Oldies : Irezumi de Akimitsu Takagi

Editeur : Denoel – Sueurs Froides

Traductrice : Mathilde Tamae-Bouhon

Voici une lecture que je dois à mon ami Le Concierge Masqué. Irezumi désigne une forme particulière de tatouage traditionnel au Japon, qui couvre de larges parties du corps, voire son intégralité, et qui est considérée comme une œuvre d’art.

L’auteur :

Akimitsu Takagi (25 septembre 1920 – 9 septembre 1995), était le pseudonyme d’un écrivain japonais populaire de fiction de crime actif pendant la période de Showa du Japon. Son vrai nom était Takagi Seiichi.

Takagi est né dans la ville d’Aomori, dans la préfecture d’Aomori, dans le nord du Japon. Il est diplômé de l’école secondaire Daiichi et de l’Université impériale de Kyoto où il a étudié la métallurgie. Il a été employé par la Nakajima Aircraft Company, mais a perdu son emploi avec l’interdiction pour le Japon d’avoir des industries militaires après la Seconde Guerre mondiale.

Sur la recommandation d’un diseur de bonne aventure, il décida de devenir écrivain. Il a envoyé la deuxième ébauche de sa première histoire de détective, The Tattoo Murder Case, au grand écrivain mystère Edogawa Ranpo, qui a reconnu son talent et qui l’a recommandé à un éditeur. Il a été publié en 1948. Il a reçu le prix sho de Tantei (prix de club d’écrivains de mystère) pour son deuxième roman, le cas de meurtre de Noh Mask en 1950.

Takagi était un expert juridique autodidacte et les héros dans la plupart de ses livres étaient habituellement des procureurs ou des détectives de police, bien que le protagoniste dans ses premières histoires ait été Kyosuke Kamizu, professeur adjoint à l’université de Tokyo.

Takagi a exploré les variations sur le roman policier dans les années 1960, y compris les mystères historiques, les romans picaresques, les mystères juridiques, les histoires économiques de crime, et l’histoire alternative de la science-fiction.

Il est décédé en 1995.

(Source Wikipedia Anglais adapté et traduit par mes soins)

Quatrième de couverture :

Tokyo, été 1947. Dans une salle de bains fermée à clef, on retrouve les membres d’une femme assassinée. Son buste – lequel était recouvert d’un magnifique irezumi, ce célèbre tatouage intégral pratiqué par les yakuzas qui transforme tout corps en œuvre d’art vivante – a disparu.

Le cadavre est découvert par deux admirateurs de la victime : un professeur collectionneur de peaux tatouées et le naïf et amoureux Kenzô Matsushita. La police a deux autres meurtres sur les bras : le frère de la première victime, dont le corps était lui aussi recouvert d’un irezumi, retrouvé mort et écorché, et l’amant jaloux de la jeune femme, tué d’une balle dans la tête.

Frustré par leur incapacité à résoudre ces affaires, Matsushita appelle à la rescousse Kyôsuke Kamisu, dit «le Génie». Seul ce surdoué charismatique et élégant peut démasquer le psychopathe arracheur de tatouages.

Paru en 1948 au Japon, vendu à plus de 10 millions d’exemplaires, Irezumi, véritable classique du polar nippon, est enfin publié en France.

Mon avis :

Ce roman, datant de 1948 est clairement à classer dans la catégorie des Whodunit, comme disent les Anglo-Saxons, que l’on peut traduire par Qui l’a fait. Après nous avoir présenté le contexte pendant les 80 premières pages, où on nous présente une jeune femme ayant un tatouage magnifique sur le dos, nous entrons dans le vif du sujet (si je puis dire).

Le corps de cette jeune femme est découvert dans sa salle de bains. Enfin, le corps, j’exagère un peu, puisqu’on ne retrouve que ses membres, l’assassin ayant taillé dans le vif pour emporter le tronc de la belle jeune femme. Pour autant, l’auteur nous évite les descriptions macabres et sanguinolentes, ce qui est un plus pour moi. Par contre, il nous donne à résoudre un sacré mystère : L’eau de la baignoire coule et il y a deux accès à la salle de bains qui sont la porte et la fenêtre, et les deux sont fermés de l’intérieur.

Vous l’aurez compris, il va falloir faire preuve de beaucoup d’ingéniosité et de logique pour comprendre ce qui s’est passé et qui a perpétré le crime. A la façon d’un Sherlock Holmes, l’auteur va nous livrer un roman policier que l’on peut considérer comme un classique. L’intrigue est retorse au possible, et la façon de trouver la solution bigrement originale à moins qu’elle ne soit tout simplement asiatique dans son mode de réflexion.

J’ajouterai deux choses à propos de ce roman, qui est remarquablement bien traduit car me semblant fluide et très compréhensible. L’auteur s’est contenté d’un roman policier classique où il détaille plus la psychologie des personnages que le contexte. Ensuite, il vous faudra faire un effort quant aux noms des protagonistes car les noms et prénoms des Japonais ne sont pas évidents pour nous européens. Amateurs de romans policiers aux énigmes particulièrement retorses, vous êtes prévenus !

6 réflexions sur « Oldies : Irezumi de Akimitsu Takagi »

  1. Salut Pierre
    Hélas, je cultive une irrémédiable allergie aux tatouages. Autant, par exemple, j’aime bien Béatrice Martin (la chanteuse Coeur de Pirate), autant la savoir dessinée à l’encre sur tout le corps me refroidit. Par contre, oui, la littérature japonaise est à explorer !
    Amitiés.

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    1. Salut Claude, je lis aussi peu (trop peu ?) de polars japonais. Je dois dire qu’ils arrivent à chaque fois à m’étonner. Celui ci est un sacré mélange de Whodunit, de mystère de chambre close et de psychologie retorse. A découvrir, c’est sur ! Amitiés

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