueur professionnel, il doit lutter pour survivre, car tout ce qui l’entoure – le milieu naturel, les êtres humains – se montre hostile. Un rythme endiablé, des dialogues qui font mouche, un humour coriace : Adrian McKinty, qui s’est aujourd’hui imposé dans le paysage littéraire anglophone comme un auteur incontournable, proposait déjà aux lecteurs, à ses débuts, l’un des héros les plus mémorables de toute la littérature noire.

Par l’auteur du best-seller La Chaîne : Un chef-d’œuvre. Don Winslow. Cette histoire cauchemardesque est incroyablement originale et dynamique. Elle vous obsédera longtemps. Stephen King. Ce volume contient : A l’automne, je serai peut-être mort Le Fils de la mort Retour de flammes (inédit poche)

Mon petit mot : La trilogie complète de Michael Forsythe pour la première fois réunie en format poche. La garantie d’un excellent polar irlandais. Coup de cœur !

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Les gentils de Michael Mention (Belfond Noir) :

Franck, disquaire à Pigalle, avait tout : une femme formidable, une petite fille espiègle.

Et puis un jour de juin 1977, tout s’effondre lorsqu’un type braque une boulangerie de Belleville, dévalise la caisse et blesse mortellement la gamine.

Six mois plus tard, Franck, devenu l’ombre de lui-même, attend toujours des flics cette réponse qui ne vient pas : l’identité du salaud qui a tué sa fille. Alors il se lance, se mue en enquêteur aux méthodes violentes, sadiques.

Une piste vers le Sud, à la recherche d’un toxicomane tatoué d’un symbole Anarchie sur l’épaule. Yannick. Pour le retrouver, Franck a chargé tout ce qui lui reste dans sa R5. Le fantôme de sa môme, à l’arrière, sur la banquette.

Mais sa course vengeresse ne va pas s’arrêter là. Les eaux bleues de la Méditerranée ne seront pas le théâtre de représailles salvatrices. Car Yannick est parti. Loin, en Guyane, là où vivent des hippies qui l’aideront à racheter sa conscience…

Mon petit mot : Plongée dans la tête d’un homme obsédé par la vengeance de la mort de sa fille, Michael Mention s’essaie avec un talent surprenant au roman d’aventures

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L’affaire Echallier de Stanislas Petrosky (Afutt éditions) :

Février 1888, Claude Moiroux, vannier sans histoires, est sauvagement agressé en son domicile de Saint-Romain-aux-Monts-d’or, près de Lyon. Appelé sur les lieux du fait de l’étrangeté des blessures reçues par le vieil homme, le professeur de médecine Alexandre Lacassagne se trouve confronté à un cas inédit. Avec l’aide de son assistant Ange-Clément, un ex-Apache au passé mystérieux, le scientifique va tenter une expérience hors du commun pour l’époque et mettre en place des techniques d’analyses encore utilisées aujourd’hui par les polices scientifiques du monde entier.

Le professeur Alexandre Lacassagne est l’un des fondateurs de la médecine légale moderne, précurseur de la police scientifique. De manière romancée, Stanislas Petrosky raconte ses plus grandes affaires et l’évolution de la médecine judiciaire.

Le docteur Amos Frappa, spécialiste du grand professeur, reprend les grands points de l’affaire, explique comment Lacassagne s’est retrouvé face au crime… »

Mon petit mot : Deuxième tome du Surin d’Apache, on en apprend plus sur les personnages et c’est toujours aussi passionnant

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Le tueur au caillou d’Alessandro Robecchi (Editions de l’Aube) :

Cela se passe à Milan, presque dans le centre-ville, et pourtant ça sent la banlieue, dans une sorte de cité qu’on appelle La Caserne. Une densité de population effarante, plus de six mille appartements, si vétustes que la mairie préfère ne pas les rénover.
À quelques kilomètres de là, dans la rue d’un quartier cossu, un riche entrepreneur est assassiné. Bientôt, Carlo Monterossi apprend qu’un homme, récemment mort en prison, en savait long sur la victime…

Mon petit mot : Alessandro Robecchi s’affirme comme un auteur social de premier plan avec ce polar au scénario aussi terrible qu’inoubliable

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Ce n’est qu’un début, commissaire Soneri de Valerio Varesi (Agullo) :

C’est une triste journée d’hiver. De son bureau, le commissaire Soneri observe la pluie qui s’abat sur Parme quand l’annonce d’un nouveau drame vient le tirer de ce spectacle déprimant.

