C’est déjà la 12ème rubrique consacrée aux livres de poches, avec des découvertes à ne pas manquer.
Gisèle de Denis Flageul
Editeur : Atelier in8
Collection : Polaroid
Gisèle fait ses courses dans un supermarché et peine à trouver une place libre sur le parking. Et après des tours et des retours, elle se gare. Quand un homme lui fait une remarque, elle sort un pistolet de sa boite à gants et le braque. Il faut dire qu’avec son fils Jean-Marc qui ne lui donne aucune nouvelle et les deux hommes patibulaires qui ont sonné à sa porte et qui le cherchent, il y a de quoi péter un câble.
Quand on lit une novella de la collection Polaroïd, il faut s’attendre à une histoire bien noire et bien écrite. On a du mal à croire que c’est un premier roman tant l’auteur montre dans cette histoire simple une maitrise impressionnante, autant dans sa façon de présenter les personnages que dans le déroulement de l’intrigue. Alternant entre phrases détaillées et morceaux hachés, il nous tient en haleine jusqu’à un final flamboyant.
L’amant religieux de Claude Picq
Autoédition
Michel D. est assis au restaurant et regarde la serveuse. Elle ressemble à Lola, ses yeux surtout. Maintenant Lola est morte, comme beaucoup d’autres. Il ne peut supporter de vivre seul, a besoin de se sentir désiré. Et quand cela dure trop longtemps, il les tue et arrange son acte comme un accident ou un suicide. Avec son air charmeur et anodin, il arrive toujours à s’en sortir.
Il faut que vous lisiez cette novella écrite en vers, sans forcément de rimes ; enfin, pas toujours. Cela impose donc des phrases courtes qui pour autant vont s’avérer explicites, tant dans les descriptions des lieux que dans les sentiments des protagonistes. On prend un réel plaisir à avaler cette histoire, pleine d’humour noir caustique et cela me rappelle, dans la forme, un roman écrit aussi en vers de Jean-Bernard Pouy : 54×13 (L’Atalante).
Terminus Leipzig de Max Annas & Jérôme Leroy
Editeur : Points
Christine Steiner, commissaire à la brigade anti-terroriste, monte une équipe pour interpeler Boulinier, un activiste d’extrême droite. Lors de l’intervention, elle se prend trois balles dans son gilet et apprend le suicide de sa mère. Sur une photographie chez sa mère, elle découvre le nom de son père et décide de le rejoindre en Allemagne.
Wolfgang Sonne et sa compagne Elke se préparent à quitter leur maison à cause du risque que présente la gravière. Ils sortent en pleine nuit pour déterrer des armes qu’ils avaient enfouies dans le jardin du voisin. Il leur semble entendre des bruits comme si on les épiaient. La situation devient urgente.
Il n’est pas commun de lire un polar écrit à quatre mains par deux auteurs étrangers. J’avais déjà lu et apprécié Le coffre de Jacky Schwartzmann et Lucian-Dragos Bogdan. Si l’histoire est bien menée, le format court nuit à l’intrigue puisqu’on se retrouve dans une situation d’assaut et que la fin semble trop rapide par rapport à la mise en situation du début qui, elle, était remarquablement bien faite. Malgré tout, le contexte reste intéressant et instructif.
Tentateur ! 🙂
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Toujours ! 😉
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mdr
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