Une femme de ménage de Jérémy Bouquin

Editeur : French Pulp

Ce n’est un secret pour personne, j’aime ce qu’écrit Jérémy Bouquin. Dans un univers légèrement décalé, cet auteur fait toujours preuve d’originalité et de créativité dans ses rebondissements et ses intrigues. A cela, s’ajoute un style direct et cynique qui me sied parfaitement. Une femme de ménage est une nouvelle réussite. Et je peux vous dire que je vais continuer à parler de cette maison d’édition.

Sandra a toujours rêvé de travailler dans la médecine. Voir des blessures ne l’a jamais gênée, mais le niveau d’études requis l’a rebuté. Alors, lors d’un stage dans une morgue, le propriétaire et futur retraité lui donne les coordonnées de Greg, avocat de son nom. En effet, celui-ci a parfois besoin d’aide pour faire disparaitre des victimes de ses clients.

Cela fait maintenant trois ans que Sandra travaille pour Greg. Elle s’est retirée dans une maison isolée, du coté d’Orléans, et fait le ménage au moindre appel. Le problème, c’est qu’en quelques jours, elle doit intervenir sur trois sites différents. Le surmenage la guette, la fatigue la prend. Mais dans son métier, les vacances n’existent pas. Alors, elle va être confrontée à des événements de plus en plus bizarres, comme cette rose déposée sur sa table de cuisine, ou à des rencontres qu’elle aurait ne jamais avoir.

Excellente de simplicité, la couverture est à la fois humoristique et donne le ton du livre. Si on paie des femmes pour faire le ménage, pourquoi n’existerait-il pas des femmes chargées de nettoyer les corps de victimes ? A partir de ce constat d’une simplicité confondante, Jérémy Bouquin arrive encore une fois à nous surprendre et à nous enchanter par cette histoire qui va nous faire passer par toutes les émotions.

Avec une intrigue simple, on se retrouve avec un personnage principal en proie au surmenage (et au passage, Jérémy Bouquin nous glisse que ce monde devient de plus en plus fou !). D’une situation qui peut sembler aberrante, la force du personnage suffit à nous faire croire à cette histoire, et le talent de l’auteur fait le reste ! C’est impressionnant de facilité, et on y prend un pied d’enfer ! Je voudrais juste signaler que ce roman comporte quelques scènes sanglantes pas forcément insoutenables grace au style léger de l’auteur, mais tout de même, ça saigne.

Je voudrais juste rajouter que si le personnage de Sandra finit par être attachant, on en viendrait presque à la plaindre, les seconds rôles sont tout aussi croustillants. Entre Greg l’avocat qui ressemble à un proxénète, le propriétaire de la pizzeria obèse comme De Niro dans les Incorruptibles, avec le boulanger qui trompe sa femme qui s’avère jalouse et cinglée, avec même un tueur en série vampire dans lequel on voit l’ombre de Christopher Lee, on peut penser que ça part dans tous les sens. Eh bien non ! ce roman tient la route du début à la fin et c’est un super divertissement qui entre complètement dans la ligne éditoriale de cette toute jeune maison d’édition.

D’ailleurs, je vous joins cette description issue de leur site : http://frenchpulpeditions.fr/

Qu’est-ce que French Pulp ?

Pulp, comme ces feuilletons d’autrefois, ces romans qui depuis des siècles remplissent notre imaginaire de détectives durs à cuire, de femmes fatales et d’espions nonchalants, de héros familiers. Du roman noir à la saga familiale en passant par le space opera, ils ont donné naissance à une littérature dynamique et généreuse, qui fait aujourd’hui le bonheur de tous grâce à des textes fluides et percutants.

French, car il existe une école française de cette littérature. Populaire, addictive, son patrimoine mérite d’être défendu et son avenir renouvelé. C’est la mission que se donne French Pulp, qui publie à la fois des oeuvres cultes de la littérature française dite de gare (G.-J. Arnaud, André Lay, Francis Ryck…) mais aussi des nouveaux auteurs, uniquement francophones, amenés à renouveler un genre habitué aux succès.

Mais pourquoi un nom en anglais ?

Un nom anglais pour une maison qui défend la langue française, est-ce bien raisonnable ? La meilleure défense, n’est-elle pas l’attaque ? Pour défendre notre langue et diffuser nos auteurs à l’étranger, ce nom en forme de clin d’œil annonce la couleur : tremblez, thriller, best-seller et autres feel-good book ! Chez French Pulp, tous nos auteurs ont vocation à être traduits et diffusés dans le monde entier afin de faire rayonner notre culture populaire.

Une maison d’édition engagée

Ces livres que vous lisez debout dans le métro, que vous ne pouvez pas lâcher le soir avant de vous endormir, qui résistent au soleil et à la plage, vous n’êtes pas les seuls à les dévorer : chaque mois, nos nouveautés seront parrainées, à travers un avant-propos, par des personnalités elles aussi subjuguées par le suspens, le merveilleux ou encore la modernité de ces histoires. Et comme chez French Pulp nous croyons dans l’engagement, à cette nouvelle société participative qui s’ouvre à nous, pour chacun des coups de cœur de nos personnalités, une partie des bénéfices tirés de l’ouvrage ira directement à l’association de leur choix.

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2 réflexions sur « Une femme de ménage de Jérémy Bouquin »

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