Un mystérieux jeune homme s’est pendu dans un vieil hôtel abandonné. Sur lui, on ne retrouve ni papiers, ni argent, mais sa tenue est élégante et une valise de luxe repose à ses pieds. Soneri lance l’enquête, mais voilà qu’une deuxième affaire lui tombe dessus : un meurtre à l’arme blanche. La victime, ElmoBoselli, était un leader du mouvement du Soixante-huit parmesan, grand agitateur de foules et séducteur impénitent.

En creusant dans la vie de Boselli, le commissaire remonte une piste ténue qui le mène des Apennins émiliens à la mer, dans les villages des Cinque Terre…

Pour reconstituer les pièces du puzzle, Soneri devra se confronter aux espoirs et aux idéaux d’une génération qui rêvait de transformer le monde mais a laissé un héritage miséreux à ses enfants.

Tendu et tranchant, un grand roman noir dans lequel Valerio Varesi mêle une enquête passionnante à un portrait lucide et impitoyable de la société d’aujourd’hui.

Mon petit mot : Je ne me lasse pas des enquêtes de Soneri où ici, il nous parle de l’héritage politique que nous laissons à nos enfants

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Six versions : Le disparu du Wentshire de Matt Wesolowski (Les arènes – Equinox) :

Un enfant disparu, une famille dans le déni. Six témoins, six versions, où est la vérité ?

Noël 1988. En pleine forêt du Wentshire, Sorrel Marsden arrête sa voiture pour découvrir l’origine d’un bruit inquiétant. Lorsqu’il rejoint l’habitacle, Alfie, son fils de sept ans, a disparu. L’enfant n’a jamais été retrouvé. Il a été officiellement déclaré mort en 1995.

2018. L’énigmatique journaliste Scott King, auteur du célèbre podcast Six Versions, va tenter d’élucider le mystère qui entoure le drame. Il interroge les témoins, parmi lesquels Sorrel et son ex-compagne. Son enquête le mène au coeur de la forêt du Wentshire, lieu propice à d’étranges visions et hanté de créatures légendaires…

Comment Alfie a-t-il pu disparaître ?

Avec Six Versions, Matt Wesolowski renouvelle le genre du thriller par un dispositif génial. Entre hyperréalisme et fantastique, il joue avec nos nerfs. Chacun se prend pour un détective jusqu’au dénouement final, époustouflant.

Mon petit mot : Trois tomes seront sortis cette année qui ont renouvelé le genre du thriller. J’ai choisi le troisième car en reprenant les recettes des deux premiers, l’auteur rajoute une touche sentimentale et un message fort.

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Le 52ème Prix Mystère de la Critique 2023

Le prix Mystère de la critique a été créé en 1972 par la revue Mystère magazine, publiée par les éditions OPTA de 1948 à 1976, et continue d’être attribué chaque année par son fondateur, Georges Rieben, et son équipe. Il a pour caractéristique d’avoir survécu à la disparition du magazine.

A la disparition de Georges Rieben, Alain Regnault et Serge Breton ont décidé de faire perdurer l’un des plus anciens prix français récompensant un roman policier.

Le prix se distingue en deux catégories, roman français et roman étranger, et cette année, le vote se réalise en deux tours.

J’ai la chance de participer aux votes depuis deux ans et j’ai l’honneur de vous annoncer les lauréats de cette année.

Les derniers jours des fauves de Jérôme Leroy (La Manufacture de Livres)

Nathalie Séchard, celle qui incarna l’espoir de renouveau à la tête de l’État, a décidé de jeter l’éponge et de ne pas briguer un second mandat. La succession présidentielle est ouverte. Au sein du gouvernement commence alors un jeu sans pitié. Dans une France épuisée par deux ans de combat contre la pandémie, les antivax manifestent, les forces de police font appliquer un confinement drastique, les émeutes se multiplient. Le chaos s’installe. Et Clio, vingt ans, normalienne d’ultra gauche, fille d’un prétendant à la présidence, devient une cible…

Maître incontesté du genre, Jérôme Leroy nous offre avec ce roman noir la plus brillante et la plus percutante des fictions politiques. De secrets en assassinats, il nous raconte les rouages de l’implacable machine du pouvoir.

Bobby Mars Forever d’Alan Parks (Payot et Rivages)

Glasgow ne connaît pas de répit en cette année 1973. C’est l’été et tout le monde ne parle que d’une chose : l’enfant de la ville, le rocker Bobby Mars est mort d’une overdose dans un hôtel. Pourtant, l’inspecteur Harry McCoy de la Criminelle a d’autres préoccupations : la petite Alice Kelly, 13 ans, a disparu. Et comme si cela ne suffisait pas, Murray, le supérieur de Harry, le charge officieusement de retrouver sa nièce, une adolescente rebelle qui a de mauvaises fréquentations. McCoy voit bien sûr un lien entre les deux disparitions, et dans ce type d’affaire, chaque minute compte.

L’information du mardi : Les éditions l’Apprentie

Aujourd’hui, j’ai voulu mettre en avant une maison d’édition étudiante, créée par une troupe de passionnés. On peut lire sur leur site :

Créée en 2018, dans le cadre d’un projet étudiant, L’Apprentie est une jeune maison d’édition prometteuse, composée d’étudiant.e.s dont la volonté est de grandir au fil des promotions. Ses sept créatrices, après le succès de leur premier ouvrage, Xingu ou l’art subtil de l’ignorance, ont désormais laissé la place à une nouvelle génération…

Cette année, un nouveau chapitre s’ouvre et les quinze nouveaux et nouvelles apprenti.e.s se sont réuni.e.s afin d’assurer une digne succession à Xingu. Avec l’intention de lancer une collection de classiques de littérature policière, et celui de republier de grands auteurs, ils espèrent faire évoluer la maison, et la faire perdurer pendant des années encore.

Une perspective ambitieuse pour les membres de l’Apprentie, véritable « maison-école » formatrice dans leur parcours vers le monde de l’édition.

Si je vous en parle, c’est parce qu’ils lancent une collection Romans Policiers. L’ambition de la deuxième génération d’apprentis est de proposer de grands classiques de la littérature policière. En effet, Le 25 mai sont sortis en librairie deux romans : De minuit à sept heures de Maurice Leblanc et Crimes entremêlés d’Emma Orczy.

Tous les renseignements sont évidemment à aller piocher sur leur site internet : https://editionslapprentie.wordpress.com/

De minuit à sept heures de Maurice Leblanc

C’est avec une annonce dans le journal que la vie de Nelly-Rose est chamboulée, elle qui vivait jusqu’ici dans le confort de l’appartement familial place du Trocadéro. Si la lointaine fortune de son père n’est pas encore trouvée et que son avenir est incertain, elle ne s’en inquiète pas pour autant. Encore moins lorsqu’il s’agit de ne pas avoir de fiancé. En revanche, le manque de ressources du laboratoire de recherche pour lequel elle travaille la pousse à faire l’impensable… En se rendant si vulnérable, dans quel piège va-t-elle tomber ? Celui d’un riche escroc russe qui lui a adressé un chèque qu’elle ne peut refuser, ou celui du mystérieux homme à qui elle ne peut échapper ?

Grand écrivain français né en 1864, Maurice Leblanc est connu pour ses romans d’aventures et d’enquêtes. Il a créé un personnage clé dans la littérature policière, Arsène Lupin. L’auteur s’est éteint en 1941, à l’âge de 76 ans.

Crimes entremêlés d’Emma Orczy

Des intrigues à la Agatha Christie, où meurtres et vols se succèdent dans l’Angleterre brumeuse du xxe siècle…

Une jeune journaliste s’installe un jour dans un café, aux côtés d’un vieil habitué qui noue et dénoue une étrange ficelle. Ce dernier engage alors la conversation, en lui parlant d’un crime irrésolu aux alentours de Londres. Contrairement aux policiers, il semble savoir qui est le coupable. Intriguée, elle ne tarde pas à revenir, tous les jours, pour en apprendre davantage sur ces mystères où le coupable court encore. Des meurtres aux vols, en passant par des complots, le vieil homme dans le coin semble toujours avoir un coup d’avance. Mais qui est-il vraiment ? Comment peut-il en savoir autant ?

Emma Orczy, aussi connue sous le nom de Baronne Orczy, fut membre du Detection Club, aux côtés d’Agatha Christie. Auteure de la célèbre saga du Mouron Rouge, elle fut l’une des plus grandes écrivaines de romans policiers de son temps.

Des énigmes où le lecteur a toutes les clés en main pour résoudre le mystère !

Demain, c’est déconfinement

Normalement, si tout se passe bien, demain on déconfine. On va enfin pouvoir retourner dans nos librairies préférées pour acheter les livres convoités depuis 2 mois. Comme ce blog se veut un lieu de conseil, je me suis amusé à mettre en valeur les romans chroniqués pendant le confinement.

Parmi les très nombreuses lectures, et les quelques avis publiés, j’ai souhaité vous rappeler trois romans qui m’ont marqué. Pour chaque roman, par fainéantise, je vous ai inséré les quatrièmes de couverture ainsi que les liens vers mes billets.

Avant de les citer, je vous rappelle mes deux coups de cœur de cette année :

La fabrique de la terreur

La fabrique de la terreur de Frédéric Paulin (Agullo) :

« Cette nuit, il y aura des affrontements, il y aura des blessés et des morts. Il y aura la volonté farouche d’un peuple de mettre à bas ses dirigeants. »

Janvier 2011 : le peuple tunisien se soulève et « dégage » Ben Ali. C’est le début des printemps arabes. Vanessa Benlazar grand reporter, pressent que ces révolutions risquent d’être noyautées par les islamistes. Bientôt, la chute de Khadafi, la guerre en Syrie et le chaos qui s’installe lui donnent raison : un groupe venu d’Irak émerge des décombres, un groupe dont la barbarie est sans limite, aux méthodes de recrutement insidieuses, et qui prône la haine de l’Occident. A Toulouse, de son côté, Laureline Fell de la DCRI s’intéresse à un certain Merah, soupçonné de liens avec des entreprises terroristes. Mais les réformes du renseignement français ne lui facilitent pas la tâche : la France n’est pas armée pour affronter ce nouvel ennemi qui retourne ses propres enfants contre leur pays, Autant de bombes à retardement que Laureline, avec l’aide de Vanessa, va tenter de désamorcer.

Frédéric Paulin clôt ici la trilogie Benlazar qui nous mènera de Tunis à Toulouse, de Lunel à Raqqa, dessinant la carte des nouveaux réseaux terroristes qui frapperont Paris en plein cœur au cours de l’année 2015.

Mon avis est ici.

Nous avons les mains rouges

Nous avons les mains rouges de Jean Meckert (Joëlle Losfeld) :

C’est en 1947 que Jean Meckert publie Nous avons les mains rouges. Quatre mois avant Sartre, il s’attaque à la Résistance et à l’épuration qui a accompagné la Libération. De quoi parle ce roman noir et puissant ? Laurent Lavalette est embauché dans la scierie de d’Essartaut, un veuf qui vit dans les montagnes avec ses deux filles et un homme à tout faire, Armand. Laurent apprend vite que le patriarche est à la tête d’un réseau de résistants qui n’a pas déposé les armes et qui, régulièrement, organise des expéditions pour punir ceux qui se sont enrichis durant la guerre tandis que d’autres se battaient. Malgré les réticences de Laurent à s’engager dans des mesures expéditives, il prête cependant parfois main forte. Pour ses partisans qui n’ont pas mesuré leurs efforts durant la Guerre, la Libération a un goût amer, elle ne tient pas ses promesses d’égalité, de justice et de grand chambardement. Toutefois cette lutte sanguinaire laisse Laurent perplexe : « Laurent se demanda un moment en quoi cette doctrine différait du fascisme contre lequel ces résistants avaient combattu. » Comme dans la plupart des romans de Meckert mais aussi dans ceux qu’il écrira plus tard pour la Série Noire sous le pseudonyme d’Amila, le protagoniste de Nous avons les mains rouges est cet homme droit mais seul, réfractaire aux embrigadements de tout genre. Passionnant document sur un moment d’Histoire trouble et peu visité, ce roman est dans le même mouvement profondément humain. Présenté par Stéfanie Delestré et Hervé Delouche.

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Toute la violence des hommes

Toute la violence des hommes de Paul Colize (HC éditions) :

Qui est Nikola Stankovic ?

Un graffeur de génie, assurant des performances insensées, la nuit, sur les lieux les plus improbables de la capitale belge, pour la seule gloire de l’adrénaline ?

Un peintre virtuose qui sème des messages profonds et cryptés dans ses fresques ultra-violentes ?

Un meurtrier ?

Un fou ?

Nikola est la dernière personne à avoir vu vivante une jeune femme criblée de coups de couteau dans son appartement. La police retrouve des croquis de la scène de crime dans son atelier.

Arrêté, interrogé, incarcéré puis confié à une expertise psychiatrique, Niko nie en bloc et ne sort de son mutisme que pour répéter une seule phrase : C’est pas moi.

Entre Bruxelles et Vukovar, Paul Colize recompose l’Histoire. Au-delà de l’enquête, c’est dans les replis les plus noirs de la mémoire, à travers les dédales de la psychologie et la subtilité des relations humaines qu’il construit son intrigue.

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De mort lente

De mort lente de Michaël Mention (Stéphane Marsan)

« Nous sommes en guerre. Il en va de notre évolution, de l’avenir de l’humanité. Ils noyautent la Commission, alors nous noyautons l’industrie. Tous les coups sont permis. »

Marie, Nabil et leur fils étaient heureux.

Philippe était un éminent scientifique.

Franck était journaliste au Monde.

Désormais, ils sont victimes du puissant lobby de l’industrie chimique. Leur erreur : s’être interrogés sur les perturbateurs endocriniens, ces substances présentes dans notre alimentation et les objets de notre quotidien, responsables de pathologies telles que l’infertilité, le diabète ou encore le cancer.

Marie et les autres exigeaient des réponses, ils subissentune riposte d’uneviolence sans précédent. Rien ne leur sera épargné. Une guerre sans pitié, de Paris à Bruxelles, de la Bourse à la Commission européenne, où s’affrontent santé publique et intérêts privés, notre avenir et leurs profits.

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La défaite des idoles

La défaite des idoles de Benjamin Dierstein (Nouveau Monde)

Octobre 2011 : Kadhafi est tué, la Libye est en feu, François Hollande devient candidat des socialistes. L’UMP et le PS entrent dans la phase finale d’une guerre qui les mènera jusqu’à l’élection présidentielle.

Ancienne gloire des Stups de Paris, le policier déchu Christian Kertesz est recruté par des truands corses pour relancer un trafic de cocaïne. En parallèle, il espionne pour une société de renseignement privée le haut responsable d’une multinationale du BTP afin de l’écarter d’un marché juteux en Libye.

Alors que Squarcini, Péchenard, Neyret et d’autres grands flics sont inquiétés par des affaires qui mettent à mal l’image de la police, la capitaine Laurence Verhaeghen de la Brigade Criminelle de Paris, proche des sarkozystes, est plus que jamais déterminée à freiner la montée en puissance des troupes de Hollande. La découverte d’un cadavre va rapidement la mettre sur la piste de son ancien collègue Kertesz et de quelques fantômes de la PJ qu’elle s’est jurée de détruire.

Pris en étau entre une cellule de la DCRI qui cherche à sauver la peau des sarkozystes et d’anciens barons de la Mitterrandie qui œuvrent pour le retour de la gauche au pouvoir, Kertesz et Verhaeghen vont se livrer un duel à mort au cœur de la corruption moderne.

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J’espère que ces avis vous auront été utiles. Plus que jamais, n’oubliez pas le principal, protégez-vous, protégez les autres et lisez !

L’information du mardi : Le festival Lisle Noir lutte aussi contre le coronavirus

Je vous parlais il y a peu des éditions du Caïman et de leur défi contre le coronavirus avec le blog Caïmancontrepangolin.

C’est au tour du festival Lisle Noir de vous proposer de lutter contre le coronavirus et de vous faire passer le confinement pour un pur moment de plaisir de littérature noire.

C’est ainsi qu’ils nous proposent la possibilité de savourer 40 nouvelles écrites par quarante auteurs contemporains parmi les plus connus. Parmi eux, on y trouve pêle-mêle Ian Manook, Nadine Monfils, Jean-Luc Bizien, Niko Tackian, Bernard Werber, Claire Favan, Olivier Norek, Nicolas Lebel, David Khara, Ingrid Astier, Benoit Séverac, Mouloud Akkouche, Eric Wetzel, Jacques Saussey, Michèle Pédinielli …

Ces Nouvelles de Lendemain ont pour thème les jours qui suivront le confinement.

N’hésitez pas à y faire un tour.

Cela se trouve sur la page Facebook de Lisle Noir, sur la page Facebook de Polars sur garonne, sur Cultura.com (onglet Nouvelles du lendemain) et sur polarsurgaronne.fr.

Bonnes lectures

Un grand merci à Ida Mesplède pour m’avoir fait passer le message, et à qui je fais de gros bisous

L’information du mardi : Les éditions du Caïman se mobilisent pour lutter contre le Coronavirus

Bonjour à tous,

De nombreuses initiatives ont vu le jour, pour nous aider à passer le temps pendant le confinement.
Les éditions du Caïman, par l’intermédiaire de son propriétaire Jean-Louis Nogaro, ont décidé de créer un blog nommé (avec humour) Caïman contre Pangolin.
Le lien est le suivant :
Ce site proposera des nouveautés chaque jour, n’hésitez pas à y aller
L’une de ces idées sera l’écriture d’un roman à plusieurs mains. Le premier chapitre est déjà disponible. Si vous voulez participer, n’hésitez pas !
 A venir, des humeurs, des blagues, des lectures …
Ce blog ne devrait durer que le temps du confinement, donc dépêchez vous !

L’information du mardi : l’Intégrale de La grande arnaque et L’Iguane, de Carlos Trillo et Cacho Mandrafina

J’ai reçu cette information et donc je vous la transmets in-extenso :

 

Plus de vingt ans après la première édition, iLatina édite en intégrale La grande arnaque et L’Iguane, le chef-d’œuvre de Carlos Trillo et Cacho Mandrafina.

Cette œuvre fondamentale de la BD argentine n’a pas pris une ride et reste d’actualité avec un ton mordant qui dénonce les dérives totalitaires auxquelles sont soumis les pays d’Amérique du Sud… mais pas seulement !

La grande Arnaque 2

 

La grande arnaque et l’Iguane, une œuvre fondamentale de la BD argentine

La bande dessinée sud-américaine possède une histoire riche. Malgré tout, elle est encore méconnue en Europe, et seuls quelques auteurs, essentiellement argentins, sont connus. La bande dessinée sud-américaine n’a encore jamais fait l’objet d’un intérêt plus profond pour comprendre son histoire et son influence sur la bande dessinée française, espagnole ou italienne.

Les éditions iLatina se lancent le défi de dévoiler tout un pan de cette histoire aux lecteurs français, notamment grâce au lancement de l’Intégrale de La grande arnaque. 

Cette œuvre créée en 1989 et éditée pour la première fois en France en 1998 – 1999 en deux tomes séparés, est maintenant rééditée par iLatina en un seul tome, en bénéficiant d’un nouveau travail de traduction et d’un nouveau scan, du nettoyage des images, etc. pour offrir une qualité d’impression la plus proche possible des originaux du dessinateur.

Arnaque 1

Synopsis de l’ouvrage

Dans un pays imaginaire d’Amérique Centrale, un dictateur sanguinaire couche avec sa nièce qu’il fait passer pour la vierge intouchable afin de limiter les naissances d’enfants pauvres… qui rejoignent ensuite les troupes de la guérilla.

Un ex-policier alcoolique est chargé par une femme fatale de retrouver certaines photos compromettantes où elle apparaît aux côtés du chef de Police…

Ce point de départ typique d’un polar noir dérive rapidement en un vaudeville et une persécution menée tambour battant par l’Iguane, tortionnaire officiel du régime dictatorial en place et véritable bête noire d’une société régie par la peur.

Arnaque 2

Une œuvre publiée aux éditions iLatina

Ce livre, qui avait gagné le Prix du meilleur scénario au Festival d’Angoulême en 1999, est un chef-d’œuvre de la bande dessinée argentine. Considérant que l’ouvrage méritait une réédition de luxe pour être découverte (ou redécouverte) par le public français, iLatina éditions, une jeune maison d’édition, s’est lancée ce défi.

Thomas Dassance, son fondateur, explique :

« L’idée d’une réédition est née de l’amour pour cette œuvre unique, fantasque, délirante et toujours aussi pertinente politiquement, même 30 ans après sa création ! »

La maison iLatina éditions existe grâce à l’impulsion de Thomas Dassance, traducteur de bande dessinée et organisateur de festival installé en Argentine depuis plus de vingt ans.

De son amour pour la bande dessinée Sud-Américaine et de sa connaissance des auteurs de ces pays sont née l’envie de créer une maison d’édition ambitieuse qui publie des livres luxueux pour faire découvrir les œuvres classiques comme les romans graphiques des jeunes créateurs contemporains sud-américains.

Un ouvrage ancien… mais au cœur de l’actualité !

Ce livre unique qui dénonce les régimes totalitaires sud-américains reste d’actualité aux vues de la situation présente en Amérique du sud (coup d’état en Bolivie, répression sauvage au Chili et en Colombie, etc.) et touche à des questions d’une portée internationale.

A propos des auteurs

Carlos Trillo

Carlos Trillo (1943-2011) est probablement le scénariste argentin le plus important des 40 dernières années. Il a collaboré avec les plus grands dessinateurs argentins : Alberto Breccia, Horacio Altuna, Enrique Breccia, Carlos Meglia, Eduardo Risso, etc.

Ses œuvres les plus célèbres : El loco Chávez, Un tal Daneri, Buscavida, Alvar Mayor et La grande arnaque ont marqué l’histoire de la bande dessinée.

Cacho Mandrafina

Domingo « Cacho » Mandrafina a été formé à la IDA où Alberto Breccia fut son professeur, il devient dessinateur de BD dans les années 70 aux côtés de Lito Fernández. A partir des années 80, il entame une collaboration prolifique avec Carlos Trillo qui donnera naissance à des séries telles que Les Spaghettis Brothers, Peter Kampf et… La grande arnaque et l’Iguane.

A propos de iLatina éditions

Thomas Dassance, éditeur français installé en Argentine depuis plus de 20 ans, a annoncé le lancement des éditions iLatina au cours de l’été 2019. iLatina a pour vocation de faire découvrir les grands classiques et les jeunes auteurs des pays d’Amérique du Sud.

Elle propose au public français une collection d’œuvres patrimoniales d’auteurs parfois inconnus, sans oublier de jeter un regard sur les nouveaux auteurs et les thématiques actuelles de la BD en Argentine, au Chili, en Bolivie, au Pérou, au Brésil ou encore en Uruguay.

Thomas Dassance explique :

« Nous sommes une maison d’édition dédiée à la bande dessinée sud-américaine, ce positionnement géographique et culturel nous positionne un peu différemment dans le vaste univers des maisons d’éditions en France. »